Collier qui se veut esthétique,
Reste, pourtant, du carcan.
Avatar d’une laisse élastique,
Visible preuve d’attachement
A une condition de soumission,
Tête basse et genou fléchi.
Est-ce que tu y as réfléchi?
Collier qui se veut esthétique,
Reste, pourtant, du carcan.
Avatar d’une laisse élastique,
Visible preuve d’attachement
A une condition de soumission,
Tête basse et genou fléchi.
Est-ce que tu y as réfléchi?
Tous les matins, à cinq heures,
Qu’il pleuve, vente ou fasse beau
Sans une plainte, sans un pleur,
Elle sortait avec son ballot.
Elle chargeait sa poussette
Du lot terminé de vestes.
Avait vérifié les coutures
Retiré les fils de bâti
Cousu finement les doublures
Puis écrasé les nœuds de fini.
Elle se rendait à l’usine
Non pas très loin, mais pas voisine.
Elle faisait avec les autres
La queue pour déposer son colis.
Pour chacune il fallait entre autre
Inspection, comptage, infinis.
Son tour venu, elle repartait
Avec un nouveau programme,
A raffiner, de manière impeccable,
Pour que les hommes ou les dames,
Représentant la classe des notables,
Puisse porter beau dans les salons,
Pour que ces messieurs les notables
Puisse parader comme des dindons.
Des députés marchant au pas…???
Demain peut-être au pas de l’oie?
Y aurait-il dans vos cabas
Un uniforme pour voter les lois?
Allez, voyons, faites un effort
Monsieur le Président des « godillots »,
Vous vous insurgez très fort
Contre un pauvre petit maillot…
Sur les bancs de l’Assemblée,
Il y en eut, des députés,
De différentes modes habillés.
Il y eut même, il me semble,
Des curés portant soutane,
Sans pour ça que la terre ne tremble,
Sans que l’Etat ne soit en panne.
Au lieu de vous insurger
Contre qui attire l’attention,
Vous feriez bien de penser
Aux droits de l’opposition.
Vos vaines préoccupations
Montrent le vide de votre existence
Non vous n’êtes pas la Nation
Vous êtes par inadvertance
_ Les écoeurés restés chez eux _
Ceux que certains crurent, sans rire,
Peut-être pas trop venimeux,
Peut-être pas forcément les pires.
Chant des canuts Paroles et musique d’Aristide Bruant
Pour gouverner, il faut avoir
Mais notre règne arrivera
|
Sur leur canne appuyées
Je vis venir d’un pas branlant
Deux vieilles dames accompagnées
D’un couple valide les soutenant
L’une, visiblement, était agitée,
De « Parkinson » bien avancé.
L’autre paraissait très frêle…
Toutes deux avaient été belles.
Je demandai en souriant,
Face à leur pas qui hésite
Si c’était pour moi une visite .
Voilà que, me regardant,
D’un air taquin, le tuteur
Dit : »Pas de détournement de mineures
Ici c’est festival de cannes. »
Mais ma langue n’est jamais en panne,
Je lui coupai la parole.
« Venez, mesdames en farandole »
Et je déclamai avec hardiesse
Mon cher hymne à la jeunesse!
Malheur! Malheur! Désolation!
Les loups ont reconquis les Loubières.
Il avait fallu six générations
Pour se libérer de cette misère.
Les loups ont reconquis les Loubières
Ce bois mythique de la terreur
Dont on sussurrait naguère
Qu’il était l’antre de l’horreur.
Les loups ont reconquis les Loubières
Les traîtres qui l’ont ramené
Devraient être pendus aux barrières
Pour être à leur tour dévorés!
Gloire à toi grand Charlemagne
Qui créa la louveterie
Que ta sagesse enfin regagne
L’esprit de la société qui périt.
Elle était une très jolie fille
Beau visage et corps galbé
Toujours extrêmement gentille
Attentionnée et dévouée.
Hélas par caprice de nature
Bien que ce ne soit pas apparent
Une hémiplégie rude et dure
Rendait son corps moitié inconscient.
Or il arriva qu’un matin,
Comme elle voyageait dans un train,
Ne se trouva dans le compartiment
Qu’un jeune garçon un peu dolent.
La conversation s’engagea,
A le consoler, elle chercha.
