Elle en a subi, des changements,
La pauvre école publique,
Depuis Ferry (Jules, le grand)
Jusqu’à Blanquer le pathétique!
Pendant sept à huit décennies
Lire, écrire, calculer,
Telle fut la trilogie,
Et l’orthographe devait régner!
Les règles parfois bien floues
Du début des ans
Mille huit cent
Furent érigées en TOUT surtout
Cinq erreurs et c’était fini
Cinq fautes vous étiez puni!
On ne parlait jamais d’erreur,
Mais de fautes, comme en religion,
Et les conjugaisons (savoir par cœur)
Etaient copiées pour punition.
Honneur à la lecture vocale,
Comme à l’église pour l’épître,
Et à l’analyse grammaticale!
Les unités de système métrique
Kilo, mètre, hectolitre
De surface , mesures agraires,
Avec toutes leurs conversions,
Aux premiers temps primaires,
Devaient être pleine possession…
Tout à coup les mathématiques
Remplacèrent l’arithmétique
On demanda de moderniser
Sans bien savoir où aller….
Le sport, jusque-là, plutôt méprisé,
Devint matière divinisée,
Et les « sciences » enregistrées
Devinrent expériences dirigées.
L’art de dessiner les cartes,
Avec des bâtis constructeurs,
Ne rentra plus dans les chartes:
Vive ronéos , duplicateurs !
De l’histoire, les leçons,
Comme au caté
Récitées,
Changèrent tout à coup de son
(Plus d’ennemi héréditaire)
Furent plutôt orientées
Sur collier d’épaules, araires,
Avec quelques dates sacrées…
Vinrent ensuite les instruments
De la société actuelle:
La télévision tenta une greffe nouvelle.
L’informatique bouleversa
Un peu tout: on installa
Des P C que nul ne maitrisait.
Certains voulaient
Des maitres programmateurs,
D’autres voulaient
Des suiveurs de logiciels,
Quelle pagaïe! CIEL!
Malgré toutes ces tornades,
Elle tient encore, bon an mal an,
Essuyant toutes les algarades
L’était solide assurément!