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Archive pour avril 2015
Blog en pause
Jeudi 30 avril 2015Si tu croises une fleur…
Mercredi 29 avril 2015Chaque saison a ses fleurs à cueillir
Ses amours à courir,
Si tu croises une fleur
Dis-lui bonjour
Bonjour avec ton cœur
Bonjour avec amour.
Caresse-la des yeux
Comme un doux amoureux
Ecarte doucement
Ses pétales fragiles
Pour humer longuement
Son parfum érectile,
L’odeur de son émoi
Exhalée du pistil.
De tes lèvres avec foi
Effleure ses longs cils
Et si elle s’ouvre à toi
Dans un élan fuertile…
Nuit mouvementée (fin)
Mardi 28 avril 2015C’était en effet le bouc, qui, sentant ces individus malodorants leur avait foncé dessus.
Tant bien que mal Paul réussit à l’attraper par une corne et à l’entraîner dans la grange. Les autres restaient un peu éberlués : Maurice, bousculé au sol se trouvait couvert de purin, Julien se tenait les fesses tuméfiées par le coup de boutoir. Ils hésitèrent un moment, mais, puisqu’ils étaient là… Autant chercher la cave ! Ils poussèrent la porte du couloir qui conduisait à la cuisine et à la cave, sans ménagement et en poussant des vociférations contre cette bête malfaisante.
Dans son gros sommeil d’ivrogne, Jules perçut des bruits bizarres. Il croyait d’abord rêver, cependant, quand la porte du couloir grinça, il sut qu’il était cambriolé. Il saisit le gourdin qu’il gardait toujours à la tête de son lit pour chasser les rats qui s’aventuraient parfois dans la chambre : certes, il avait ben caché les liasses de billets, mais, à l’époque de la guerre, on avait su comment ces malfrats qu’on appelait des « chauffeurs » obligeaient les gens à dévoiler où se cachait leur magot (avec le tisonnier qu’ils faisaient rougir dans le feu, ils leur caressaient la plante des pieds). Il pensa : « heureusement, le feu est éteint ».Il s’approcha de l’escalier, trébucha, et dégringola jusqu’au sol de la cuisine, où il s’étala, couvert de sang.
Avant de s’évanouir, il eut le temps de crier : « Paul !? Mais qu’est-ce que tu fais-là ? »
Il y eut un moment de flottement : fuir ou … Mais Julien, pompier bénévole ne laissa le temps à personne de réagir : il plaça le blessé sur le côté comme on le lui avait appris et partit en courant jusqu’au premier téléphone public afin d’appeler ses collègues.
Paul eut bien du mal à expliquer ce qu’ils faisaient là…
On jasa bien un peu dans le village, mais comme Jules, ayant finalement retrouvé ses esprits, ne voulait pas déposer de plainte contre son neveu… Il n’y eut pas de suite judiciaire…
Sauf que, lorsqu’il rédigea son testament, il oublia qu’il avait eu, un jour, un neveu appelé Paul.
Nuit mouvementée(2) Paul, Maurice, Julien
Lundi 27 avril 2015Ils étaient trois jeunes en instance d’être mobilisés. Ils avaient été jugés aptes au service lors du conseil de révision de juin. A la fête du village, ils avaient bu « comme des trous ». Leur jugement était bien altéré. Quand le dernier bistrot avait fermé ses portes, ils avaient cherché où trouver une cave pour éteindre leur soif inextinguible…
Le premier, Paul eut une idée « lumineuse » : il connaissait une maison pas loin, abandonnée depuis peu, par un vieux qui était au « Perron* »… Il devait bien rester quelques bouteilles dans sa cave. Les voilà donc partis pour rejoindre la ferme située un peu à l’écart du village. Sur leur passage, plutôt bruyant, les chiens aboyèrent furieusement à l’odeur de vinasse qu’ils exhalaient en marchant.
Il devait être trois heures du matin quand ils abordèrent le bâtiment… Ils furent un peu surpris de trouver la porte de l’étable légèrement entrouverte, à longueur de chaîne. Il suffisait de peu pour l’ouvrir entièrement… C’est à ce moment-là que le premier entré sentit un énorme coup qui le fit tomber en criant de surprise au milieu de l’entrée, les deux autres se demandèrent s’il était tellement saoul, mais un coup de tête odorant vint frapper le deuxième au niveau du séant. Paul réalisa que le bouc était encore là… Il ne comprenait pas : son oncle avait annoncé qu’il rentrait le quinze au Perron et on était le vingt huit août …
*maison de retraite
Nuit mouvementée (1) Jules
Dimanche 26 avril 2015
Jules ce soir-là était rentré bien triste, le camion avait emmené ses quatre dernières vaches. Bien sûr que c’était lui qui avait décidé de tout liquider parce qu’il n’en pouvait plus : son dernier passage à l’hôpital l’avait amené à réfléchir. Pourquoi s’acharner ? Il avait bien eu un fils autrefois, mais une mauvaise rougeole l’avait emporté. Sa femme était morte depuis cinq ans déjà, et demander aux voisins de venir soigner les bêtes comme cela avait été le cas pendant les quinze jours où il avait été malade, ça ne pouvait pas se reproduire…
Alors il avait convoqué le maquignon…Bon ! Celui-ci avait bien essayé de profiter de la situation, mais il avait quand même ce soir un joli paquet de billets qu’il porterait demain à la banque…
Il était passé à l’étable, les trois chèvres l’avaient accueilli en bêlant, le bouc s’était avancé pour être caressé, ses longues cornes arquées vers l’arrière.
