Archive pour juin 2018

The kit kat club cirkus

Dimanche 10 juin 2018

Chaque année, elles nous régalent

Ces danseuses exceptionnelles

D’une revue sans égale,

Aux trouvailles sensationnelles.

Ce fut encore meilleur cette année:

D’une sensualité renversante

Avec des visions fulgurantes,

De religion une pincée.

De la troupe, le seul danseur

Concentrait dans son chapeau

Les regards adorateurs

Des spectatrices, bravo!

L’art de détourner les chaises,

Le piliers et les rideaux,

De quoi nous épanouir d’aise

Même un drap! ce fut très chaud!

 

La pauvre école publique 9* les rigidités cadavériques

Dimanche 10 juin 2018

Elle a changé, l’école publique,

Comme a changé la société.

Elle incarne encore la République,

Toujours, toujours renouvelée.

Ce qu’elle a lâché avec les ans,

Comme des branches sèches,

Ressurgit de temps en temps

Dans quelques têtes revêches

De vieillards chenus ou séniles

Qui aimeraient tout effacer,

Revenir presqu’à l’an mil,

Comme si le temps passé

Pouvait un jour revenir,

A leur dix ans, les ramener,

Alors qu’ils sont près de partir.

Oui, les nombreux changements

Qu’a connus l’école publique,

Essor avec Ferry le grand

Avec Blanquer sont pathétiques!

 

 

La pauvre école publique 8*changement de hiérarchie des matières

Vendredi 8 juin 2018

Elle en a subi, des changements,

La pauvre école publique,

Depuis Ferry (Jules, le grand)

Jusqu’à Blanquer le pathétique!

Pendant sept à huit décennies

Lire, écrire, calculer,

Telle fut la trilogie,

Et l’orthographe devait régner!

Les règles parfois bien floues

Du début des ans

Mille huit cent

Furent érigées en TOUT surtout

Cinq erreurs et c’était fini

Cinq fautes vous étiez puni!

On ne parlait jamais d’erreur,

Mais de fautes, comme en religion,

Et les conjugaisons (savoir par cœur)

Etaient copiées pour punition.

Honneur à la lecture vocale,

Comme à l’église pour l’épître,

Et à l’analyse grammaticale!

Les unités de système métrique

Kilo, mètre, hectolitre

De surface , mesures agraires,

Avec toutes leurs conversions,

Aux premiers temps primaires,

Devaient être pleine possession…

Tout à coup les mathématiques

Remplacèrent l’arithmétique

On demanda de moderniser

Sans bien savoir où aller….

Le sport, jusque-là, plutôt méprisé,

Devint matière divinisée,

Et les « sciences » enregistrées

Devinrent expériences dirigées.

L’art de dessiner les cartes,

Avec des bâtis constructeurs,

Ne rentra plus dans les chartes:

Vive ronéos ,  duplicateurs !

De l’histoire, les leçons,

Comme au caté

Récitées,

Changèrent tout à coup de son

(Plus d’ennemi héréditaire)

Furent plutôt orientées

Sur collier d’épaules, araires,

Avec quelques dates sacrées…

Vinrent ensuite les instruments

De la société actuelle:

La télévision tenta une greffe nouvelle.

L’informatique bouleversa

Un peu tout: on installa

Des P C que nul ne maitrisait.

Certains voulaient

Des maitres programmateurs,

D’autres voulaient

Des suiveurs de logiciels,

Quelle pagaïe! CIEL!

Malgré toutes ces tornades,

Elle tient encore, bon an mal an,

Essuyant toutes les algarades

L’était solide assurément!

 

 

La pauvre école publique 7*du Maître au professeur

Vendredi 8 juin 2018

Elle en a subi des changements

La pauvre école publique

Depuis Ferry (Jules, le grand)

Jusqu’à Blanquer le pathétique!

Au gré de l’évolution de société

Le statut d’enseignant a changé:

Eux qui avaient autorité

Tant à l’école que dans le village

Partageaient avec le curé

La situation de grands sages

Dans l’école ne furent plus logés

Et même plus dans le quartier.

