Le temps aujourd’hui est sombre
Brouillard à couper au couteau
On entend les ânes dans l’ombre
Braire en forme de boléro.
La cheminée est éteinte
Il fait froid dans la maison
Me lever, cela m’éreinte
Il le faut pourtant sinon…
Je tends le bras et je cherche
Où se trouve l’interrupteur
A tâtons je cherche cherche
Patatras! Mais quel malheur!
Au risque d’une blessure
Je pose un peton à terre
La journée sous ces auspices
Jusqu’à la lie, sera calice.
- Accueil
- > Archives pour février 2016
Archive pour février 2016
Mauvais auspices
Lundi 29 février 2016Radotage réel
Dimanche 28 février 2016Je viens de voir à la télévision un personnage que j’ai cordialement détesté. Bon! Je porte depuis fort longtemps une barbe assez longue: quand j’ai été nommé directeur d’école pour la première fois, j’avais l’air si jeune, que la barbe me servait à cacher mes traits trop juvéniles (j’ai toujours 16 ans au fond de moi, mais ça ne faisait pas sérieux). Cela m’a valu pendant plus de 40 ans d’être arrêté chaque fois que je croisais un képi (le délit de faciès, je sais de quoi il s’agit). Maintenant que ma barbe a blanchi, parfois un enfant me demande si je suis le Père Noël _ dans ce cas, je lui raconte une histoire _ s’il s’agit d’une femme, j’exige aussitôt une bise… Mais quand un imbécile pour faire le malin m’interpelle de cette manière, je lui prédis une prochaine calvitie. Or donc, un soir, un « humoriste » se produisait à ST Marcellin, soirée organisée au profit des restos du cœur… Sachant quels risques encourent les spectateurs des premiers rangs, je m’étais placé tout au fond de la salle… C’est là que ce monsieur a fait braquer les feux pour m’interpeler et se foutre de ma g… Comment riposter quand l’agresseur a une sono et vous que votre voix? J’aurais aimé qu’il me tende un micro… Je vais donc répéter ce que j’ai dit le 2 novembre 2014:
Il n’y a pas, pour moi,
De grande différence
Entre un voyou sans loi
Qui frappe avec outrance
Un plus faible que soi,
Désarmé de surcroît,
Et certains, soi-disant
Humoristes de clique,
Qui profitent souvent
D’un quelconque public,
Pour créer la risée
Sur une proie facile,
Mettant de leur côté
Les rieurs imbéciles.
Au moins, pour les premiers
La populaire opprobre
Peut parfois s’exprimer
De façon dure ou sobre.
Par contre, pour les seconds,
Il n’est jamais question
De dénoncer l’infâme lâcheté :
Le micro à la bouche rivé
Lance dans la foulée
Mille méchancetés
Sachant que les blessés
Ne peuvent s’exprimer.
S’ils avaient le courage
Ces tristes anthropophages
De donner un micro
A tous ceux qu’ils attaquent
Ca ferait une impro
Meilleure que leur barbaque !
Perdue?
Vendredi 26 février 2016Que fais-tu, égarée
Au milieu du blé?
Aurais-tu, pouce levé
Une auto voulu arrêter
Et un chauffeur trop empressé
De fuir, t’aurait-il forcée?
Aurais-tu vu, au lointain
Un beau bouquet de bleuets
A cueillir pour un bain
Qui calme les orgelets?
Les barbes des épis
Qui griffent tes mollets
Dans leur guiliguili
Rugueux, un peu folet
T’apportent-elles extase?
Ne vaudrait-il pas mieux
Un pré à l’herbe rase
Pour admirer les cieux
Si c’est pour une promenade?
Si c’est une simple balade?
Moments d’aujourd’hui
Jeudi 25 février 2016Tout est beauté
Douceur et volupté
Flash!
Pour le caprice
De Narcisse
Selfie
Rencontre
Jeudi 25 février 2016Tu es un peu surpris, petit enfant timide
De voir ce vieux monsieur, dans la rue en passant,
Déclamer, impromptu, des vers à ta maman,
Des mots, qui, pour toi, paraissent insipides,
Mais qu’elle semble apprécier, à en devenir folle…
Non,ne t’inquiètes pas, tu auras une histoire:
Celle du Cornafion et de la Moucherolle
Amoureux qui se fâchent d’une colère noire
Pour un vilain sapin,d’un orgueil pervers,
Méprisant ses parents, trop gris selon ses goûts.
Tu sauras que le vent, entrant par le Col Vert
A puni le méchant, dans un souffle puissant,
Et que les deux parents, en rochers transformés,
N’ont plus jamais leurs bras, vers l’autre projetés,
Mais que les deux parents, en rochers transformés,
Ont endurci leur coeur, ne se sont plus parlé.
