Archive pour avril 2016

NUIT DEBOUT

Jeudi 21 avril 2016

Ils passent la nuit debout
Temps de lutte et de rencontre
En eux la colère bout
La loi travail,ils sont contre.
Idée à dormir debout
Un « immortel » se présente
Les espérait à genoux
A l’accueil il en déchante.
Les bien-pensants sont vent debout
 » Pas de respect! Quelle horreur! »
Des propos à dormir debout
« C’est des gauchos, ils font peur. »
A télé « ça vous regarde »
Enflée de haine baveuse
Une horrible femme hagarde
Vocifère paroles hideuses…
Dure la nuit debout…
Nul ne sait ce que sera le bout…
Ici pas de révérences
Pas non plus de génuflexions
Egalité on la pense
On la construit dans l’action.

Inspiré par une vidéo (F B)

Mercredi 20 avril 2016

Au début comme un point
Qui peu à peu se montre
Je t’aperçois de loin
Venir à mon encontre
Feu follet éthéré
Qui frôle les rochers
Ta course d’elfe sacré
Bondissant sur le sable
Pour moi vient générer
Des pensées ineffables:
Ah! laisse-moi rêver
Que vers moi tu accours
Dans tes voiles légers
Pour me prouver ton amour.

Dans la galerie

Mardi 19 avril 2016

Dans la galerie
Savez-vous quoi qu’y a?
Une parfumerie
Pour les belles,
Les beaux gars.
Pour les jolies modèles.
Dans la parfumerie
Savez-vous quoi qu’y a?
Des flacons des onguents
Des pinceaux et des poudres
Des philtres déclenchant
A coup sûr coup de foudre
Des objets de caresse…
Savez-vous qui les vend?
Trois jolies déesses!
Quand je passe devant
Je sens mon coeur en liesse.

A ST APPOLINARD

Lundi 18 avril 2016

A St Appolinard
C’était vide grenier
J’y montai sans retard
Le village est haut perché.
Les étals se trouvaient
Dans la salle des fêtes.
Au moment où j’entrai
J’avais l’air un peu bête.
Une dame proposait
Une corde à sauter
« Pensez bien qu’à mon âge
Je ne saute plus rien
Et pour mon seul ramage
La langue suffit bien! »
Dans les éclats de rire
J’arrivai dans le coin
Sans déclencher pire
N’en avais pas besoin.
Une jolie déesse
Souriante à souhait
Provoqua ma hardiesse
Me fut un doux attrait.

Un coucou?

Samedi 16 avril 2016

C’est une stratégie
Bien connue de l’oiseau
Pondre en catimini
Un oeuf tout aussi beau
Que ceux déjà blottis
Pondus au fond du nid.
Chacun connait très bien
Ce que fait le coucou
Aussitôt qu’il se tient
Un minimum debout
Il renverse les oeufs
Les oisillons fragiles
Un peu plus paresseux
Et vraiment moins agiles.
Mais l’oiseau concerné
S’il sait se faire place
N’est pas très réputé
Pour laisser grande trace…
Dans un grand poulailler
De notre grand pays
Un oeuf un jour surgit
Aussi bien camouflé…

Sur l’air de « Suzon la blanchisseuse »

Vendredi 15 avril 2016

On dit, peut-être on exagère
Que dans le temps, des Capétiens, le temps
Les rois,ils ne règnaient plus guère,
C’est leurs valets qui dirigeaient vraiment…
Roi immobile, insupportable
Il fallait vite régler les différends!
Roi tolérant et incapable
Charles Martel, l’a réduit à néant…
Chaque fois que le pouvoir paraît
Soit faible ou un brin trop hésitant
On voit tout aussitôt les valets
Prendre quelques allures de grands.
Des généraux qui quittent leur réserve
Et sur la place déversent du purin
Des conseillers ces gens qui d’abord servent
Se préparer à saisir le gratin…
Ah! Elle est belle la tentation
De saisir la moindre occasion!
Des Judas, il en pousse des millions
Dans les allées de la Nation.

Inspiré par une oeuvre d’art (vue sur F B)

Vendredi 15 avril 2016

Oubliées négligemment
Près d’ un feu d’amour ardent
Pince et tenailles sont unies
Se sont mariées pour la vie
Et malgré tous les haros
Des intégristes des fachos
Sur la place de République
Ont clamé cette supplique:
C’est le sit-in des outils!
Qui ont marre d’être maltraités!
Entretenus combien sont-ils?
Alors ils ont décidé
D’ainsi se manifester.
Les outils font grève,
Sont vraiment à bout,
Vont lutter sans trêve!
C’est AUSSI leur nuit debout!

Inspiré par une photo (l’instant’âné)

Jeudi 14 avril 2016

Je suis un petit bonhomme
Plein de vie et de santé
Je suis déjà presque un homme
Quand dans la mer je vais nager
Parmi les jolies sirènes
Qui, dans les vagues, font le guet.
Ma mamou en est la reine
Ne le dites pas: c’est un secret!
Puis pendant que les vieux se baignent
A l’horizon, sur leur bateau
Je vais draguer celles qui feignent
De dormir couchées sur le dos.
Je leur chatouille les orteils
Elles sourient, toutes ravies
Et je viens dire à leur oreille
Sous le soleil qui resplendit
Des mots coquins, des mots jolis

En attendant son tour

Mercredi 13 avril 2016

« Charolais émincé
Pots de sauces variées
Je sens votre volonté
C’est sûr de m’inviter…
Surprises par l’audace,
Les deux jolies déesses
Se regardent complices
Pas du tout en détresse
_ Oui, mais qu’apportez-vous?
(Je n’avais en tout pour tout
Qu’un bidon de pétrole)
_ Eh! bien! Je vous promets,
Vous avez ma parole
Des contes un peu drôlets
Des poèmes, des histoires. »
Et me voilà clamant
Presque chantant victoire
Un hymne à la beauté
Comme amuseur de  foire
_ Instant de volupté _

Chez Leclerc à Vienne…

Mardi 12 avril 2016

Deux filles payaient
Leur note de denrées…
Carte de fidélité?
(Certes, elles ne savaient
Que le coeur
Se meurt
A ne pouvoir aimer
Dans un élan semblable
D’amour irraisonné
Chaque être adorable
Et la fidélité…)
Ce que je déclamai
Fit l’objet de surprise
Ce vieux un peu benêt
Faut lui faire lâcher prise
Mais voilà que lancé
Dans les jolies sentences
Je conseille aux poupées
Pour chanter la romance
De vite s’exprimer
Quand bat le coeur futile
Toujours laisser aller
Les doux  élans fébriles…
Et devant le parterre
Des clientes pressées
Je récite ventre à terre
Mes plus belles envolées.
Il faut croire que l’instant
Ne déplut point aux gens
Puisqu’en applaudissements….

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