Virent restreindre leur devoir

Au seul contenu des savoirs

A enseigner être et avoir.

 

La pauvre école publique 6*suppression du redoublement

Vendredi 8 juin 2018

Elle en a subi des changements

La pauvre école publique

Depuis Ferry (Jules, le grand)

Jusqu’à Blanquer le pathétique!

Il était bien entendu

Que quiconque n’avait pas acquis

Les résultats attendus

Devrait reprendre au début

Pour gagner le pari

Certains même par extension

Triplaient la classe mal connue.

Mais les grands économistes

Voyant le coût de l’opération

Préférèrent accuser le lampiste

Plutôt que laisser le temps de maturation…

 

 

La pauvre école publique 5*déséquilibres sociétaux

Mercredi 6 juin 2018

Elle en a subi des changements

La pauvre école publique

Depuis Ferry (Jules, le grand)

Jusqu’à Blanquer le pathétique!

Pour ajouter aux difficultés

De grands malins ont imaginé

De créer l’heure d’été…

Dans les rues, dans les allées

Les enfants presqu’abandonnés

Ont pu à loisir développer

L’audace des actes non réprimés.

Une heure de plus chaque soir

Pour les adultes c’est à voir

Mais cette heure de sommeil en moins

C’est  la fatigue accumulée

Encore  à l’école d’y pallier!

………………………………………………….

Aux enfants de familles stables

Succédèrent petit à petit

Une majorité instable

D’enfants de couples désunis.

Des enfants -rois

Se jouant de l’effroi

Des rivalités entre foyers

Et l’école dut proposer

Des gardes adaptées,

Des week-ends rallongés

Déjà que la société

N’était pas trop équilibrée

Les élèves bien perturbés

Avaient du mal à se concentrer.

…………………………………………………………

A tour de rôle, les politiques

Soi disant pour améliorer

Ont changé les jours libérés

Fini le jeudi catéchique

Mercredi sera mieux placé

D’autant plus que les urbains

Pour leur week-end sacré

Séchaient les samedis matins…

(L’après-midi déjà donné).

Et de même pour les vacances,

Ces moments, hier, aux foins consacrés,

Soi disant pour le bien de l’enfance

On répartit les jours chômés…

Que nul ne dise que le tourisme

Ne fut pour rien dans la chose pensée

On morcela même la France

Pour sur les routes décaler

Les circulations intenses

Le beau repos, vous comprenez!

La gauche choisit la semaine

En continu cinq jours lever

La droite préféra sans gêne

Deux fois deux jours _morcelée _…

 

 

 

 

La pauvre école publique 4* les nouveaux quartiers ghettos

Mardi 5 juin 2018

Elle en a subi des changements

La pauvre école publique

Depuis Ferry (Jules, le grand)

Jusqu’à Blanquer le pathétique!

Pour supprimer les bidons-villes,

Donner un toit aux travailleurs

Qui venaient travailler à la file,

(Vivre à la rue, quel malheur!)

Dans la hâte de l’après-guerre

On a construit, construit, construit.

Les écoles ne suivaient guère

Classes bondées, Maîtres démunis.

Car les bourgeois des riches villes

Ne voulaient pas des ouvriers

On a entassé pile par pile

Les plus pauvres dans des quartiers.

Quartiers où vivaient qui peu gagne

Ressortissants de toutes zones

Travailleurs de la campagne

Et immigrés non francophones.

Il a fallu se débrouiller

Avec les moyens du bord

Faire face, imaginer

De nouveaux moyens d’accord.

Puis vint la crise pétrolière

Le chômage et la misère

Les plaines de jeux pour petits

Devinrent lieux de dévoiement

Bien protégés, devenus grands

Certains sont devenus bandits.

On vit brûler les écoles

Et les révoltes se fomenter

La drogue, le racket, le vol,

Devinrent les maux des cités

La drogue, le racket, le vol,

Entrèrent même dans les écoles.

 

 

La pauvre école publique 3*la discipline et la place des parents

Lundi 4 juin 2018

Elle en a subi des changements

La pauvre école publique

Depuis Ferry (Jules, le grand)

Jusqu’à Blanquer le pathétique!

