Invités sur le radeau!

 

Inconvénient de la chaleur

Toute articulation, douleur

Me voilà parti rechercher

Un médoc pour tout calmer.

A la terrasse du café,

Comme je passais boitillant

Un homme jeune et trois fées

Me regardaient drôlement.

Avec mon chapeau de paille

Et ma canne de pépé

Avec ma barbe en broussaille

Zavaient envie de rigoler.

M’en faut plus pour m’émouvoir

Je fis semblant de passer

Puis me tournant pour les voir

Leur assénai sans me troubler

Deux poèmes et quelques vers

Pour enchanter leur soirée.

Très surpris par ce revers

M’ont gentiment écouté.

Je n’ai pas tendu mon chapeau,

Ils étaient interloqués

Les ai donc invités

Sur le radeau.

Inspiré par une photo de Cathy (balade en vers 28 mai)

Je t’ai vue, divine orpailleuse,

Accroupie derrière les roseaux

Tu as jeté au fond la tristesse boueuse

Pour nous offrir ce merveilleux cadeau

Qui surgit dans ton site.

Plus rare qu’une pépite,

Plus brillant

Qu’un diamant,

Dis-nous quelle batée

Il faut utiliser :

Est-ce un chinois chapeau ?

Une pelle ? Un marteau ?

Ah ! Ce n’est seulement

Qu’un valeureux stylo

Manié élégamment

Par gentille intello

Que tu fis activer

Pour ainsi nous livrer

Ce généreux sonnet .

 

A la Pizza Paï

 

Elle servait à la Pizza Paï,

Le jour où je vins me restaurer,

Elle paraissait timide et réservée :

Ne pas la bousculer : aïe!Aïe ! Aïe !

Elle avait une élégance

Qui la plaçait au-dessus

Des êtres de la mouvance

Du peuple , des va—pieds-nus.

Quand elle posa mon assiette

Courbée dans un geste délicat,

Mon cœur se sentit en fête,

Je lui murmurai tout bas

Un quatrain puis un deuxième

De mes œuvres préférées.

Comme elle aimait les poèmes

Elle s’avoua comblée.

Pour la suite quand bien même

Vous me soumettriez à question

Vous me battriez à l’extrême

Vous me changeriez en torchon

Je n’en dirai pas un mot

Pas un mot !