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Archive pour janvier 2018

Aspect vestimentaire

Mardi 23 janvier 2018

Collier qui se veut esthétique,

Reste, pourtant, du carcan.

Avatar d’une laisse élastique,

Visible preuve d’attachement

A une condition de soumission,

Tête basse et genou fléchi.

Est-ce que tu y as réfléchi?

Vie de travailleuse à domicile

Lundi 22 janvier 2018

Tous les matins, à cinq heures,

Qu’il pleuve, vente ou fasse beau

Sans une plainte, sans un pleur,

Elle sortait avec son ballot.

Elle chargeait sa poussette

Du lot terminé de vestes.

Avait vérifié les coutures

Retiré les fils de bâti

Cousu finement les doublures

Puis écrasé les nœuds de fini.

Elle se rendait à l’usine

Non pas très loin, mais pas voisine.

Elle faisait avec les autres

La queue pour déposer son colis.

Pour chacune il fallait entre autre

Inspection, comptage, infinis.

Son tour venu, elle repartait

Avec un nouveau programme,

A raffiner, de manière impeccable,

Pour que les hommes ou les dames,

Représentant la classe des notables,

Puisse porter beau dans les salons,

Pour que ces messieurs les notables

Puisse parader comme des dindons.

En uniforme?

Dimanche 21 janvier 2018

Des députés marchant au pas…???

Demain peut-être au pas de l’oie?

Y aurait-il dans vos cabas

Un uniforme pour voter les lois?

Allez, voyons, faites un effort

Monsieur le Président des « godillots »,

Vous vous insurgez très fort

Contre un pauvre petit maillot…

Sur les bancs de l’Assemblée,

Il y en eut, des députés,

De différentes modes habillés.

Il y eut même, il me semble,

Des curés portant soutane,

Sans pour ça que la terre ne tremble,

Sans que l’Etat ne soit en panne.

Au lieu de vous insurger

Contre qui attire l’attention,

Vous feriez bien de penser

Aux droits de l’opposition.

Vos vaines préoccupations

Montrent le vide de votre existence

Non vous n’êtes pas la Nation

Vous êtes par inadvertance

_ Les écoeurés restés chez eux _

Ceux que certains crurent, sans rire,

Peut-être pas trop venimeux,

Peut-être pas forcément les pires.

 

Chant des canuts Paroles et musique d’Aristide Bruant

 


Pour chanter Veni Creator
Il faut avoir chasuble d’or. (bis)
Nous en tissons pour vous
Gens de l’église,
Mais nous pauvres canuts,
N’avons point de chemises.

Refrain
C’est nous les Canuts
Nous allons tout nus.

Pour gouverner, il faut avoir
Manteau et ruban en sautoir. (bis)
Nous en tissons pour vous
Grands de la terre,
Mais nous pauvres canuts,
Sans draps on nous enterre.

Refrain
C’est nous les Canuts
Nous allons tout nus.

Mais notre règne arrivera
Quand votre règne finira. (bis)
Nous tisserons
Le linceul du vieux monde,
Car on entend déjà la révolte qui gronde.

Refrain
Nous sommes les Canuts
Nous n’iront plus nus.

Festival de cannes

Samedi 20 janvier 2018

Sur leur canne appuyées

Je vis venir  d’un pas branlant

Deux vieilles dames accompagnées

D’un couple valide les soutenant

L’une, visiblement, était agitée,

De « Parkinson » bien avancé.

L’autre paraissait très frêle…

Toutes deux avaient été belles.

Je demandai en souriant,

Face à leur pas qui hésite

Si c’était pour moi une visite .

Voilà que, me regardant,

D’un air taquin, le tuteur

Dit : »Pas de détournement de mineures

Ici c’est festival de cannes. »

Mais  ma langue n’est jamais en panne,

Je lui coupai la parole.

« Venez, mesdames en farandole »

Et je déclamai avec hardiesse

Mon cher hymne à la jeunesse!

 

 

Ils ont reconquis les Loubières

Jeudi 18 janvier 2018

Malheur! Malheur! Désolation!

Les loups ont reconquis les Loubières.

Il avait fallu six générations

Pour se libérer de cette misère.

Les loups ont reconquis les Loubières

Ce bois mythique de la terreur

Dont on sussurrait naguère

Qu’il était l’antre de l’horreur.

Les loups ont reconquis les Loubières

Les traîtres qui l’ont ramené

Devraient être pendus aux barrières

Pour être à leur tour dévorés!

Gloire à toi grand Charlemagne

Qui créa la louveterie

Que ta sagesse enfin  regagne

L’esprit de la société qui périt.

 

 

 

Quiproquo?

Jeudi 18 janvier 2018

Elle était une très jolie fille

Beau visage et corps galbé

Toujours extrêmement gentille

Attentionnée et dévouée.

Hélas par caprice de nature

Bien que ce ne soit pas apparent

Une hémiplégie rude et dure

Rendait son corps moitié inconscient.

Or il arriva qu’un matin,

Comme elle voyageait dans un train,

Ne se trouva dans le compartiment

Qu’un jeune garçon un peu dolent.

La conversation s’engagea,

A le consoler, elle chercha.

Lui, perdu, se méprenant

Sur ses intentions complètement,

Dans son studio l’invita…

Sans réfléchir, elle accepta:

Il lui paraissait impossible

Qu’on eût envie de la trousser.

Quand il serra son sein insensible

Elle ne réagit qu’à moitié,

Et, poursuivant son aventure,

Elle eut beau dire faiblement « non! »,

Elle devint sa pâture

De mille et mille façons.

