N’en déplaise à M. HAMON

Je suis POUR la clause « Molière »,
Et ce n’est pas xénophobie!
Je vivais à Feyzin naguère…
Près des cuves de la raffinerie.
Il y avait à l’époque plein de travailleurs portugais
Pour la plupart qui ne parlaient pas le français.
Une entreprise du voisinage
Avait fait sa spécialité du nettoyage
des cuves pleines de produits dangereux.
Pour la rentabilité la plus grande,
Elle avait trouvé que c’était mieux
Elle choisissait des étrangers…
Lesquels friands d’ efficacité,
Au lieu d’agir de l’extérieur
Comme cela… Attention! Vapeur!
Etait écrit, bien visible,
BIEN LISIBLE,
Dans le fond des cuves descendaient
Et parfois, jamais ne remontaient…
Le patron à chaque décès
Lors de l’enquête prétendait
Qu’en se penchant trop, intoxiqué
L’ouvrier était tombé…
Il fallut trois morts malheureuses
Car les consignes de sécurité
Si lisibles, si visibles, si impérieuses….
Ne lisant pas ne comprenant que mal le français,
Les ouvriers les plus zélés
Au fond des cuves descendaient
En toute ignorance du danger.

10 Réponses à “N’en déplaise à M. HAMON”

  1. julie dit :

    Ah ! on comprend enfin d’où vient toute cette énergie créative :)
    Sans rire, c’était horrible… heureusement que ça s’améliore, mais nous ne sommes jamais à l’abri d’un accident majeur ou un attaque terroriste :(
    Bonne journée mon poète. Bisous radio actifs.
    :)

    • 010446g dit :

      L’horrible, c’est qu’il a fallu trois morts pour qu’on creuse suffisamment les dessous de l’affaire! Nous étions révulsés
      bisous

  2. mireille girot dit :

    Quelle horreur!

  3. Dieu que parfois l’immigration a payer cher son service à la nation !!,

    très bonne soirée à toi.

    Dernière publication sur Chasseur d'Images Spirituelles : La vie est bien triste à ce jour

  4. chloplume dit :

    Poème engagé, poème enragé ?

    Dernière publication sur Chronique d'une intello : Végétarien/ne, végétalien/ne, c'est quoi ça ?

  5. renaud dit :

    Je suis aussi pour la clause Molière surtout pour les étrangers qui travaillent
    près de La Fontaine, notamment pour celui qui Boileau et même pour ceux qui, fatigués,bayent Ô Corneille.

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