FAINEANT (2)

J’entends ce mot aujourd’hui,

Ni maladroit, ni fortuit,

Dans la bouche d’un individu,

Qui, peut-être élève assidu,

A des mains blanches et sans cal,

Qui n’a jamais fait de béton,

Qui ne sait pas ce qu’est le mal

Resssenti après les pressions

D’un patron jamais satisfait:

Il ne connaît que les palais!

Ah! Voyons! Quel mépris

A l’égard des travailleurs!

Ils ne sont peut-être pas bien mis

Ne portent pas des costumes chers

Mais ils sont solidaires.

Ces gens de rien, ces illettrés

Il devrait bien s’en méfier:

A trop souvent les humilier,

Les paisibles taurillons

Deviennent des taureaux furieux.

Ceux qu’il considère comme des moutons

Sous ses insultes à qui mieux-mieux

En lions pourraient se transformer

De lui ne faire qu’une bouchée.

8 Réponses à “FAINEANT (2)”

  1. eructeuse dit :

    Entièrement d’accord avec toi !

    Dernière publication sur Victoryne Moqkeuz Eructeuse : Là haut sur la cathédrale l'était son beau palais

  2. Je pense sincèrement qu’il en faudra plus d’une de bouchée!!!!
    Les lions eux peuvent ne faire qu’une bouchée, certes, mais les millions de fourmis dans une fourmilière peuvent aussi faire des dégâts !!!!
    Bonne journée à toi

    Dernière publication sur chroniques variées : la nouvelle arche de Noé

  3. julie dit :

    Miam pour cette bouchée tendre :D :D
    A mon humble avis, gentil poète… les mottons ne se rebééééééélleront jamais !
    Bêlement :) dit en tout cas, et juste… merci Gérard !
    Douce soirée. Bisous.

  4. renaud dit :

    Bien vu.il ne reste plus qu’à passer à l’acte.

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