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Archive pour septembre 2015

Dans la fraîcheur du matin

Mercredi 2 septembre 2015

Elle paraissait bien fragile

Sac au dos et carte en main

Pour une randonnée futile

Elle attendait sur le chemin.

Je passais par le hameau

Huit heures du matin

Je voulais mon « Laclos »

Mon journal et mon pain.

« Bonjour, jolie demoiselle,

Une leçon de géographie

Peut-être vous plairait-elle?

_ Ce qu’on ne vous a jamais dit _ »

Pas très rassurée, la déesse

Me tendit sa douce main

Pour une poignée-caresse

Quel était donc son destin?

Savoir quels points minuscules

J’allais lui faire découvrir

Car un vieux au crépuscule

A des fantasmes à assouvir

Qui peuvent être de tous ordres…

Elle fut soulagée par l’histoire à se tordre

Que je m’empressai de servir.

Perplexité

Mercredi 2 septembre 2015

Quand il y a un siècle par Turcs persécutés

Arrivèrent à nos portes de nombreux Arméniens

Ce ne furent pas les hommes arrivés en premier

Ils étaient par groupes, femmes, enfants, mêlés.

Quand, il y a presque cent ans

Fuyant devant Lénine

On a vu déferler le flot des Russes blancs

On s’aperçut bientôt, ils en avaient la mine

Que ce n’étaient que princes, seigneurs et nantis

Les pauvres paysans étaient restés en place:

Partaient « les gens de race »

Qu’ils soient Bérégovoy, Zitrone ou Mourousi…

France connut l’exode

Il y a soixante quinze ans

Ce n’était pas par mode

Les femmes et les enfants

Que l’on sauvait d’abord:

Là-dessus tous d’accord….

On découvrit alors

La cinquième colonne

Les taupes arrivées se plaignant sur leur sort

Et qui, l’ennemi, le tenaient à la bonne.

Comme des canots fantômes

Des bateaux chargés d’hommes

Arrivent par milliers

Aux côtes de l’Europe assez désarçonnée…

Si ton pays en guerre

Est la proie de misères

Si les exactions

Chaque jour sont légion

Au lieu d’organiser

Une vraie résistance

Pour traquer, rejeter

Les forces de nuisances,

Prends-tu, comme un couard

La fuite loin des combats

En laissant à portée des horribles soudards

Ta femme, tes enfants qui, eux subsistent là?

Ne viens pas raconter

Toi, qui frappes à la porte

Que tu veux te sauver

Que ta famille est morte:

Que ne l’as-tu, de ton corps, protégée

Ou sinon, pourquoi ne veux-tu la venger?

 

 

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