Lui, perdu, se méprenant
Sur ses intentions complètement,
Dans son studio l’invita…
Sans réfléchir, elle accepta:
Il lui paraissait impossible
Qu’on eût envie de la trousser.
Quand il serra son sein insensible
Elle ne réagit qu’à moitié,
Et, poursuivant son aventure,
Elle eut beau dire faiblement « non! »,
Elle devint sa pâture
De mille et mille façons.
Qui avait tort qui avait raison?
Là n’est pas pour moi la question
Les deux
Sont aujourd’hui malheureux….
On m’a appris, dans mon enfance,
Il y a longtemps, dans vieille France,
Que le café, salle un peu sombre,
Où les hommes, tapis dans l’ombre,
Plutôt qu’écouter les sermons,
Venaient se bourrer de canons,
Où le servantes, bien accortes,
Acceptaient juste derrière la porte,
De multiples propositions,
Etait un lieu de perdition.
C’était l’endroit un peu trouble
Des discussions à vue double,
De pas trop honnêtes marchés,
Avec des gens trop avinés:
Arrhes versées à bi-rembourser
Pour qui voudrait se rétracter.
Des ventes sous seing privé
A tout nu se retrouver.
Pour moi, plus la devanture
Se veut faire bonne figure,
Se draper dans la virginité,
Plus je subodore duplicité.
Je ne mets donc jamais les pieds
Dans un bistrot, dans un café…
A moins que Satan déchaîné
Ne me pousse à m’encanailler!
Quand la montagne perd la boule,
Au lieu de se dresser fière et majestueuse,
Elle déprime, elle pleure, elle s’écroule
Sur les maisons malchanceuses.
Quel amant, traitre, au cynisme de gel,
A pu fendre si méchamment son cœur,
Pour que la vie ait perdu son sel,
Pour qu’elle choisisse le malheur?
Insensible aux douleurs humaines
Elle se laisse aller à la ruine,
Semant la peur, les pleurs, la peine,
Dans une glissade assassine.
Nous avons vu le film « Les gardiennes »
Marie sortait à peine des toilettes qu’elle entendit un bourdonnement bizarre. Elle revintsur ses pas. Ce bruit semblait venir du plafond… Elle interpela le gros Louis affalé dans son fauteuil: « Viens voir! J’entends un bruit bizarre. » Louis se leva péniblement … C’est vrai qu’en approchant on entendait un sifflement. Lui aussi croyait l’entendre dans le plafond des toilettes…
» Bon Dieu! C’est sûrement le ventilateur de répartition d’air chaud dont le moteur a du se bloquer ».
Pas bien courageux, le Louis, le soir au moment du coucher…
Il va chercher sa canne et donne quelques coups: « Peut-être que les vibrations vont le faire redémarrer! »
Le sifflement paraissait plus fort. Ils avaient connu, à une époque un moteur de lave-linge qui avait failli mettre le feu…
Pas question de se coucher sans avoir réglé le problème.
« Bon, ben je vais le débrancher, on sera plus tranquilles… »
Quand le plomb fut enlevé, la vibration était toujours là…
Louis alla chercher l’escabeau et commença à dégager cet engin aussi bruyant.
Quand il eut bien démonté toutes les connections de tubes, il arracha l’engin, et le bruit cessa enfin.
Triste de devoir réinstaller un nouveau ventilateur il le porta loin de la maison…
Il rentrait à peine que le sifflement se fit réentendre…
« C’est quand même pas le feu qui prend? » se dit Louis en remontant….Pas d’air brûlant,
pas de fumées…
Mais à ce moment précis, il entendit le bruit… en bas…
Et tout d’un coup, illumination! Il leva le couvercle du WC . Un minuscule filet d’eau suintait dans la cuvette, et, pour le compenser, le robinet de chasse laissait bruyamment filtrer le liquide nécessaire à l’équilibre…
Pour une raison indéterminée, le couvercle de la chasse avait été déplacé, la tirette restait juste un peu en suspens…
Bilan: UNE INSTALLATION DE VENTILATION D’AIR CHAUD
A REMETTRE EN FONCTIONNEMENT.
Ce doit être la rançon de la « vieillerie »… pensa le gros Louis.
Quoique… jeunes, auraient-ils pensé… que le bruit se répercutait au plafond ?????