• Accueil
  • > Archives pour janvier 2018

Archive pour janvier 2018

J’ai perdu mon chien

Vendredi 12 janvier 2018

J’ai perdu mon chien

D’habitude quand je l’appelle

Un peu honteux, il revient.

 

J’ai perdu mon chien

Il a dû se faire la belle

Avec une gueuse, le vaurien

 

J’ai perdu mon chien.

Lorsque je passe chez le voisin

Parfois le trouve installé, bien.

 

J’ai perdu mon chien

Alors, las de lui crier: « viens »

Je suis, en voiture, les chemins.

 

Je découvre, soudain, mon chien

Qui me regarde, mine de rien,

Et se met devant la voiture

Pour une course à l’aventure.

 

 

 

 

 

 

 

Inspiré par un tableau de Vladimir Volegov(sur F B)

Jeudi 11 janvier 2018

Légèreté…

 

Tu es là, loin de la bataille,

Adossée au rouleau de paille

Le bras légèrement décalé

Ta robe à fleurs légèrement relevée…

Ta bouche pulpeuse entrouverte

Légèrement pensive, certes,

Un fétu glissé entre tes dents

J’ai l’impression que tu m’attends…

Les pieds griffés par les éteules

Juste cachés derrière la meule

Nos corps pourraient pour un instant

Dans un échange fulgurant

Bouches folles et cheveux au vent,

Se mêler dans un coït brûlant

Sans se soucier des conventions

Sans se soucier des répercussions.

 

Là-haut, sur la colline…

Jeudi 11 janvier 2018

J’avais envie d’une lapine

Pour avoir de beaux lapereaux

Là-haut, sur la colline,

C’est mi-ferme,  mi-château

Vit une dame très gentille

Qui élève des animaux.

Elle a une multitude de poules,

De toutes races, de décoration,

Des naines grosses comme une boule,

Des grises de sélection.

Pour la visite merveilleuse,

On salue le mimosa,

En passant devant la yeuse:

L’escalier passe par là.

Lorsque sa petite fille

Vient jouer, elle a beau

Lui dire: « la lapine est sauvage »,

Elle veut quand même la mettre en cage.

J’ai acheté la jolie bête,

Au poil doux et couleur de cendre.

Avec le mâle qui s’embête,

Dans mon clapier, elle va descendre.

Ils vont convoler, je pense,

Et si j’ai un peu de chance,

Je verrai un nid, bientôt,

Tout velu, tout doux, tout chaud.

 

 

 

 

 

 

Passe-montagne

Mercredi 10 janvier 2018

Pour fabriquer une cagoule, un passe montagne, si vous voulez,

Il faut un jeu de cinq aiguilles, à votre laine bien adaptées.

Pour monter le col en côtes deux/deux… un/un  si vous préférez

Vous tricotez un certain temps, selon la hauteur désirée.

Maintenant, en attente, un petit quart des boucles, mettez.

Vous vous trouvez à travailler,  pour les joues à protéger,

A deux aiguilles, un long moment, montez, montez.

Les oreilles seront couvertes, sur le sommet êtes arrivés.

De nouveau il faut calculer: par trois, il faut diviser!

Seul le centre va grandir, là c’est un peu plus compliqué:

A chaque rang, on prend ensemble la première maille du côté,

Avec la dernière du rang que l’on vient de faire avancer.

Ainsi, très progressivement, le plat du crâne va se former.

Vous récupérez sur les joues, des mailles prises par le côté.

Puis, de nouveau, à cinq aiguilles, en rond tricotez, tricotez.

Côtes serrées, deux centimètres, vous pouvez maintenant terminer!

 

Bonbonne

Mardi 9 janvier 2018

Lorsque je vois une bonbonne,

Quelle masse de souvenirs!

Des souvenirs de plaisirs.

Ces récipients pleins de bonne

Gnôle _ à au moins soixante dix _

Passaient à dos de mulet le Col de l’Arc

Par deux, par cinq, voire par dix

Venant de la plaine du Drac.

Il faut dire que, dans ces temps rudes,

La gnôle était le carburant

De tous les hommes, des femmes prudes,

Pour faire face aux éléments.