Provocations concernant l’école
Mercredi 24 février 2016Certains prétendant qu’il faut complètement repenser l’école, voici quelques questions que je me pose:
Provoc 1:
Méprisée dans notre société
Faut-il supprimer la gratuité?
Provoc 2:
Pas possible de faire boire
Un âne pas altéré
Enseigner français, histoire
A qui refuse d’écouter…
Quand le marketing est roi
L’obligation faite par la loi
Pèse peu face aux écrans
Aux tablettes, aux jeux géants.
>>Rendre le savoir passionnant
Ou accepter son enterrement?
Provoc 3
Faudrait-il interdire l’école
Pour donner envie d’y aller?
Ressusciter les coups, les colles
Les rangées agenouillées
Et par le syndrome de Stokholm
Du savoir créer une armée?
Provoc 4:
A force d’encadrement
De haut niveau évidemment
La moindre créativité
Sous ceinture de chasteté
Est étranglée, est muselée.
Oui, à la responsabilité
Laisser place à la liberté.
Les chemins de l’apprentissage
Sont multiples pour les sages.
Provoc 5:
Un certain Ivan Illitch n’était-il pas un prophète?
Marcheurs
Lundi 22 février 2016Bâtons de marche et souliers ferrés
Ils allaient depuis trois heures
Par chemins et par sentiers,
Sans perdre de leur ardeur
Une deux, allons! Allons!
Avaient franchi les collines
Et traversé des vallons
Sans se soucier des épines,
Des cailloux ni de la boue
Car la pause du casse-croûte
Devait se trouver au bout.
Ils allaient traverser la route.
Je passais à ce moment…
« Ne passez donc pas si vite
Respirez donc un instant
Je voudrais tout de suite
Vous faire une petite leçon
De géographie bizarre
Comme jamais de mémoire
Vous n’aurez eu la chanson…
Le sceau d’infamie?
Dimanche 21 février 2016DES CROIX ROUGES
Grosse émotion
Dans une école maternelle:
Les élèves de petite section
Sont sortis en ribambelle
Avec une croix rouge sur le front.
La énième prof issue de pôle emploi
« Bien diplômée en psychologie »
Pour calmer son désarroi
Avait marqué du sceau d’infamie
Que chacun se le dise!
Quiconque commettait sottise…
Notons que les pauvres élèves
Avaient subi depuis la rentrée
Une multitude de relèves
Dont ils ne s’étaient point relevés…
N’étaient pourtant pas si nombreux
A en croire les maîtres vieux
Ceux qui connurent jusqu’à cinquante
Petits lutins (années soixante)…
Il est vrai que ces ignorantes
N’avaient que brevet supérieur
Fi! Maintenant faut diplôme de professeur.
Cela m’a rappelé une anecdote, dans un petit village de l’Isère à la fin des années 60, l’institutrice de maternelle tombe malade. Au bout de quelques jours arrive une remplaçante étudiante en psychologie.
Le premier jour elle enleva toutes les petites chaises: les enfants se battaient avec!
Le mardi elle ôta les tables: trop de doigts pincés!… Le mercredi les collègues vinrent à son secours en répartissant les petits dans les classes des grands: la maîtresse avait trop affaire avec le monceau de jeux que les mômes avaient jetés partout!
JOSPIN, SARKOZY qui ont élevé le niveau universitaire des enseignants pour jeunes enfants n’ont vraiment RIEN COMPRIS
pour changer: un sonnet pour Julien Lepers
Vendredi 19 février 2016Il était une fois au pays de France
Une télévision en mal de spectateurs…
Finit par s’arrêter sur un animateur
En cherchant à trouver d’où venait la carence.
Cet homme bien trop vieux, c’en était une offense
Il fallait en changer pour retrouver l’ardeur,
Le liquider sans bruit, pour prévenir, horreur
La moindre rébellion, même une remontrance,
Prévoir en grand secret de rectifier l’erreur…
Après qu’enregistrée soit la dernière fleur
On le ferait déchoir de toute sa hauteur.
Mais n’avait pas pensé, dans sa triste candeur
Que piétiner le vieux, ce tout petit caprice
Serait considéré comme infliger sévices.
Inspiré par des photos:Cheval sauvage
Vendredi 19 février 2016Ce n’est peut-être pas Pégase
Mais il paraît bien fougueux
Les parcs à l’herbe trop rase
Ne lui semblent pas fameux.
Il rêve de grands espaces
Quitte à affronter les flots
De belles juments d’autres races
Pour former de grands troupeaux.
Foin pour lui de dures entraves
D’éperons trop acérés
La selle ce serait trop grave
Il serait domestiqué.
Il est libre comme nuage
Il est un fier mustang
Si ses frères se sont pliés,
Au manège sont contents
Ses frères sont bien trop sages:
Obéissent aux cavaliers!