Qui avait tort qui avait raison?

Là n’est pas pour moi la question

Les deux

Sont aujourd’hui malheureux….

Le café

Mardi 16 janvier 2018

On m’a appris, dans mon enfance,

Il y a longtemps, dans vieille France,

Que le café, salle un peu sombre,

Où les hommes, tapis dans l’ombre,

Plutôt qu’écouter les sermons,

Venaient se bourrer de canons,

Où le servantes, bien accortes,

Acceptaient juste derrière la porte,

De multiples propositions,

Etait un lieu de perdition.

C’était l’endroit un peu trouble

Des discussions à vue double,

De pas trop honnêtes marchés,

Avec des gens trop avinés:

Arrhes versées à bi-rembourser

Pour qui voudrait se rétracter.

Des ventes sous seing privé

A tout nu se retrouver.

Pour moi,  plus la devanture

Se veut faire bonne figure,

Se draper dans la virginité,

Plus je subodore duplicité.

Je ne mets donc jamais les pieds

Dans un bistrot, dans un café…

A moins que Satan déchaîné

Ne me pousse à m’encanailler!

 

 

 

Quand la montagne perd la boule

Mardi 16 janvier 2018

Quand la montagne perd la boule,

Au lieu de se dresser fière et majestueuse,

Elle déprime, elle pleure, elle s’écroule

Sur les maisons malchanceuses.

Quel amant, traitre, au cynisme de gel,

A pu fendre si méchamment son cœur,

Pour que la vie ait perdu son sel,

Pour qu’elle choisisse le malheur?

Insensible aux douleurs humaines

Elle se laisse aller à la ruine,

Semant la peur, les pleurs, la peine,

Dans une glissade assassine.

 

Film: « Les gardiennes »

Dimanche 14 janvier 2018

Nous avons vu le film « Les gardiennes »

Synopsis et détails

1915. A la ferme du Paridier, les femmes ont pris la relève des hommes partis au front.
Travaillant sans relâche, leur vie est rythmée entre le dur labeur et le retour des hommes
en permission.
Hortense, la doyenne, engage une jeune fille de l’assistance publique pour les seconder.
Francine croit avoir enfin trouvé une famille…
Je me suis senti bouleversé en voyant la manière dont les travaux agricoles de l’époque
étaient présentés. J’ai revécu toute mon enfance.
J’ai été ébloui de voir les animaux (chevaux, mais surtout vaches et bœufs) exécuter les travaux auxquels j’ai tant participé dans mon enfance…
Je viens de découvrir que le film a été tourné dans la Creuse…
Pourtant, j’ai eu du mal à donner un nom de race aux bêtes filmées.
J’ai retrouvé ce que j’ai détesté _ et que je déteste encore _ cette hiérarchie sociale qui plaçait
les orphelins au plus bas de l’échelle, comme exploitables sans vergogne.
Ce mépris du patronpour l’employé fut-il modèle.
Ce cynisme qui fait détourner les accusations sur le pauvre sans défense, afin  de sauver les apparences.
Cet appât du gain qui fait salir, nier l’amour  pur afin de défendre des intérêts « de classe ».

Affolement de vieux

Dimanche 14 janvier 2018

Marie sortait à peine des toilettes qu’elle entendit un bourdonnement bizarre. Elle revintsur ses pas. Ce bruit semblait venir du plafond… Elle interpela le gros Louis affalé dans son fauteuil: « Viens voir! J’entends un bruit bizarre. » Louis se leva péniblement … C’est vrai qu’en approchant on entendait un sifflement. Lui aussi croyait l’entendre dans le plafond des toilettes…

 » Bon Dieu! C’est sûrement le ventilateur de répartition d’air chaud dont le moteur a du se bloquer ».

Pas bien courageux, le Louis, le soir au moment du coucher…

Il va chercher sa canne et donne quelques coups:  « Peut-être que les vibrations vont le faire redémarrer! »

Le sifflement paraissait plus fort. Ils avaient connu, à une époque un moteur de lave-linge qui avait failli mettre le feu…

Pas question de se coucher sans avoir réglé le problème.

« Bon, ben je vais le débrancher, on sera plus tranquilles… »

Quand le plomb fut enlevé, la vibration était toujours là…

Louis alla chercher l’escabeau et commença à dégager cet engin aussi bruyant.

Quand il eut bien démonté toutes les connections de tubes, il arracha l’engin, et le bruit cessa enfin.

Triste de devoir réinstaller un nouveau ventilateur il le porta loin de la maison…

Il rentrait à peine que le sifflement se fit réentendre…

« C’est quand même pas le feu qui prend? » se dit  Louis en remontant….Pas d’air brûlant,

pas de fumées…

Mais à ce moment précis, il entendit le bruit… en bas…

Et tout d’un coup, illumination! Il leva le couvercle du WC . Un minuscule filet d’eau suintait dans la cuvette, et, pour le compenser, le robinet de chasse laissait bruyamment  filtrer le liquide nécessaire à l’équilibre…

Pour une raison indéterminée, le couvercle de la chasse avait été déplacé, la tirette restait juste un peu en suspens…

 

Bilan:  UNE INSTALLATION DE VENTILATION D’AIR CHAUD

A REMETTRE EN FONCTIONNEMENT.

Ce doit être la rançon de la « vieillerie »… pensa le gros Louis.

Quoique… jeunes, auraient-ils pensé… que le bruit se répercutait au plafond ?????

 

 

 

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