Je mets un crêpe noir
Au revers de ma veste
Je me sens mal ce soir:
Le peu qu’il me reste
De confiance dans ce que je crois
Relever de la foi en la loi
Ou du simple respect
A pris
Aujourd’hui
De bien tristes aspects
Quoi? Enregistrer les mots
De qui vous paie très cher
Les jeter aux journaux
Comme pâtée aux pourceaux
Ce serait droit ouvert…
Quoi? Pour avoir retenu
Afin de discuter
Des licencieurs vendus
Aux diktats des marchés
Prison ferme attribuée?
Laissez-moi, larme à l’oeil, ceci vous réciter:
Les Animaux malades de la peste (de Jean De LA FONTAINE)
Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
A chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.
Et quant au Berger l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Tout ce qui faisait nos valeurs est malmené et même mis à mal ces temps-ci …
Ne baissons pas les bras….
Douce journée
@+
timilo
Terrible!
bonne journée à toi
Tous les jours je suis abasourdie par les faits divers qui touchent nos libertés ! Je crois que la terre ne tourne pas rond !!! Bises Gérard
Je commence à vraiment le croire
bises
Tous ces thèmes restent hélas toujours d’actualité. On espère qu’un jour enfin, le monde évoluera vers plus de Lumière.
Ainsi alors la loi du plus fort !!,
très bonne soirée à toi.
Dernière publication sur Chasseur d'Images Spirituelles : La vie est bien triste à ce jour
Un jour, tout va péter
Oui, Gérard, il faut que cela pète et, à mon humble avis
le plus tôt sera désormais le mieux.
Il n’y a plus le sens de l’humain sur cette terre.
Seul, en l’état, le mal et le désespoir semblent certains et vainqueurs.
Faut il tenter de vivre comme l’affirmait Valéry ?
Amitié.
Ce qui me tracasse: à part la révolution des œillets, chaque fois l’explosion a débouché sur une ère de dictature sanglante…
Souhaitons que ce ne soit pas le cas.
Amitiés
notre chef d’état se prend déjà pour un dictateur… il cache bien son jeu … il ne tourne pas rond, nous oui qui analysons ce qu’il fait, la kippa, le thé en chaussettes chez els babouches et les réfugiés qui prennent la place de nos sdf… dans des centres d’hébergements et j’en passe, maintenant il ne veut plus de primaires ce petit monstre … tiens donc , aurait-il peur de perdre sa place ?
allez bises GP
joelle
« Il n’est pas de droit divin »
Bises
Il faut croire en demain…et se mobiliser pour le construire !
là, je me sens vieux et bien dépassé…