Un petit verre dans le déjeuner

Pour bien démarrer la journée

Et à huit heures, s’il faisait froid,

Un coup avec le voisin d’en bas.

Pousse-café, après le repas.

C’était le prix, c’était la loi…

Et pour le gamin tout petit,

Un canard avant d’aller au lit.

 

Conspirations

Lundi 8 janvier 2018

Vous avez-dit, quel vilain mot,

Conspirations…

Comme s’il s’agissait des maux

Les plus graves de notre époque…

Aucune manipulation

Voyons! Voyons!

Il n’y a aucune équivoque.

N’a jamais vécu Machiavel

N’existe pas,

Secret d’Etat.

Pourtant chaque jour révèle

Grâce aux Snowdens aux Ellsberg,

La face cachée des icebergs….

Jamais personne

Je dis PERSONNE,

Dans aucun gouvernement,

N’a eu des liens avec l’argent,

N’a eu des liens avec le crime,

Et je dis que les suicides certains

Selon la conclusion ultime,

Le sont, c’est bien « sûr et certain »

???????????????????????????????????????????????????                                                     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rendez-vous

Dimanche 7 janvier 2018

Elle vendait sur « Le bon coin »

Un objet dont j’avais besoin.

Echange de mails

 

 

Elle me donna rendez-vous

Dans un endroit connu de tous

A tire d’aile

 

 

Je m’y rendis pour acheter

Je fus surpris par sa beauté

Elle était belle

 

 

Après avoir conclu l’affaire

Peut-être qu’elle n’aimerait guère

Mes libelles

 

 

Je me décidai pourtant

A lui déclamer tout venant

Quelques vers

 

 

La suite est bien trop secrète

Pour que j’en parle à la sauvette

Mots couverts!

 

 

 

 

 

Cacardages

Samedi 6 janvier 2018

Pendant que je sors la colombine

Le coq vocifère ses lois.

Il veut contrôler les voisines

Les faire taire toutes à la fois.

Pendant que je distribue du foin

L’âne brait vigoureusement:

Certaines histoires, il ne veut point

Que les grenouilles, accidentellement,

Puissent les entendre, les répéter,

En coassant, en coassant,

En coassant au milieu des prés.

C’est que le peuple des batraciens,

Les vérités, bien trop secrètes,

Pourrait les répandre trop bien,

Créer révolte chez les bêtes.

Squatters!

Vendredi 5 janvier 2018

Comme j’approchais de chez moi

J’eus l’impression d’entendre bouger.

La porte du hangar à bois

Etait légèrement penchée…

Je m’approchai très lentement,

Mon impression fut confirmée.

Ce n’était pas seulement le vent

Dans une bourrasque inopinée

Qui avait pu ouvrir ainsi

Une porte bien fermée.

Je poussai un cri: »Qui est là? QUI?

A l’intention des intrus cachés

J’entendis le remue-ménage

De gens affolés en tous points

C’est vrai que je ne viens au village

Que rarement et l’hiver point:

Je n’aime ni froid, ni ski, ni luge….

Quiconque voudrait chercher refuge

Pourrait bien s’installer tranquille

Bien loin des bruits de la ville.

Il a fallu une tempête

Pour que je vienne vérifier

Que le toit de tôles, bête,

N’est pas parti dans les halliers.

Un peu inquiet, je m’approchai,

Ma canne est une arme futile

Une main sur la poignée, je tirai…

Comme des violents projectiles

Deux chevreuils bondirent au-dehors…

Et s’enfuirent dans le froid qui mord

Sans même me dire merci!

Soirée…moderne

Mercredi 3 janvier 2018

Une message SMS

« Soirée surprise

Tel endroit ».

 

Aussitôt cent SMS

(Web en crise)

Font foi.

 

Attirés par SMS

_ Qu’on se le dise _

Ya d’la joie.

 

Soirée en liesse,

Pas de bises:

Chacun boit.

 

Alcool qui presse,

Nez qui prisent,

Désarroi.

 

Poings et fesses…

Flics qui misent

Sur la loi.

 

Sus à la rousse!

Elle catalyse

Une proie.

 

 

 

1234