Quand il y a un siècle par Turcs persécutés
Arrivèrent à nos portes de nombreux Arméniens
Ce ne furent pas les hommes arrivés en premier
Ils étaient par groupes, femmes, enfants, mêlés.
Quand, il y a presque cent ans
Fuyant devant Lénine
On a vu déferler le flot des Russes blancs
On s’aperçut bientôt, ils en avaient la mine
Que ce n’étaient que princes, seigneurs et nantis
Les pauvres paysans étaient restés en place:
Partaient « les gens de race »
Qu’ils soient Bérégovoy, Zitrone ou Mourousi…
France connut l’exode
Il y a soixante quinze ans
Ce n’était pas par mode
Les femmes et les enfants
Que l’on sauvait d’abord:
Là-dessus tous d’accord….
On découvrit alors
La cinquième colonne
Les taupes arrivées se plaignant sur leur sort
Et qui, l’ennemi, le tenaient à la bonne.
Comme des canots fantômes
Des bateaux chargés d’hommes
Arrivent par milliers
Aux côtes de l’Europe assez désarçonnée…
Si ton pays en guerre
Est la proie de misères
Si les exactions
Chaque jour sont légion
Au lieu d’organiser
Une vraie résistance
Pour traquer, rejeter
Les forces de nuisances,
Prends-tu, comme un couard
La fuite loin des combats
En laissant à portée des horribles soudards
Ta femme, tes enfants qui, eux subsistent là?
Ne viens pas raconter
Toi, qui frappes à la porte
Que tu veux te sauver
Que ta famille est morte:
Que ne l’as-tu, de ton corps, protégée
Ou sinon, pourquoi ne veux-tu la venger?