Son chéri, en parapente,
De la falaise, devait sauter.
Elle redescendait la pente,
Pédestrement, de l’autre côté.
Je la voyais arriver,
Hésitante, quelque peu,
Car là-bas, sur la chaussée,
Semblant l’attendre, un vieux
Etait planté!
Elle finit par avancer…
« Bonjour, je vais vous enseigner
Quelques notions sur le pays,
Puisque vous n’êtes pas d’ici. »
Et me voilà à lui conter
Je ne sais plus quelle histoire
Poème, conte à ne pas croire,
Et me voilà à radoter
La leçon de géographie
A la portée des étourdis.
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Archive pour juin 2017
Pendant que le chéri sautait…
Mercredi 14 juin 2017Echappé
Mercredi 14 juin 2017Il faisait trop chaud dans la plaine,
J’étouffais à perdre haleine.
Suis parti au travers des gorges:
Finie la chaleur de forge!
Le soleil caressait gaiement
Les falaises qui souriaient.
La rivière gazouillait doucement.
Me suis arrêté longtemps
Pour jouir du paysage.
Tout était beau, tout était sage.
La paix
Régnait.
Justin
Mardi 13 juin 2017Il était une fois, un vieil homme nommé Justin.
Justin avait connu trois guerres mondiales.
Il avait travaillé et gagné beaucoup d’argent en vendant ses récoltes et ses animaux gras. L’âge arrivant, il s’était retiré dans une bicoque sans luxe, mais confortable. Un de ses principaux passe-temps était de regarder les passants sur le chemin qui bordait sa maison. Il échangeait un mot par-ci, un mot par-là, parlait du temps et des récoltes.
Un matin de beau temps, il vit passer un cirque.
Un cirque au village, voilà qui est surprenant, pensa-t-il. Il était courageux ce matin-là, pas trop recru de rhumatismes, il décida donc d’aller voir sur la place. Le chapiteau dressé, les animaux en cage allaient bien le distraire pendant une heure ou deux…
Comme il passait près de la cage du lion, il entendit une voix caverneuse qui l’interpelait… Justin se retourna, il ne vit personne: la place était déserte, les herbivores n’étaient même pas sortis des cages, encore…
Justin se dit que l’âge lui jouait un mauvais tour… Il secoua la tête et avança d’un pas…
« JUSTIN!! » son coeur sursauta: quel était l’abruti qui cherchait à le surprendre? Il regarda partout et ne vit toujours rien.
Il devait bien y avoir une explication!
Après tout ce qu’il avait connu, les voix qui viennent de l’au-delà, il savait bien que c’était de l’arnaque, que la fameuse pucelle de Domrémy avait inventé son histoire pour méduser le bon peuple et que si elle avait reconnu son roi parmi d’autres seigneurs, c’était seulement parce qu’enfant, il avait joué avec elle. Toutes ces histoires avaient des explications, et ce ne serait pas lui le pigeon de ce genre de farce… »JUSTIN!!! » « JUSTIN !!! Ecoute-moi!!! » Justin secoua la tête décidément, on l’appelait bien… Mais qui? Il fouilla du regard les moindres recoins, fit le tour des camions, l’appel continuait à retentir dans sa tête… Constatant qu’il diminuait lorsqu’il s’éloignait du lion, il revint devant le fauve… « JUSTIN! n’aie pas peur! écoute-moi! » Bon dieu! Le lion parlait! Justin se gratta la tête, il se pinça le bras, il sentit tout à coup de l’humidité dans la jambe de son pantalon. C’était une histoire à dormir debout! A se frotter les yeux d’incrédulité… Le fauve restait calme dans sa cage, mais il parlait! Justin s’entendit demander: « Qu’est-ce qui m’arrive? Je crois entendre une bête parler, maintenant?
_ Et tu as bien raison, Justin! Puisque tu es le premier du village à me rendre visite, je vais te confier un secret: demain, ici, la terre tremblera, le clocher de l’église s’écroulera et un énorme rocher déboulera de la montagne. »
Justin avait bien entendu parler de ces prédictions qu’avaient reçues ici et là et même pas très loin, à LA SALETTE , des enfants innocents, mais elles étaient sans doute des hallucinations… Justin ne croyait pas aux apparitions… Lui, Justin ne se serait pas laissé berner par un phénomène aussi étrange! Sûr que quelqu’un, caché, peut-être dans un faux plancher cherchait à le tromper…
Quand même, malgré toute sa sagesse, il avait eu une belle émotion!
