C’est en sortant de la messe que Jacques apprit l’affreuse nouvelle. Il buvait tranquillement son canon avec Paul et Marcel _ ils avaient une affaire en route qui traînait un peu trop _. Le bistrot était plein de monde, le brouhaha régnait à ne pas pouvoir s’entendre. On échangeait les nouvelles de la semaine. La vache malade de celui-ci avait finalement « pris le dessus », l’autre avait vendu un bon prix le taureau qui avait la fâcheuse habitude de manger les « pattes » (les tissus). Le blé promettait, cette année, si le vent ne venait pas tout gâcher…
Julien, en passant, lui posa la main sur l’épaule: » Faudrait que je te dise quelque chose » avant de s’éloigner vers une table vide. Julien était un gars solide, droit, un peu la référence du pays. Que pouvait-il bien avoir à lui dire?
Jacques termina rapidement la discussion en cours et vint vers Julien déjà servi de gros rouge. L’autre le regarda d’un air désolé: « Pas ici! On pourrait nous entendre. Attends moi vers mon cheval, je l’ai attaché à côté du tien ».
Jacques se sentit un peu inquiet: dans le village, on parlait librement d’habitude… Enfin, depuis que les Boches étaient partis, et que l’épuration avait cessé…
( à suivre)
La suite, la suite, la suite !
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Du coup nous sommes impatients de la suite !!,
très bonne journée à toi.
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Patience!