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Archive pour septembre 2016

Attaques

Jeudi 22 septembre 2016

Ce fut un veau il y a cinq jours
Puis une génisse avant-hier
Les deux à trois pas des maisons.
Bientôt ce sera dans les cours
Les habitants ne sont pas fiers
Que par fusil, que par poison
On éradique la bête féroce
Louve suitée c’est très plausible
Qui commet ces actes atroces
Sa nichée doit être cible.

Indemnisons
Disent les .ons

Eradiquons,
Eradiquons!

.inistre du bien-être animal

Jeudi 22 septembre 2016

Mais oui! mais oui! Qui pourrait en douter?
Je crois que l’on me connaît mal
Je souhaite un .inistre pour le monde animal
.inistre compétent qui sache bien parler
Ce sera évidemment un docte perroquet,
Un paon ou un dindon coquet.
Il y aura dans son ministère
Des lions, des tigres et des panthères
Qui se démèneront dare-dare
Pour vérifier dans les plumards
Que les puces et les acariens
Soient bien traités par les humains
Que les loups et les blaireaux
Aient des antres bien au chaud
Que les humains leur soient pitance
Pauvre! Pauvre! Pauvre France!

Causes saugrenues

Jeudi 22 septembre 2016

Bien éloignés des réalités
Sans la moindre des expériences
Un certain nombre d’éxaltés
Que des chamans entrant en transes
Ont convaicu du bien-fondé
De théories farfelues
Se mettent à croire à militer
Pour des causes saugrenues.
Farcis de tracts et de thèses
De savants fous
Ou de gourous
Veulent abolir l’ordre millénaire
Au nom du « salut planétaire »

La dame blanche

Jeudi 22 septembre 2016

Ce fut un curieux mirage
Que je connus, il y a longtemps
En pleine nuit lors d’un voyage
En AMI6 évidemment.
Elle traversa en courant
La nationale, dans le noir
N’ayant pour seul vêtement
Qu’une nuisette qu’elle laissa choir.
Surpris par cette apparition
Aussi bizarre qu’incongrue
Je n’eus pas la réaction
De m’arrêter impromptu.
A mon retour en marche arrière
Avait totalement disparu
J’en conclus à la berlue
Ou que j’avais trop bu de bière

Une semaine plus tard
On raconta dans les journaux
Qu’interceptée par les motards
Une folle était aux hôpitaux.

La chasse est ouverte!

Jeudi 22 septembre 2016

Ca y est, la chasse est ouverte
Tous les fusils sont chargés
Il va y avoir de la perte
On n’hésite pas à tirer.
Ils vont tous aller combattre
Pour devenir le premier
C’est bien pire qu’au théâtre
Tous coups bas autorisés.
Ce sont tous des Lamartine
Des Hugo, des Boulanger
Quelques Thiers mettent en sourdine
Leur soif de sang effrénée.
Il y a, parmi eux, un pitre
Dont on connaît le talent
Qui s’agenouille devant mitre
Et se dit obéissant.
Il y a aussi des gosses
Dont le poil est soupçonné
Qui croient que par Carabosse
Le trône leur sera donné.
Des héritiers de Talleyrand
Cela, c’est plus que probable
Ont déjà fait annoncer
Qu’ils étaient peut-être achetables
Mais bien sûr au plus offrant.
A promettre monts et merveille
Ils vont tous rivaliser
Car l’électeur qui sommeille
Faut savoir bien le bercer.
La République est en rut
Qui pourra la féconder?
Ils sont cent dont c’est le but
Mais un seul à l’arrivée!

Chasseurs

Lundi 19 septembre 2016

Ah! Je n’aime pas les chasseurs
Ces gens armés, sans foi ni loi
Qui cassent les parcs, hantent les bois
Pour assouvir avec ardeur
Leur soif de sang, de sang, DE SANG…
Mais il arrive pourtant
Que je bénisse l’un d’entre eux
Maladroit ou bien bigleux
Qui, par grave inadvertance,
D’une balle mal orientée,
Abat un loup dans un fourré,
Sans se vanter de la gourance.
J’entends ici les cris violents
(S’arrachant les tifs  à être chauves)

De bobos nantis de la ville

« Un LOUP!!! Ah! Mais quel CRIME vraiment! »
Mais leur émoi est puéril:
S’ils aiment tant la bête fauve
Qu’ils lui livrent chaque matin
Qui son chat qui son mâtin
Qui son loulou, qui son basset
Afin que les doux agnelets
Des bergeries de campagne
Puissent être heureux dans leur pré
Et dans la montagne puissent brouter!

Matin paresseux

Lundi 12 septembre 2016

Six heures du mat’ à l’horizon
Les montagnes se lèvent
Sommeil profond

 
Encore un morceau de rêve
Encore une déraison
Faucheur en grève

 
Le vieil arbre a perdu sa sève
Les champs sont vides de moisson
Moment de trêve

Mustapha, l’éléphant de Mi-Plaine

Jeudi 8 septembre 2016

Trouvé au fond d’un placard
Un vieux tee shirt de Mi-Plaine
Avec quarante ans de retard
Je l’ai passé sur ma bedaine…
C’était un temps sans problème
Portait l’éléphant comme emblème
Une monumentale sculpture
Faite de béton et de ferrures
Que les grands avaient érigée
Pour décorer leur entrée.
Cet animal, des centaines d’enfants
Avant d’entrer dans la cour
Venaient le caresser tendrement
Pour exprimer leur amour.
Ah! Il gênait, vraiment, vraiment,
Pensez! Fallait en faire le tour!
Pour les tondeuses à moteur
Les jardiniers à micro-tracteurs
Ont fini par le renverser
Et le transformer en gravats
Les enfants ne vont pas voter
Les pertes de temps, ça va! Ca va!

Safari?

Dimanche 4 septembre 2016

Deux déesses à faire des ravages
Avec des yeux à vous démonter
Attendaient à Sassenage
Pouce levé pour remonter…
Je n’étais pas à mon avantage
Avec ma remorque à fourrage.
J’avais sué à réparer
Une tondeuse désemparée.
Le parc électrique des ânes
M’avait fait marcher, marcher
Et rechercher et faucher.
J’étais en tenue de travail
Pas propre, pour rentrer au bercail.
Ma voiture était en désordre,
En rien un appât prêt à mordre.
Allaient-elles s’embarquer
Avec ce bonhomme bizarre
Qui osait leur proposer
Une expédition très rare,
Qu’elles ne pourraient oublier?
Je pourrais être leur père
Le grand père de la jeunette,
Qu’est-ce que j’allais bien leur faire?
Quelle pourrait être leur fête?
La plus jeune monta derrière
Pile en face de mon rétro
Ses pupilles étaient ma mer
Je me baignais dans leur eau.
Elles étaient dans ma Ferrari
Zèdix dix-neuf quatre vingt seize
Comme partis en safari
Et qu’aux rieurs cela ne plaise!

Le palmarès des traîtres

Jeudi 1 septembre 2016

Le triste Ganelon,c’est sûr est bien battu
A l’Elysée ces jours s’est découvert Brutus
« Toi aussi, mon fils » aurait pu dire Hollande…
Lorsque le bateau coule, les rats s’enfuient en bande.

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