Archive pour mai 2015

Inspiré par « La poupée » d’une artiste en herbe (28 mai)

Dimanche 31 mai 2015

 

 

Je questionne sans cesse :

Cette jolie princesse,

Mais que fait-elle donc là

Avec sa robe de cérémonie ?

A-t-elle perdu le la

De la vie symphonie ?

Au milieu d’immondices

Que cherche-t-elle vraiment

Se souiller dans le vice

Survivre incessamment ?

Ses yeux de porcelaine

Ont sans doute suscité

Mille adorations vaines

Mille amants dépités.

Ses souliers de satin

Certes, n’ont pas résisté

A la misère catin

Dans la course effarée.

Sa pantoufle de vair

N’a-t-elle pas supporté

La marche dans la guerre

L’état de déportée ?

Ta décision seulement?

Samedi 30 mai 2015

 

Inspiré par le texte de Plume Farewel (28 mai)

Je ne veux pas d’enfant

 

 

Si tu crois que la présente

Est le fait de ta seule pensée

Les rats de labo démentent

Par la science cette destinée :

Trop entassés dans les cages

Ils cessent de copuler

Avortent davantage

Perdent leurs désirs innés.

Tu n’as pas tort de prétendre

Que le monde est surpeuplé

La nature peut surprendre

Elle suscite homosexualité

Refus de se reproduire

Et envies de vie quitter.

Nul ne peut te reprocher

Cette décision intime

De couper l’extrémité ultime

De ta lignée.

D’abord

Samedi 30 mai 2015

bonne année à toutes les mamans

Ecole de (mauvaise) conduite?

Vendredi 29 mai 2015

 

Je marchais dans les rues,

De cette ville inconnue,

Admirant les boutiques

En quête d’occasion

De me livrer au cirque.

Soudain mon attention

Sentit mon cœur en liesse,

Une occasion de fadaises :

De splendides déesses

Alignées sur des chaises

Attendaient pour le mieux

Que leur tour survienne .

En levant les yeux,

Prêt quoi qu’il advienne,

Je déchiffrai l’écriteau

« Ecole de conduite » .

Oh!Là ! Mais c’est trop beau !

Il me faut entrer vite !

« Je veux que l’on m’apprenne

Comment mal me conduire ! »

De mon entrée sans gêne

Profitant de la stupeur

(Elles pouvaient craindre pire)

Je débitai à plein cœur

Un ou deux beaux poèmes.

La surprise fit place au ravissement

Moment doux comme j’aime

Merveilleux instant.

 

Les deux vieux des Côtes

Jeudi 28 mai 2015

Quand on montait naguère

De Sassenage à Engins

On voyait un vieux pépère

Qui d’un regard câlin

Couvrait sa tendre compagne

En lui caressant la main,

Tout au flanc de la montagne

En retrait du chemin.

Ils étaient assis sur un banc

Sur le seuil de la hutte,

Dès qu’il faisait beau temps,

A regarder gravir la butte

Toutes ces autos

Ces motos, ces vélos

Qui passaient très lentement

Car la pente est bien rude.

Certains saluaient gaiement

Les deux vieux qui souriaient.

On ne les connaissait pas plus…

Depuis quelque temps

On ne les avait pas vus

A cause du mauvais temps ?

Hier en passant près de là

J’ai vu des palettes de moellons,

Un engin de démolition…

Les deux vieux me manquent,na !

« La loi du marché »

Mercredi 27 mai 2015

Nous avons vu « La loi du marché »

« C’est un film dont on ne sort pas indemne » écrit Corine Peluchon dans un brillant article (LIBERATION le 23 mai…)

Mais à la sortie, les réactions sont différentes suivant le vécu de chacun et sa génération.

J’ai soupçonné certains (pourquoi il s’en va? c’est son travail) de « bicher » : les partisans de « tout est écrit… ou … c’est comme ça, la vie … ou … Il faut s’adapter … ou encore … les ordres sont les ordres, on ne transige pas avec la règle » (les gardiens d’Auschwitz ne disaient rien d’autre)

Les vieux anars sortent en chantant l’internationale et rêvent de dépaver quelque rue pour manifester le refus de ce monde qui ne tient aucun compte de l’être humain.

Mais, pire, il y a des jeunes qui sortent de là découragés, démobilisés sûrs du « no futur ».

A force de leur donner dès le plus jeune âge tout ce qu’ils peuvent désirer même au prix de privations, les parents leur ont ôté l’envie de réagir, l’envie de se révolter. 

Rouvrir le coffre aux souvenirs

Mardi 26 mai 2015

 

J’ai confisqué des marguerites

A mes deux aliborons :

Dans leur parc jamais n’hésitent

A brouter sans concession.

Ce n’était , quoi qu’on en pense,

Pas pour effeuiller vraiment.

(Les déesses du village

Chez moi passent rarement

Leurs maris les mettent en cage

Pour éviter les amants)

Ma moitié, dans son enfance,

Aimait en cueillir souvent

Pour une très vieille voisine

Qui ne pouvait plus guère

Sortir loin de sa cuisine :

Elle était nonagénaire

Et marchait difficilement.

Chaque fois que je lui offre

Une gerbe de ces fleurs

Cela fait rouvrir le coffre

De ses souvenirs douceurs.

En pensant à TIMILO

Lundi 25 mai 2015

C’est bien le plus beau titre

Que celui de papy

Le droit de faire le pitre

Sans aucun interdit

Pour obtenir souvent

Les plus jolies risettes

Comme soleils éclatants

De la jeune fillette

Du petit chenapan;

Le droit de sourire en secret

Aux sottises d’enfant

En faisant semblant

D’être fâché en vrai.

Sur la côte

Lundi 25 mai 2015

Voici venir l’été

La chaleur, les vacances

L’époque des congés

Et de la transhumance

Tu pourras enfin

Jouer les sirènes

Sur le sable fin

Qui recouvre la grève

Après avoir nagé

Tu saisiras la guitare

Pour interpréter

Une impro dare-dare.

Et, tout enveloppés

Du charme de ta voix

Les flots boiront ta mélopée

Comme un nectar de roi.

Réveil « musculaire »

Samedi 23 mai 2015

Pour entretenir mes neurones

Qui s’en vont au gré du temps

Chaque matin que la vie me donne

Je me mets à chercher vraiment

Non ma moitié qui dort encore

Ni mes ânes au parc broutant

Non plus mes poules qui picorent

Mais mes livrets de mots croisés.

Par le trois/quatre je commence

Pour réveiller mes pensées

Une grille c’est bombance

Me voilà prêt à avancer

Quand éclaircie est ma tête

Je me saisis d’un six/sept

Et la tempe dans ma main

Je cherche à trouver des mots

Une moitié ce matin

Et le reste du troupeau

Je le laisse pour demain

Car demain il fera beau. 

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