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Archive pour janvier 2017

Devant la porte du théâtre

Mardi 31 janvier 2017

Ils étaient arrivés

Ensemble, en grand nombre,

Comme recommandé

Sur les réservations.

La porte était fermée

Trop tôt pour, sans encombre,

Dans les lieux, pénétrer…

Saisissant l’occasion

Je proposai à tous

Pour passer le temps

Un conte à dormir debout…

Le silence se fit

Immédiatement.

Leçon de géographie!

L’oreille, ils tendirent

Aux questions répondirent.

Quand la porte s’ouvrit

Ce n’était pas fini

Et nul n’eut l’intention

D’écourter la leçon.

LA LA LAND

Lundi 30 janvier 2017

C’est un belle histoire d’amour

De celles où on croit rêver

Jusqu’au funeste jour

Où il faut se réveiller

 

De magnifiques tableaux

D’un monde loin de notre France…

Ils sont jeunes, ils sont beaux,

Ils ont des rêves immenses.

En attendant l’occasion

De pouvoir les réaliser,

L’une sert dans un bistrot,

_D’espoirs en désillusions

Castings toujours rejetée _

Et  l’autre joue du piano.

Ils vont faire la part des choses,

Plus ou moins s’adapter

De raison prendre une dose…

Mais dans ce monde spécial,

Une vie de couple  bien régulière

Avec des soirées normales

Ben on peut courir derrière!

Si vous aimez les images

Bien souvent psychédéliques

La passion dans laquelle on nage…

Si vous aimez la musique

Le jazz en particulier,

Si vous aimez voir danser

Alors vous apprécierez

Ce film très singulier.

Plaidoyer suggéré

Dimanche 29 janvier 2017

C’est à l’insu de mon plein gré

Que je fus porté sur les listes

D’émargement à l’assemblée

Et croyez-le j’en suis bien triste.

Conforme à ma condition

De conjointe très soumise

Je n’ai jamais eu l’occasion

De vérifier les sommes acquises.

Mon maître et seigneur

Pourvoyait à mes besoins

Pour mon bonheur

De discuter j’étais loin

A lui les sous, à lui l’honneur.

Conformément à ses désirs

J’ai toujours agi en ferveur

Qu’importe quel devenir

Peut m’attendre à un détour

A mon maître soumise toujours.

BURN BABY BURN

Samedi 28 janvier 2017

C’est une belle performance

Que ce soir nous a présentée

La compagnie des mangeurs d’étoiles.

Décor: une station service

Totalement déglinguée

Qui circule devant une toile,

Un immense écran,

Pour figurer le temps;

Soutenue par un récit

Empreint d’une grande poésie

Que la guitare accompagne.

Deux ados en déshérence

Vont parcourir dans l’outrance,

En défoulant leur hargne,

Le chemin de » moi

C’est moi

Eux c’est eux »

A » c’est mieux quand on est deux ».

 

 

BURN BABY BURN

Texte Carine LACROIX  Mise en scène: TRISTAN DUBOIS

Juste un regard vers l’antiquité

Vendredi 27 janvier 2017

Elle tissait, tissait sa toile

Sans s’arrêter, d’arrache-pied

Par les soupirants harcelée

(Ulysse avait levé la voile).

Elle tissait, tissait,  sa toile

Mais dans le travail rien n’avançait

A croire que derrière le poêle

Un animal la rongeait.

Elle avait beau très haut prétendre

Que son emploi était un vrai

Elle n’avait toujours rien à vendre

Le linceul vraiment trainait…

Pendant ce temps-là,

Fuyant de Charybde en Scylla

Délivré grâce à un pieu,

Ayant triomphé du cyclope

Et l’ayant même raillé un peu

Ulysse voguait dans les tempêtes.

Poursuivi par Poséidon

L’était loin le temps de la fête

Inutiles toutes protections…

Inspiré par une image F B

Jeudi 26 janvier 2017

Où vas-tu, jolie sirène?

On te suit! On te suit!

Où est-ce que tu nous emmènes?

Au Paradis?

Les dauphins qui t’accompagnent

Connaissent-ils ta vraie vie?

