Puisque tu es exténuée,
Pose ta tête sur mon épaule,
Laisse tes cheveux dénoués
S’étaler comme une étole,
Doucement.
Je humerai ton parfum
Je vibrerai à chacun
De tes légers mouvements
Je ne ferai pas un geste
Et je fermerai les yeux.
Comme le rêveur agreste
Dont Daudet conte le voeu
J’imaginerai qu’une étoile
Egarée sur notre planète
Est venue tendre ses voiles
Tout contre ma vieille tête.
- Accueil
- > Archives pour octobre 2016
Archive pour octobre 2016
EXTENUEE ?
Dimanche 9 octobre 2016La malédiction
Samedi 8 octobre 2016On imagine mal le pouvoir destructeur qu’un jugement négatif, formulé par une personne proche peut
avoir sur une vocation.
J’ai vu le film « Cezanne et moi » dans lequel deux amis de très longue date revoient l’évolution de leurs relations…
J’ai vu un artiste si perpétuellement insatisfait de son oeuvre en cours qu’il la détruit systématiquement, au point de tout faire pour ne pas « réussir ».
Une scène infime, pourtant, a attiré mon attention: le père, banquier, exprime son mépris à l’égard des projets
de son fils.
Pour moi, cette malédiction, que l’homme n’a sûrement pas même imaginée a poursuivi l’artiste qui ne s’est jamais senti autorisé à réussir.
Film agréable: de belles images.
Gardons-nous de porter des jugements négatifs quand des jeunes expriment leurs aspirations, nous ne savons pas à quel point nous pouvons les « castrer »!
Inspiré par une image (FB)
Jeudi 6 octobre 2016Tu es là, au bord du chemin,
Arrêtée, regard au loin,
Je ne vois que tes cheveux,
Lumineux.
Comment ne pas supposer
Que tu attends une occasion?
Voiture arrêtée, glace baissée
« Puis-je vous amener à destination?
Montez je vais vous avancer
Et en roulant, sur ma lancée,
Je slamerai quelques poèmes,
Les plus beaux, de ceux que j’aime. »
Tu me regardes un peu surprise
Et tu prends place près de moi
C’est une sensation exquise
Je me sens plus grand qu’un roi.
Et sans compter les kilomètres
Nous roulons tout droit devant
Le hasard est notre maître
Tout de bonheur est le moment.
merci à mes lecteurs
Jeudi 6 octobre 2016Malgré mon peu de présence, ils furent 314 à me rendre visite hier. Je suis flatté!
Pamplemousse
Jeudi 6 octobre 2016Il s’appelle Pamplemousse
C’est un âne de Provence
Trop têtu quand on le pousse
A marcher pendant les vacances.
Qu’il voie une touffe de luzerne
Sur le rebord d’un sentier
Votre projet est en berne:
Il se plante comme un pilier.
Mais si vous êtes fatigué
De marcher, crapahuter
Vous rêvez de vous arrêter,
Lui se rue dans la montée.
N’oubliez pas vos carottes
Si vous partez avec lui
Sinon suivez ses marottes
Du matin jusqu’à la nuit!
Quel courage!
Mercredi 5 octobre 2016Bravo pour le courage!
Jadis, il restait coi
Quand du haut des nuages
On « épurait » la foi…
Ah! Mais l’école de France
N’est pas lieu de torture
On peut donc en outrance
La jeter aux ordures.
Croyances en médecine…
Lundi 3 octobre 2016Venus de toutes les régions
Sur les centaines de millions
De pélerins qui vont à Lourdes,
Il arrive que soudain un cri sourde:
« Je suis guéri! »
Confirmant tous les oracles,
Il s’agit bien d’un miracle,
Non d’une forfanterie.
La ferveur de foi qui sauve
A parfois bien des vertus,
On retiendra cette preuve:
Foi guérit, le doute tue…
Sur les chemins de traverse
Des chercheurs de négation,
Il arrive que l’esprit verse
Dans complète dévotion.
Ils torturent les statistiques
Ils triturent les résultats
Ils sèment ainsi la panique
Chez de crédules apostats…
Pour alimenter leurs croyances
Ils montrent du doigt des maladies
Surgies en temps de bombance
De notre présent paradis…
Les maux du développement…
Ah! C’est vrai, que nul n’en doute
Quand on mourait à quarante ans
Les maladies de notre route
N’existaient que rarement.
Au nom des choses naturelles
Tout d’abord, ils rejettent
Les méthodes artificielles
Et en cela ils s’entêtent.
Et l’on clame comme victoire
Le naturel décès prématuré:
C’est pour sa plus grande gloire
Que dans le cosmos il est rappelé.
Bien sûr ne sont pas bénins
Ces petits poisons comprimés
Mais si un iota de leur venin
Apporte un mieux au désespéré,
Qu’importe si trente ans plus tard
Il se mettra à délirer
S’il aura tremblements bizarres,
C’est toujours mieux sur l’instant
Que la corde où l’on se pend!
Etait-ce donc si bon
De mourir d’indigestion?
Quand l’étang était la solution
Pour les femmes désespérées
Quand les hommes au bout de l’épée
Allaient chercher leur trépas?
Dans la zone un peu fébrile
Des chercheurs de voies nouvelles
J’ai connu un cas débile:
Il soignait douleurs menstruelles
Son immense clientèle
Totalement extatique
Arrivait à tire-d’aile
Chercher du sperme magnétique.
D’autres croient inventer l’eau claire
Oui, mais voilà leurs solutions
Datent de cinq millénaires
Au tout début de l’évolution.
Fi de la viande d’élevage
Fi du bon lait d’Amaltée
Fi du gluten, fi du fromage
Fi des légumes cultivés.
Refusent par principe sectaire
Tout aliment cuit par Vulcain
C’était le lot planétaire
Des tout premiers des humains.
A vouloir jeter en bloc
Cinquante siècles de progrès
Ils finiraient blottis sous roc
Par se terrer dans les forêts.