Justin rentra chez lui, un peu inquiet malgré tout: si c’était cela devenir gâteux, entendre des animaux parler… Il avait du mourron à se faire! Et puis que dirait-on de lui au village? D’ici que le Maire décide de le faire enfermer…
Toute la journée, il resta en suspens, à la recherche de la moindre parcelle de déraison…
Il regarda le clocher, de loin. Le coq trônait conquérant au sommet d’une flèche frêle.
Il inspecta la montagne: juste au droit de sa maison, il y avait ce rocher suspendu à la pente, posé là depuis des millénaires… Jusqu’au soir, Justin se sentit mal à l’aise… Il eut de plus en plus l’impression d’avoir du mal à respirer… Le soir tombait quand, n’y tenant plus, il appela les pompiers.
Hospitalisé d’urgence, Justin ne sut pas, le lendemain que la terre avait tremblé et que sa maison n’était qu’un tas de ruines pulvérisé par un rocher.
Question de conjugaison?
Dimanche 11 juin 2017Voyons! Voyons! Jolie pharmacienne,
Une question
De conjugaison:
Surprenant? Qu’à cela ne tienne!
Il pleuvait quel est le temps?
L’imparfait? Vous m’en direz tant!
C’est pourtant juste un mauvais temps!
J’ai le sida, même problème
Ce n’est pas la même réponse
C’est seulement quand on aime
Que le désir vous tréfonce
Dans un geste trop hâtif
L’imparfait du préservatif!
Collection?
Samedi 10 juin 2017Armée d’une grosse éponge,
Elle astiquait sérieusement
Sa limousine rutilante…
La mienne que la rouille ronge
Etait garée innocemment,
Juste en face, dans l’attente
D’un passager dans un moment…
« N’usez donc point votre peinture,
Elle est trop belle incontinent!
Venez nettoyer ma voiture
Venez frotter votre content! »
Elle me toisa d’un air subtil:
« Je ne pourrais: une collection
N’exige pas de soins futiles,
Elle veut totale réfection… »
A la bergère de RIVES dans l’Hérault
Vendredi 9 juin 2017Je sais que tu eus peur,
Et tu eus bien raison!
Au risque d’être con
Pour des bobos farceurs,
J’aurais eu peur aussi!
Bien sûr, les démagogues
Vont hurler que c’est faux,
Qu’il suffirait de dogues
Pour être serein bientôt.
Ces gens, dans le plein âge,
Grands et forts, à l’abri,
N’ont qu’un seul courage:
Réciter leurs litanies.
Mort aux faibles, qu’importe,
Telle est leur position
Trop d’humains, terre porte
Faut éradication…. ???
Belle rencontre
Vendredi 9 juin 2017La route était sinueuse,
Je les entendais, là-haut,
Parler d’une voix joyeuse…
Normal: il faisait beau!
Je les vis, soudain, surgir
Au détour de la maison.
Je ressentis le désir
De connaître la raison
De la question lancinante
Au GPS de faction…
Inutile! Mes amis:
Je vais vous faire une leçon
Sur la géo du pays.
Zétaient beaux comme des dieux
Lui, tatoué de partout,
Elle, un sourire malicieux,
Et un oeil brillant et doux.
Ils cherchaient l’itinéraire
Pour rejoindre le quartier des bains,
La technologie précaire
Donne des noms bien incertains.
Avant de les renseigner
Je leur contai une histoire
Une histoire à écouter
Mais surtout à ne pas croire!
Inspection
Jeudi 8 juin 2017Au fond du parc, des épilobes
Présentent leurs roses robes
Comme des lances
Un bouquet d’oeillets de poète
Egarés faisant la fête
Doucement dansent
Dans la brousse impénétrable
Du roncier indésirable
Une ou deux traces
Deux oreilles qui se dressent
Un lapin que j’intéresse
Pas jour de chasse.
Marie-Francine (film)
Mardi 6 juin 2017Trop vieille pour son mec,
En danger à son boulot…
Allo! A l’eau!
Elle restait le bec
Bien plongé dans l’eau…
Issues? Zéro!
Chez papa-maman
Malgré cinquante ans…
Doudou et lolo?
Traitée comme ado
Par ses vieux parents,
Un peu trop nanans…
Lui, s’est fait plaquer
Pour une mousmé,
Dans un restaurant
Est le cuisinier…
Dans le grand bazar
De leurs vies bizarres
Vont enfin trouver
Un peu de clarté!