La frénésie qui les gagne

Est-elle feinte ou ressentie?

Dans l’océan bleu plein d’étoiles

Espérons que, dissimulée,

Une transparente toile

N’est pas tendue pour nous pêcher!

Mais tant pis, tentons la gageure

Subjugués par ta beauté

Un voyage dans l’aventure

A tes côtés!

Epouse? Attachée parlementaire?Emploi fictif? Népotisme?

Mercredi 25 janvier 2017

Ce n’est pas une sinécure

Qu’être épouse de Député

Assistante? Dans quelle mesure?

Quel travail irréputé!

Il faut chaque soir être prête

A regonfler la batterie

Etre en tenue de soubrette

Pour servir le bol de riz…

Et c’est pire pour un ministre

Chaque jour humilié

Il faut soigner le sinistre

Des lésions insoupçonnées

Tenir prête la vaseline

Les compresses d’arnica

Dans la chambre et la cuisine

Aider à digérer ça!

En plus pour le cas sublime

Entretenir la chapelle:

Des cierges à Ste Isabelle

Des fleurs pour st Onésime.

La foire aux maroquins

Mercredi 25 janvier 2017
C’est vrai la foire est ouverte,
C’est la vente à la criée.
On passe en profit et perte.
Les soldes sont sacrifiées.
On marchande dans les coins,
Dans les couloirs quelques voix.
Ce n’est pas le pôle emploi,
C’est simplement le bon coin.
On a sorti les faucheuses
Pour ramasser au râteau
Les têtes un peu pouilleuses
Prêtes à suivre le plus beau.
Ici on monte les enchères
Les sceaux, les circonscriptions
Y a des places qui sont chères
Pour gouverner la Nation…
Ici les prix se débattent
Autour d’une coupe de Die
Faut bien sûr graisser la patte
Surveiller tout ce qu’on dit.

A gauche! Toute!

Lundi 23 janvier 2017

Encore commotionnés

Par cinq ans de tonneaux,

De heurts et de sursauts

Nombreux, les passagers

Sont allés témoigner:

Le pilote est parti?

Tant pis!

C’est le navigateur

Qui devra encaisser

Pour toutes ces erreurs!!

La main tendue ouverte

Ils ont flanqué la gifle

Au fauteur de leur perte

C’était belle mornifle!

La trahison c’est vrai

Est dure à digérer

Mais partir de l’arrêt

En complet opposé

La route à contre sens

Enfin, est-ce qu’on y pense?

Matinée au MELILOT THEATRE DE ST MARCELLIN

Dimanche 22 janvier 2017

 

 

 

Vous êtes allés au théâtre

Etait-ce une comédie?

Avec plein de mots folâtres

Dites-nous, avez-vous ri?

Etait-ce plutôt tragédie?

A se tordre les mains d’angoisse

A lutter contre la poisse

Qui peut surgir dans une vie)

Avec du sang plein le plateau

Dites- nous qu’avez-vous vu?

Une pièce de Camus?

De Marivaux?

De Racine?

De Feydeau?

De Courteline?

Avez-vous prisé les décors

Dépouillés, ou couverts d’ors?

Comment étaient les costumes

D’époque ou bien de coutume?

Et le talent des acteurs

A-t-il frappé votre coeur?

Ce ne fut rien de tout cela:

Pas de décor, pas de tralala.

Juste un petit strapontin

Pour supporter le popotin

D’un présentateur bizarre

Qui propose expérience rare:

Ce n’est ni vaudeville ni comédie,

Ni pantalonnade, ni tragédie…

UN OVNI

Sur la scène tout est noir

Il ne vous reste qu’à attendre

Des sons qui se font entendre…

Il faut deviner sans voir

Et ne garder que l’ouïe

Prendre l’oeil d’un non voyant

L’odorat d’un anosmique

La langue d’un agueusique

Dans l’esprit vagabondant

Laisser fleurir l’image infinie,

Et s’ouvrir de tous ses pores

Pour jouir des photonores.

 

Spectacle organisé par DVRGV (découvrez la vie réelle grâce au virtuel)

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