Jacques sentit que le sang désertait son visage. Il vit de suite ce qui allait se passer dans le village: d’abord, on parlerait à mots couverts, comme, aux alentours de pâques, quand on n’avait pas vu untel ou un autre s’approcher de la Sainte Table, puis on s’interrogerait, l’un l’autre. A la veillée, on ferait des allusions: « Les bois sont bien giboyeux ces temps-ci… » ou bien, « as-tu vu la biche qui traîne dans le bois? » Puis, ce serait à l’église que le curé, dans son sermon, aurait des phrases sibyllines. Ensuite, de peur que quelqu’un ait la langue trop longue, on éviterait de les inviter à véver ou à veiller et on déclinerait les invitations qu’ils pourraient lancer. Petit à petit, c’est toute la famille qui se trouverait au ban du village. Encore , si ce n’était pas si près des maisons…
NON!! Jacques ne voulait pas de ça! Il fallait agir! VITE!!!
Jacques eut du mal à rentrer. Il était consterné. Qu’allait-il faire? Bon Dieu! Qu’allait-il faire? Coincer Marc entre quatre-z-yeux et le sommer de… Hummm! Il se ferait « envoyer sur les roses »… Se mettre tous, avec ses frères et ses sœurs pour raisonner le délinquant… Oui, ça pouvait être la solution… Il décida donc de faire le tour d’urgence de la famille.
En arrivant chez Jeanne, la plus âgée des filles, il fut accueilli par son beau-frère, André, un peu surpris pour un après-midi d’été, alors que le travail urgeait… Il s’apprêtait à aller râteler.
« Un DIMANCHE?!? dit Jacques
_ Hé! Jacques! La terre commande. Il aurait bien voulu, Jacques, parler à sa sœur seul à seul, mais… Il dut se résoudre à tâter le terrain:
_ Qu’est ce que vous diriez si un de vos frères faisait une connerie?
_ Sacré farceur! Tu veux notre absolution? Mais as-tu pensé que tu es marié sous le régime de séparation des biens,? Tu serais à la rue vite fait, dit en clignant de l’œil, André.
_ Non! Ce n’est pas ça, mais…
_ Bon! Ecoute! Si c’est pas ça… Le temps menace.
Et André, d’un léger coup de fouet fit démarrer le cheval. La discussion était close.
( à suivre)
Un conseil de lecteur aux lecteurs. Recopier dans Word toutes les suites, paginez et lisez !
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Ouf ! plus de peur que de mal… j’ai cru lire téter sa soeur ! sacré Jaques et toi poète de sortir cette romanesque histoire sortie d’un roman régional, merci !!
@El papet: c’est pour satisfaire ceux qui ne dépassent pas 15 lignes …
Bon conseil pour les autres!
@Julie: coquine tes fantasmes font surface?
bisous tout doux