Les ploucs ignares de jadis,

Qui n’avaient fréquenté l’école

Que la semaine des quatre jeudis,

Acceptaient bien entendu les colles,

Les punitions démesurées:

Mises à genoux sur des bûches,

Coups de règle bien assénés,

Planté au coin comme une cruche…

Et ils doublaient volontiers

Toute sanction attribuée.

C’est que l’image de l’armée

Régnait dans tous les esprits

C’est que l’image de l’armée

Etait référence finie.

Mais peu à peu les connaissances

S’étant démocratisées

Il y eut moins de tolérance

L’école devint mesurée.

Comme syndicats en usine

Les parents firent leur entrée

Plutôt timide, en sourdine

Jusqu’à leur place assurée.

Tout devint sujet de discorde,

Toute note, tout résultat,

Ils tirèrent tant sur la corde

Que vint le temps des « halte-là ».

La remarque la plus anodine

Devint crime de lèse-majesté

(Les enfants-rois) on le devine

La hiérarchie fut inversée.

Ceux qui naguère pour insultes

Etaient traduits en justice

Furent seulement _ même adultes _

Blâmés en petit comices.

Forts de cette impunité

Certains allèrent jusqu’à frapper…

Pauvre école publique (2* les manuels)

Dimanche 3 juin 2018

 

Elle en a subi des changements

La pauvre école publique

Depuis Ferry (Jules, le grand)

Jusqu’à Blanquer le pathétique!

Ils étaient rares les manuels

Moins nombreux que les missels

Et ils étaient tous configurés

Selon les rites catéchisés…

Ceux qui obtenaient l’onction

Onction laïque évidemment

Etaient suivis dévotement

Comme à l’église communion…

Mais voilà que surgirent de loin

Des théories qui firent du foin:

Deway de l’outre Atlantique

Makarenko le soviétique

Qui vinrent un peu bousculer

Le dur ronron institué…

Autre période: le système

Bâti sur principes militaires

Dut prononcer des anathèmes

Mais la graine était en terre…

Après la période occupée

L’école ressortit réveillée

Nouveaux ouvrages proposés

Nouveaux élèves à éduquer.

Depuis cela,

A hue, à dia,

Chaque ministre

Voulut imposer sa potion

A dia, à hue, quel sinistre:

Debout sur frein, l’administration.

A hue à dia, bulletins officiels

Etaient reçus, ci comme soleil,

A dia à hue les circulaires

Mirent l’effet plus bas que terre.

Le baby boom de fin de guerre

Développa les réflexions

Autrement que ce fut naguère

Pour d’autres destinations

Car à la stagnation précédente

Suivait une grande explosion

De transformations innovantes

La richesse des ressources

Permit une grande diversité

Un avare n’y trouvait plus sa bourse

Les livres changeaient toutes les années.

Puis arriva le temps du net

Et on vit le vieux dictionnaire

Ce roc repère séculaire,

Pire l’encyclopédie légendaire

Sembler vieillards grabataires…

La pauvre école publique (1* l’écriture)

Samedi 2 juin 2018

Elle en a subi des changements

La pauvre école publique

Depuis Ferry (Jules, le grand)

Jusqu’à Blanquer le pathétique!

Tout était pourtant stipulé

Jusqu’à la petite virgule

Couleurs de l’encre imposée

La forme des majuscules…

Voilà-t-il pas,coquin de sort,

Que les oreilles de la gauloise

Plus douce que la sergent-major

Vint rendre l’écriture grivoise!

Foin de la violette trace,

La bleue fit son apparition

Encore une nouvelle crasse

Pour les belles expositions!

Et puis, voilà _ révolution _

Que la bille entra en action

Ah! Mais les pleins, les déliés

Comment donc va-t-on les montrer?

Il fallut vingt ou trente années

Pour que le progrès se digère

Encore est-il bien digéré

De certitude je n’ai guère.

Ne parlez pas des claviers

C’est pourtant là vous savez

Ne parlez pas des claviers

Ce serait trop dépravé!

 

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