Archive pour août 2015

A ses pieds

Lundi 31 août 2015

C’est vrai qu’à sept heures du mat’,

Dans l’antichambre d’un labo,

Elle devait être un peu mate,

La prestance du barbeau.

Ayant pris une casquette

Comme rarement connu

J’étais  resté un peu bête

Devant la belle inconnue.

Mais sortant du cabinet

De la charmante infirmière

Sur le pas, je la trouvai

Prête à entrer un peu fière.

En ai-je perdu la tête

Ou simplement l’équilibre?

Ayant eu un mauvais geste,

Titubant comme un gars ivre

Je me jetai à ses pieds

De façon peu convaincante…

Bilan un coude blessé

Et une épaule souffrante.

Surtout ne point aller chercher

Des histoires de malaises

J’étais juste un peu troublé

Le reste serait fadaises.

Terreur de vieux paysans

Lundi 31 août 2015

« SURTOUT! Ne pas faire parler »

Telle avait été leur façon

De vivre, de se comporter.

Surtout ne pas donner de raison

Aux forts, aux puissants initiés

De venir fourrer leur nez

Dans leur manière de subsister.

z’avaient vraiment mal supporté

Au temps où ils avaient un bébé

Qu’une assistante sociale

Se ramène et tout déballe

Et dans la situation

Vérifie que les biberons

Avaient bouilli avant tétée,

Que les langes étaient bien lavés.

Ne voulaient pas être « assistés »..

Quand la Marie un jour sentit

Que son bras ne se levait plus

Que sa jambe semblait bouillie

Qu’elle ne parlait presque plus,

Malgré la peur qui la tordait

Elle ne voulait surtout pas

Du médecin qui l’enverrait

Dans un bicêtre et pis voilà.

L’André non plus point ne désirait

Ouvrir les yeux sur la question:

« De l’arthrose que c’était

Un avécé qu’est-ce que c’est donc? »

Si la Marie chaque pas tangue

Si les gens la voient éclopée

Il y aurait de bonnes langues

Pour dire qu’elle l’aura mérité,

Que le Bon Dieu l’aura punie

Et puis… Et puis… Et puis…

Allez savoir ce que feraient

Les abrutis de la mairie?

Ils pourraient bien, ils pourraient

Décider que c’est bien fini

Qu’il faut rentrer à l’hospice!

Alors, quels que soient les sacrifices,

Surtout que personne ne voie

Qu’elle ne peut plus suivre sa voie.

Et l’André, comme si rien n’était

Soigne les poules, range sa grange

Et va au bois pendant qu’elle dort.

La Marie voyant qu’il sort,

Veut préparer le déjeuner

Et s’étale sur le pavé

Sans réussir à se relever…

Au retour de son mari

C’est la grande discussion:

Surtout n’en rien dire aux amis

Ni aux jeunes pas question!

Ils placeraient ce téléphone

Qui devrait en cas de besoin:

Juste un bouton et pis ça sonne

Chez l’un des fils, s’il n’y est point

Chez le second et par défaut

Chez les pompiers ça point ne faut!

On saurait qu’il faut des soins

Ce serait vite à l’hôpital

Plutôt que partir si loin

Mieux vaut mourir, c’est moindre mal.

Mélusine

Mercredi 26 août 2015

J’ai rencontré Mélusine

Sur un parking de magasin

M’a parlé comme une copine

A enchanté mon matin.

Elle était en fée suprême

Puisque nous étions mardi

A apprécié mes poèmes

Me suis senti enhardi.

M’a parlé de sa queue de sirène

Celle qu’elle porte dans les cuves

Chaque heure en fin de semaine

Ou parfois au pédiluve

Quand elle va à la piscine…

 

Sur un parking à Voiron

J’ai rencontré Mélusine

Et je me sentais Raymond*

 

*Voir « mon salon à moi de l’agriculture rayon fromage » 18/2 /2011

BERLIOZ à Vienne

Dimanche 23 août 2015

C’était au théâtre antique que se présentaient les concerts.Pour débuter les chorales sont venues enchanter nos oreilles. Puis vint le temps de la grandiloquence: un TE DEUM retentissant.

Pour terminer la soirée, trois artistes seulement, dans un récital intimiste nous ont caressés doucement.

Trois manières différentes de rendre hommage au compositeur.

Vieillerie

Samedi 22 août 2015

 

Contrairement à mes habitudes

_Des principes de paysans _

Je ne me couche pas dans le champ

Qui reçoit ma sollicitude.

Ce serait être un fainéant,

Un bon à rien par la paresse:

Se coucher quand travail presse

Quel déshonneur assurément!

Pourtant il y a quelques jours

Sentant mes jambes flageoler

Je me suis d’abord affalé

Sur le tas de foin du jour,

Il faisait, pour moi, trop chaud

Mes yeux un moment se sont clos.

Quand j’ai retrouvé mes esprits

On me cherchait un peu partout:

Des promeneurs cherchaient avis

Pour garer leur tas de boue.

Jusque là, un peu de honte,

Mais j’avais, huit jours plus tôt

Sur la grande route qui monte

Rouvert les yeux juste assez tôt.

J’en déduis que sans ma sieste

Je risque un dangereux dodo.

A réfléchir, il ne me reste

Qu’à dormir quand il fait chaud.

 

Panne sur panne

Samedi 22 août 2015

Mon ordi a rendu l’âme

C’était jour de canicule

Le ventilo, c’est un drame

A soudain fait la bascule.

Les engins de ce genre

Sont bien fragiles on le sait bien

Les engins de ce genre

Vous trahissent pour un rien.

Je n’avais pour le pallier

Qu’une très vieille bécane

Qui refusait de vérifier :

Au bout d’un temps c’était la panne.

« Vous n’avez pas XP 2000

Opération abandonnée »

Installation inutile

Il avait vingt ans bien sonnés.

Doux instant

Samedi 22 août 2015

Elle se glissait près de ma voiture

D’un air on ne peut plus décidé

Avec grande désinvolture

Je lui déclarai spontané:

« Toujours ouvrir la portière

Pour se jeter dans mes bras »

Elle arrêta sa course fière

Pour tendre l’oreille à l’appat.

Je lui offris trois poèmes

L’un après l’autre, coup sur coup

Ce fut un des moments que j’aime

Ce fut un moment très doux.

Jaloux?

Samedi 15 août 2015

Ils montaient à bicyclette

La forte côte des Clapas

Lui pédalait largement en tête

Elle peinait cent mètres plus bas.

« Laissez-le donc, tout seul, monter,

Lui murmurai-je en passant,

Avec moi, restez un moment

Juste le temps de vous reposer.

Je vous déclamerai des poèmes

Je vous raconterai des histoires…

_ Les poésies, je les aime,

Quant à votre propos,   c’est à voir… »

Mais voyant qu’elle s’attardait,

Le compagnon, en virevolte,

Vint m’expliquer qu’il lui récitait

Des vers de sa  propre récolte

Sans s’en douter, il me flattait.

ordi en panne

Vendredi 14 août 2015

Merci à toutes et à tous pour vos commentaires.

Je suis passé à Windows 8 et je tâtonne pour continuer

Joyeuse fin du mois d’août

bises

Beau temps

Jeudi 13 août 2015

La lumière est à la porte

Il fera chaud aujourd’hui

Au sommet du Moucherotte

On voit le soleil qui luit.

Aucun nuage  dans l’azur

Temps clair resplendissant

La couleur du ciel est pure

Belle journée pour l’instant.

Majestueuse la Moucherolle

Toise la vallée réveillée

Y a des sonnailles qui s’affolent

Chérie tu peux te lever.

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