Ma moitié a des amies
Qui sont de véritables soucis :
Certaine a tant pété les plombs
Qu’elle ne la connaît plus : c’est con.
Quand sa fille vient pour la voir
Elle croit qu’elle veut lui vendre
Des chaussons ou des bavoirs
Lui dit d’aller donc se pendre.
Une autre est toute cassée
Le moindre heurt la fait hurler
Aucune voiture n’est assez douce
Pour la transporter sans secousses
Voilà qu’un jour une autre décide
Qu’elle vient s’installer chez nous
Ah ! Mais seule ce serait vide
Avec une smala –doudou.
Se croit encore en Afrique
Veut des boys un peu partout
Se croit toujours aux tropiques
Avec chauffeur et tout et tout.
La salle de bains explose
Sous les boites qu’elle y pose :
Produits de ravalement
(Vraiment inutilement !!!!).
La chambre en trois mouvements
Est jonchée de fanfreluches
A laver pas n’importe comment
Pas de lessive de nunuche !
(Pas d’argent pour un taxi
Mais des cent dessous de soie
Quand arrive le soleil
Commencent ses simagrées
J’ai même cru dans mon sommeil
Qu’elle chantait au minaret.
Pour avoir sûr l’éternité
Elle prie Jésus, Allah, Vishnou
Ainsi se passent les journées
En dévotions d’on ne sait où…
Trois jours à prendre patience
Pour rester un peu courtois
Les mantras les exigences
Sont aussi longs que trois mois…
Mais c’est trois jours à rallonges
Pour des raisons bien futiles
Avec elle les heures s’allongent
Comme des serpents reptiles.
En sortie jamais elle
Ne paierait le moindre verre
Tout est dû à la donzelle
Prend les gens pour son parterre.