Archive pour mars 2015

Ma France (Jean Ferrat)

Dimanche 15 mars 2015

De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine
Je n’en finirais pas d’écrire ta chanson
Ma France

Au grand soleil d’été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d’Ardèche
Quelque chose dans l’air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France

Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu’on la fusille
Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d’Éluard s’envolent des colombes
Ils n’en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu’il est temps que le malheur succombe
Ma France

Leurs voix se multiplient à n’en plus faire qu’une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l’histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche
A l’affiche qu’on colle au mur du lendemain
Ma France

Qu’elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l’avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France

Vote obligatoire ?

Vendredi 13 mars 2015

Grâce à la dérive permanente vers une infantilisation totale des gens du peuple, la France arrive à un taux d’abstention qui décrédibilise tous les politiques…

A l’école, on a « oublié » toute action qui viserait à apprendre à monter ensemble des projets et à élire ceux qui se chargent de les coordonner(l’obligation pour le moindre projet de présenter des dossiers dignes de l’URSS aux pires époques).

Au collège, au lycée, on a bien instauré les « délégués de classe » mais leurs pouvoirs sont encore plus restreints que ceux des délégués syndicaux aux conseils d’administration des entreprises… Démonstration de l’inanité d’élection de personnes qui n’ont aucun pouvoir… Et démobilisation de ceux qui aimeraient prendre des responsabilités.

Dans les associations de jeunesse, on s’est bien vite débarrassé  des représentants jeunes, en donnant le maximum de pouvoirs à des porteurs de « diplômes d’Etat » ce qui transforme les jeunes en *consommateurs de distractions * au lieu d’être des acteurs responsables.

Après cette formidable démoralisation, la décrédibilisation de l’action de voter, il ne reste plus que le coup de bâton pour l’âne qui ne veut plus avancer !

 

D’accord, Monsieur De RUGY !

Mais alors… Proportionnelle intégrale

Mais alors… Que le résultat du vote s’impose aux gouvernements (vous avez entendu parler de certain référendum ?)

Mais alors… Que le mandat donné soit clair et limité . Que le peuple puisse destituer les élus qui ne tiennent pas leurs engagements.

 

Voir ibid :Formation civique 27/02/2011

Trois touristes

Vendredi 13 mars 2015

Elles étaient trois touristes,

Devant la pharmacie,

Admirant les sommets,

Les skieurs sur les pistes,

Pendant que leur amie

Des crèmes achetait.

J’allais pour des médocs

Et voulais me garer

Sur le promontoire

Qu’elles trouvaient ad’hoc…

Certes, se sont déplacées,

Mais riaient de ma poire :

« Le père Noël ! dit l’une à haute voix

_ Madame, pour cette agacerie

Quelque peu déplacée

A une bise j’ai bien droit :

Vous seriez un petit,

Je vous aurais raconté

Un conte à ma façon,

Les femmes, je les rançonne

D’un baiser d’amitié,

Les hommes, j’ai envie de les traiter de c…

_ Une histoire ? Elle est bien bonne !

Voulez-vous raconter ? »

Ainsi, renouant avec de vieux réflexes

Je leur ai infligé une leçon de … sexe

           Géographie !

 

Voir 4 mars 2011

Faire l’Amour

Jeudi 12 mars 2015

N’est-il pas vrai que deux êtres ensemble

En éprouvant un plaisir partagé

Sans lien charnel ou ce qui lui ressemble

Se font l’Amour au nom d’éternité?

Si chaque fois que nous nous rencontrons,

Si chaque fois que nous discutons,

C’est un plaisir, une joie, un bonheur,

Cela nous réchauffe le cœur…

Bien au-delà des relations physiques,

Nos esprits, en union mystique,

Participent à l’Amour serein

Qui atteint des sommets divins.

File la laine…

Mercredi 11 mars 2015

 paroles de Jacques Douai :

Paroles de la chanson File La Laine :
Dans la chanson de nos pères
Monsieur de Malbrough est mort
Si cétait un pauvre hère
On n’en dirait rien encore
Mais la dame à sa fenêtre
Pleurant sur son triste sort
Dans mille ans, deux mille peut-être
Se désolera encore.
File la laine, filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d’images des rêves lourds
Ouvre la page à l’éternel retour.
Hennins aux rubans de soie
Chansons bleues des troubadours
Regrets des festins de joie
Ou fleurs du jolie tambour
Dans la grande cheminée
S’étaint le feu du bonheur
Car la dame abandonée
Ne retrouvera son coeur.
File la laine, filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d’images des rêves lourds
Ouvre la page à l’éternel retour.
Croisés des grandes batailles
Sachez vos lances manier
Ajustez cottes de mailles
Armures et boucliers
Si l’ennemi vous assaille
Gardez-vous de trépasser
Car derrière vos murailles
On attend sans se lasser.
File la laine, filent les jours
Garde ma peine et mon amour
Livre d’images des rêves lourds
Ouvre la page à l’éternel retour.

