Archive pour août 2016

Maison ancestrale

Dimanche 7 août 2016

En entrant dans la maison,
Si tu sais ouvrir tes oreilles,
Mille parents te parleront,
Ils restent là et te surveillent.
Puisque tu en veux la genèse,
Depuis l’époque de Louis treize,
Des manants de ton ascendance
Ont cultivé les champs voisins,
Ont sué mille et une souffrances,
Ont rit, chanté, fait les malins.
Quand la masure de résidence
Brûla soudain, affreux malheur,
Les habitants durent, en urgence,
Se reloger bien loin ailleurs.
Vendus, furent les débris en cendres,
Au plus offrant des acheteurs:
Les murs devaient tous descendre
Pour rebâtir foyer de chaleur.
Ce fut, six générations derrière,
Un aïeul de ton grand-père,
Qui acheta les vieilles murailles
Pour y loger sa marmaille.

Brame

Dimanche 7 août 2016

A la tombée de la nuit
Le cerf brame dans la pente:
Où donc sa biche a-t-elle fui?
Qui l’a accueillie sous sa tente?
Ah! Le défier en combat loyal
Cela serait bien naturel
Mais dans les flons-flons du bal
Le traître préfère faire le bel.
Et la biche aux yeux de pucelle
Est envoûtée par la danse:
Amoureux d’hier, qui donc y pense?
Celui d’aujourd’hui l’ensorcelle,
Et puisque ce sont les vacances,
Chaque soirée doit être belle.
Et puisque ce sont les vacances,
Vive les joies infidèles.

File!!

Dimanche 7 août 2016

Un petit chevreau malhabile
Dans le fossé se démenait
« Pense au danger automobile
Petit être de la forêt.
Comme des bombes fracassantes
Les autos sur chaussée défilent
Tu risques bien, dans cette pente
D’être tué, ALORS, FILE!!! »

A la jolie demoiselle qui me demanda un poème à CHATTE

Dimanche 7 août 2016

Après la féérie sublime
Du feu d’artifice de Chatte,
Il aurait fallu des vers intimes
Pour te conduire jusqu’à l’épate…
Mais dans la foule qui piétinait
Pour son bercail retrouver,
Dans la nuée qui dansait,
Au son d’un orchestre endiablé,
Je n’avais plus de pensées claires,
J’étais vraiment très fatigué,
Je ne savais comment faire
Pour gentiment te refuser.
Je me suis senti grand-père
Bien démuni, diminué,
Mais ta demande, ma chère
Jusqu’au tréfonds m’a remué

Inutile!

Dimanche 7 août 2016

Voyons, espèce de garnement,
Pourquoi fais-tu chasse aux corbeaux?
Que t’ont-ils bien pu faire vraiment?
Se seraient-ils baignés dans ton eau?
Tu tournes en rond, museau levé,
Comme si tu pouvais les saisir.
Ils jouent à venir t’irriter.
Tes cris, ce sont leurs grands plaisirs.
Quoi que tu fasses, ils partiront
Bien loin de toi,
De tes abois,
Et toujours te nargueront
Ce sont des satans, des démons.

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