J’aime voir l’oeil de la nuit
Dominer la montagne sombre
Quand on peut rêver sans encombres
Quand toute la raison s’enfuit.
Dans les bosquets, on voit des ombres
Des fantômes à l’infini
Qui viennent vers vous en grand nombre
Ce sont les spectres de minuit.
Tous les rêves les plus doux
C’est bien sûr se réalisent
On devient Dieu, on devient fou
Sous la caresse de la brise.
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Archive pour juillet 2016
L’oeil de la nuit
Jeudi 21 juillet 2016Surgi du passé
Jeudi 21 juillet 2016Il s’arrêta à ma hauteur
Hésitant quelque peu peut-être
Et déclara avec chaleur
« Je crois bien vous reconnaître
Il y a longtemps,
Vous fûtes mon maître
J’avais neuf ans… »
Dans l’homme de quarante quatre ans
Comment reconnaître l’enfant?
Mais quand il me donna son nom
Je revis le gentil garçon
Je le revis même à sa place
Troisième rangée, fond de la classe…
Et pendant toute la soirée
Je me suis senti « retourné »
Belle rencontre!
Jeudi 21 juillet 2016Elle vint
Pas fière
Sur les gradins
De pierre
Tout près de moi
Délicieuse jouvencelle
Je me sens quinze ans ma foi.
Elle me sourit, ça m’ensorcelle
D’un beau soleil de l’orient
Permettez-moi, mademoiselle
De vous offrir en présent
Les plus beaux vers
Dont je me rappelle
Car ma tête tourne à l’envers…
Quoi! C’est votre premier concert?
Votre premier poème d’hommage
En plus c’est votre anniversaire
Votre bise me fait des ravages!
Coupée par inadvertance
Jeudi 21 juillet 2016Un coup de faux en bord de route
Un second puis un troisième
Mon attention ne fut pas toute:
J’ai coupé une fleur que j’aime
Ah! Ben voyons, qu’à cela ne tienne!
Je l’offrirai au passage
Quelque soit la déesse qui vienne
C’est sûr, je ne serai pas sage.
Dans un compliment appuyé
Je lui tendrai la fleur coupée
En récitant avec douceur
Des mots pour réjouir son coeur.
Effleurement
Jeudi 21 juillet 2016Il est des instants suprêmes
A savourer comme un gâteau
Comme un éclair à la crème
Comme un paradis nouveau
Moment aussi doux qu’un poème
Un délicieux effleurement
Non pas un geste érectile
Qui vous projette au firmament
Une caresse subtile
Douce sensation d’égarement
Une douce communion des sens
Où ne se mêle aucune offense.
Laverie II
Jeudi 21 juillet 2016Hublots fermés
Linge en lessive
Sur le trottoir mille passants
Linge arrêté
Princesse arrive
Ah! Caresser ce doux moment!
Vil procédé
Déesse captive
Petit voyage au firmament
Laverie
Jeudi 21 juillet 2016Vous ne le croirez jamais:
J’ai découvert un lieu
Impensable palais
De charmantes rencontres
Rien de cérémonieux
Espace rythmé de montres
Devant des hublots agités
Jetant un regard sur les nombres
Ce pourrait être lourde corvée
Certaines s’asseyent un instant.
Ce pourrait être attente sombre
Ou vrai moment de firmament
En attendant la place libre
Il est coutume d’échanger
Des remarques sur les fibres
Sur les poudres à utiliser.
Moi qui étais vraiment novice
Resté au stade des jetons
J’eus vraiment besoin d’un service
D’une déesse pour initiation.
Dans une douce dépendance
Une tendre connivence
Qui emplit de joie débordante
Pour tuer les minutes d’attente
Ethylotest
Jeudi 21 juillet 2016Ah! Vous pouvez
Bien insister
Me faire souffler
Souffler, souffler…
Je vous le jure, Monsieur le gendarme
Je n’ai rien bu, pas picolé.
Aux déesses ai pet’et fait du charme
Des poèmes leur ai déclamés
Mais je suis sobre comme un chameau
Je n’ai vraiment bu que de l’eau.
Quoi? Ma voiture sent la vinasse?
C’est qu’une bouteille vient de s’y casser
Regardez ce donc ce qui se passe:
C’est un goulot qu’a trépassé
Allez! Inutile d’insister
Votre mesure marque zéro
Je suis sûr que si vous souffliez
Ce ne serait pas le même numéro.
Réveil musculaire
Jeudi 21 juillet 2016J’aime au lever du jour
Quand le soleil, en caresse d’amour
Les bois de Meillarot illumine soudain
Qu’au fond de la vallée, la brume du matin
Comme un voile nuptial peine à s’écarter…
C’est le moment crucial pour se mettre à faucher
Je décroche ma daille, de la veille enchaplée* *battue
Je remplis le bruchet** d’une eau renouvelée **couffin
Et me voilà parti, encore emmitouflé
Jusqu’à l’andain d’hier qui m’attend allongé.
Allez! Vingt coups de faux et tombe le chandail
Au cinquantième enfin, c’est tenue de travail
Et jusqu’à l’arrivée du soleil sur mon dos
Je vais couper de l’herbe qui sera foin bientôt
CHEVREUILS
Lundi 4 juillet 2016Chevreaux chevrette
Ebahis:
En bottes sur une charrette
Tout le foin est parti.
Ne restent que des chandillons* *éteules
Sans saveur, secs et durs
C’est la valse hésitation
Il faut déguerpir, c’est sûr.
Debout au bord du talus
Ils regardent les voitures
Sauter si rien ne va plus
C’est une grande aventure.
Et ce vieillard qui s’arrête
Qu’est-ce qu’il peut paraître bête!