 

Les héros de nos jours ne sont plus des guerriers, mais des sportifs ou des organisateurs d’émissions de téléréalité….

Autour du lavoir…

Mardi 10 mars 2015

Frappez battoirs

Et tremblez pécheurs,

C’est autour du lavoir

Que naissaient les rumeurs

Toutes les coucheries

Réelles ou supposées

Les chaparderies

Les nouvelles fumées

Faisaient l’objet de commentaires

Acidulés de toutes les commères.

Si bien que Satan

Recevant lavandières

Les obligeait longtemps

A faire moins les fières :

Chaque nuit en secret

Devaient laver du linge

Que de boue il couvrait

Avec sa queue de singe.

Malheur au malheureux

Passant près du lavoir :

Sur son dos douloureux

S’abattaient les battoirs

Afin de lui ôter l’envie de raconter

QUI  se trouvait la nuit

Pour médisance punie

Obligée, son âme de toujours lessiver.

 

 CF ibid « les lavandières de nuit 16 février 2011

L’Enquête

Lundi 9 mars 2015

Synopsis et détails

2001. Le journaliste Denis Robert met le feu aux poudres dans le monde de la finance en dénonçant le fonctionnement opaque de la société bancaire Clearstream. Sa quête de vérité pour tenter de révéler « l’Affaire des affaires » va rejoindre celle du juge Renaud Van Ruymbeke, très engagé contre la corruption. Leurs chemins vont les conduire au cœur d’une machination politico-financière baptisée « l’affaire Clearstream » qui va secouer la Vème République

Nous avons vu le film …

Film perturbant : ce qu’on apprécie dans les livres d’espionnage, lorsqu’on fait le lien avec la réalité devient extrêmement insupportable.

(Remarque non autorisée)

Lundi 9 mars 2015

 

Quelle tristesse l’autre soir

Sur « On n’est pas couché »

Comme un spectre défouloir

Voir quelqu’un se ravaler !

Quelqu’un de classe si racée

Venir nous éclabousser

De ses lavements impudiques

De ses crachats sulfuriques.

Qu’elle se haïsse au point terrible

De ne plus se soucier

De rester quelque peu crédible

De ne plus personne aimer.

Quand on se sent au bout ultime

On pourrait vouloir laisser

Belle image belles rimes

Non des souvenirs de fessées…

Si son mari est veuf imminent

Il l’est déjà en vérité

Car l’ esprit  purulent

Ne fournit plus que diarrhée.

 

A rapprocher de :

Les VIEUX 11 mai 2012

Cousins 4

Lundi 9 mars 2015

C’était après la fin de guerre

Avec ses raretés

Chacun cherchait enfin

Après tant de misères

A rétablir des liens

Parfois bien oubliés.

Venant des colonies

La nouvelle arriva :

Les cousins d’Algérie

Jeunes, inconnus jusque là,

Viendraient une semaine

De cousine en cousin.

Le grand oncle d’abord

Fut ravi de l’aubaine :

Connaître les neveux lointains

De suite fut d’accord.

Il leur trouva,  non sans peine

Chambre à peu près décente

Pour le temps du séjour.

L’arrivée sur la scène

Lui parut étonnante

N’attendait, non,  pas d’amour…

Son frérot, incapable

Au pays natal, de réussir

Qu’avec tous ses frères

En mouvement d’ensemble

Ils étaient allés établir,

Pour rassurer leur père…

Le repas préparé

Comme pour fils prodigue

Du bout des dents fut à peine

Grignoté

Attendaient des agapes sans digue

Etre là,  Roi et Reine.

Du café d’orge et de chicorée !

De grâce servez-nous

Un bon verre de thé !

Circulèrent ainsi

Selon les rendez-vous

De fermes en taudis…

Avec la même moue…

 

Ainsi dix ans plus tard

Quand ce fut temps de fuite

Peu de parents ringards

Leur ouvrirent un gîte.

Cousins 3

Dimanche 8 mars 2015

Lorsque j’étais enfant

Peut-être sept ou huit ans

Venaient de temps en temps

Une de mes grand-tantes

Avec une cousine plus jeune que moi

Une fille de ville, avec elle peu d’entente :

Etait effarouchée par un veau, par une oie

Je me souviens d’un jour

Où elle voulait que je fasse

(Non ! Pas gestes d’amour !!)

Je ne sais quelle grimace…

Lui ai brut asséné

Pour la mettre en garde

Que petite moutarde

N’allait pas commander.

Le propos fit le tour offusqué

De toute la famille :

Oser ainsi traiter

D’architecte la fille.

Aujourd’hui cet écart,

 Innommable propos,

Soixante cinq ans plus tard

Je  le trouve trop gros.

Mais la clause de « classe »

Qui me fut opposée

Pour moi est trop basse

Je la foule aux pieds.

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