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Archive pour septembre 2015

Inspiré par un photo de la vallée du Louron (facebook Nadège Cessé)

Mercredi 30 septembre 2015

C’est un beau paysage

En partie éclairé

Sous un ciel d’orage

Comme le monde affolé.

Les tout petits villages

Blottis dans la vallée

Courbent avec courage

Leur dos prêts pour la flagellée.

Qui gagnera la lutte

Dans l’instant qui vacille

Les barbares qui pillent

Ou la raison qui butte…

Ah! Oui! Ce paysage

Ressemble à notre monde:

Ciel bardé de nuages

Et petites lueurs rondes.

Canonisation

Mardi 29 septembre 2015

Oyez, oyez, bigots, bigotes

A Rome va être convoquée

Dans son plenum la rote

Afin de canoniser

Nouvelle au martyrologue

Pour avoir du supporter

Toutes les tortures du catalogue

Sans jamais avoir bronché

Avec courage qui jamais flanche

Et la foi des vrais béotiens

Dans son pays de race blanche

Et d’idéal judéo-chrétien

Elle dut sa coupe boire:

Siéger à égalité

Avec beurettes et une noire

Au conseil de Sa Majesté .

Pour cela il faut illico

Sanctifier Nadine Morano.

 

Belles rencontres

Lundi 28 septembre 2015

C’est ainsi quand on voyage,

On fait de belles rencontres

Et la tête dans les nuages

On discute et on se montre

Sous le meilleur jour qui soit.

Toutes les femmes sont belles

Tous les hommes sont courtois.

Et les jolies demoiselles

Rêvent de trouver la joie.

Niortaise ou Carcassonnaise

Nancéens ou bien Nîmois

Toulousaine ou Toulonnaises

Et les jeunes Allemandes

Aguichantes et souriantes

Vous feraient bien oublier

Tous les soucis de l’année

Bonaparte

Lundi 28 septembre 2015

Il m’a fallu aller à Malte

Pour entendre autant louer

Ce sanguinaire despote

Qui s’appelait Bonaparte.

Bien qu’il soit très peu resté

Il a ici installé

Sa façon d’administrer.

Certes les tonnes d’or

Amassées par les curés

Les Maltais parlent encore

De sa volonté de les piller,

Mais fin de féodalité,

Code civil instauré

Maltais lui en gardent gré.

Cours sur le terrain

Dimanche 27 septembre 2015

J’étais venu avec ma canne

Mon vieux pull, mon vieux chapeau

Pour récupérer mes ânes

Enfermés près du gabot*       *la mare

Dans un parc un peu en pente

Afin d’éviter un désastre.

Ils débarquèrent vingt ou trente

Arrivés dans leurs autos

Filles belles comme des astres

Et garçons grands et costauds,

Venaient étudier le ruisseau.

Diable! un cours sur zones humides

Je crois bien avoir écrit

Un pamphlet assez torride***   *** ibid 2 février 2013

C’est donc ce que je leur dis.

Mais regrettant aussitôt

De freiner de jeunes ardeurs

Je m’approchai dans leur dos

Pour leur offrir hymne meilleur.

Voyage

Samedi 26 septembre 2015

Une envolée de déesses

Préparait départ vers les nues.

Sans hésiter, avec hardiesse

A la plus jeune, ingénue,

Je déclamai une antienne

La première qui m’est venue…

Suis-je voué aux pharmaciennes

Même dans des lieux incongrus?

Elles régnaient toutes en officine

Et voyageaient pour formation

A  plus fine coopération

Avec toubibs dans leur pratique.

Je me glissai au milieu d’elles

Pour une traversée à tire d’ailes

Moment magique.

A jolie Minerve

Vendredi 25 septembre 2015

Mais voyons donc,jolie Minerve,

Ecarte un peu tes écouteurs

Plutôt que musique en conserve

Laisse moi t’offrir quelques fleurs.

Des mots qui riment au gré du vent

Pour chanter les joies de la terre

Des mots qui bercent doucement

Pour trouver calme avant Cythère.

Secoue tes cheveux qui ondulent

Tout doucement sur tes épaules

Si ma proposition est nulle

Si, en rien mon cadeau t’enjôle,

Ta beauté ainsi magnifiée

Bouleversera tous les coeurs

Tous les êtres émerveillés

Qui rêvent de t’offrir bonheur.

Crise de jalousie

Vendredi 25 septembre 2015

Pour une semaine d’escapade

Hou! La! La! ce que j’ai entendu!

Des gémissements en escalade…

Un jour même, il a fallu

Que la police municipale

Mette son grain dans la cohue

Arrête net la cavale

Et les braiements incongrus.

Les voisins inquiets de l’affaire

Sont aussi intervenus.

Une crise de jalousie telle

Jamais n’avaient ici perçue:

Oser ainsi se faire la belle

Quand l’herbe est bonne,

Le parc spacieux

Trois évasions dans la semaine

Pour mes ânes, qui dit mieux?

Vieillesse

Mercredi 16 septembre 2015

Ce n’est pas au fil de l’eau

Que s’incruste la vieillesse

Elle sape sous le manteau

Et n’apparaît pas, la traîtresse.

C’est alors par menus séisme

Que sa présence se fait jour

Mieux vaut cacher derrière mutisme

Ce qui vous brûle comme four.

On ne comprend plus le langage

Des gens que l’on a côtoyés

Ce dont on a fait son bagage

Semble dans les flots se noyer.

Comme dans déformant miroir

On croit lire des situations

Mieux vaudrait rester dans le noir

Plutôt qu’agir en confusion…

Le moindre petit reproche

Devient insulte irrémédiable

On fourre tout au fond de sa poche

Des « agressions innommables ».

Ceux qu’on aimerait protéger

On ne sait plus comment s’y prendre

La vie aujourd’hui a tant changé

Essayer? Autant se pendre!

 

Stop aux idées noires… Je vais m’absenter jusqu’au 25 changer de décors et peut-être retrouver un peu de jour.

Inspiré par une photo (la philo selon Sylvie)

Dimanche 6 septembre 2015

Le corps offert à l’air du large

Le visage tourné vers les cieux

Pour capturer la moindre charge

De l’énergie propre à ces lieux

Elle espérait dans le suspense

L’explosion de l’ouragan

Pour sentir le froid qui pince

Les bécots de grêle et vent.

Et sa quête mystérieuse

Dans le silence de l’instant

Par une tension impérieuse

La soulevait en un élan.

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