En revenant à la cuisine, la vie lui parut lourde…D’ici quelques jours l’acheteur des chèvres viendrait à son tour…Il y avait déjà quinze jours que toutes les bêtes auraient du être parties…Il avait reculé le plus longtemps possible avant de rentrer à la maison de retraite.
La nuit était tombée, il sentait qu’il devait aller se coucher mais il n’avait pas sommeil. Il avait déjà pas mal bu de piquette pour se donner du courage au cours de la journée. Un ou deux canons de plus, qu’est-ce que ça pouvait faire ? Une bonne cuite et il dormirait…
Deux heures plus tard, il retrouva péniblement son lit, où il sombra dans un sommeil profond.
Drive
Dimanche 26 avril 2015S’il est un mot que je déteste ,
C’est bien le terme « drive»
Que je maudis comme la peste.
Déjà le fait qu’il nous arrive
D’outre Atlantique ou d’outre Manche
Le rend suspect à mon oreille ,
Et en moi toujours déclenche
Une réaction sans pareille.
Je suis celui qui, autrefois,
Ne supportait pas le commerçant
Qui vous refilait chaque fois
Ce qu’il décidait vraiment.
Pour échapper à ce servage
J’ai adoré les super marchés
D’autant plus qu’en fin de voyage
Il y a ce bonheur caché
De choisir la jolie déesse
Où aller faire longtemps la queue
Et, patientant avant la caisse,
Pouvoir radoter quelque peu :
Un poème à la belle cliente,
Une histoire à l’enfant,
Une blague dans l’attente
Au monsieur grisonnant.
Pour casser ces avantages,
Donner au client ce qu’on veut,
On met personnel en servage :
Préparer caddies comme des bœufs.
Sous prétexte de moderne
On retourne à l’antiquité
Les clients, pauvres badernes,
Du magasin sont prisonniers.
Paresse!
Samedi 25 avril 2015Très souvent suis en fureur
En voyant en magasin
Des plants de légumes, de fleurs
Tout flétris dans leur destin.
Une goutte d’arrosage
C’est trop coûteux sûrement
Pour qu’on trouve le courage
De les abreuver seulement.
A voir un tel mépris
Pour ces choses bien vivantes
On réfléchit on se dit
Que seul le fric pour eux compte.
S’il n’y avait pas ici
Les jolies déesses de caisse
Je fuirai ce magasin-ci
Pour dénoncer la paresse.
Pourquoi changer de nom?
Jeudi 23 avril 2015C’est une manie de délinquant
De changer de nom très souvent.
Vouloir toujours faire oublier
Les entourloupes, les lâchetés
Les dépassements
Détournements
Loin de ce que la morale dicte,
Pour se soustraire à la vindicte.
C’est vrai pseudos sont à la mode
Pas comme tripes à celle de Caen
(Les pnictogènes en nom de code
Ca peut marcher parfois vraiment).
Aller chercher aux Amériques
Des noms qui sonnent anglo-saxon
Pour un parti en République
Ca laisse le peuple un peu marron.
Ballon…
Jeudi 23 avril 2015Dans mon enfance, j’ai souvent entendu une chanson profondément triste: « le petit ballon rouge » de Berthe Sylva…
Un ballon chargé d’amour
Ca s’envole au gré du vent
Si ça s’arrête un instant
Je crois que ça repart toujours.
A la pointe du peuplier
Sur le grand chêne endormi
Pour tous les anges, les fées
Et les déesses épanouies.
Comme les beaux papillons
Qui caressent un instant la fleur,
Ils repartent à l’horizon
Laissant poussière de bonheur.
Mais cette trace n’a pas de prix!
Droit à la caricature pour tous ?
Mardi 21 avril 2015Puisque tout le monde a manifesté
Pour défendre le droit de caricaturer
Qui on veut,
Quand on veut ,
Puisque tout le monde soutient
Le droit libre à l’expression…
Alors le droit nous l’avons ,
Imaginaient ces collégiens,
De caricaturer nos professeurs,
Nos surveillants, nos copains …
Nous n’avons pas à avoir peur.
Bien nécessaires auraient été
Certaines précisions :
Personne ne doit vous tuer
Pour cela, mais dans ces conditions
Vous pouvez être condamnés
Par la justice , au tribunal.
Et au collège, si vos dessins
A quelqu’un font du mal
Il se pourrait bien
Que le conseil de discipline
Qui n’aime pas les combines
Prenne quelques décisions
Qui peut-être vous cuiront.