Archive pour mars 2015

Bons à rien

Lundi 23 mars 2015

 Il faisait gris ce dimanche, journée en plus d’élections. Pas question d’aller trop loin, pas l’esprit à bien sourire. Tiens ! Il paraît qu’à Voiron, c’est le festival du cinéma italien… Pourquoi pas ? Il y a longtemps que nous n’y sommes pas allés… Au menu, pour la soirée, il y avait « Bons à rien »

 

Synopsis et détails

Combien d’injustices doit encore subir le pauvre Gianni ? De ses collègues de bureau, à son infecte voisine, jusqu’aux exigences impossibles de son ex-femme, les brimades qu’il vit au quotidien sont infinies. Il faudrait se mettre en colère et apprendre à se faire respecter, mais comment fait-on ?

Tout comme une catastrophe, une mort, un accident, le film s’ouvre sur une ambiance de crainte et de désolation.

Le héros va ainsi apprendre que sa retraite prochaine est repoussée, et pour compléter l’affaire qu’il est muté en banlieue…

Aussitôt voilà les rapaces qui se ruent sur leur proie : sa fille, sa femme qui convoitent son immense appartement où il faisait les délices d’une méchante voisine qui ne manquait pas une seule fois de lui tenir des propos venimeux.

L’arrivée dans sa nouvelle place : un building de grand standing n’est pas sous de bons auspices : ce qu’on va lui demander est si loin de ses compétences qu’il devra quémander de l’aide…

Au bout de quelque temps, il découvre que la méchanceté paye…Et que la bonne volonté figurée par un collègue est surexploitée. Tirant les conséquences de cette (horrible) découverte, il va se mettre au service personnel de la directrice : café, croissants et promenade du chien.

Dans cette grande institution, on voit que pratiquement personne ne travaille parce qu’on n’y emploie que des gens « dépassés », ou des parasites.

Le film peut-être dénonce l’incapacité d’adaptation de gens ancrés dans des routines anciennes à des méthodes actuelles… A moins qu’il ne s’agisse d’une caricature de l’Administration…

Un passe-temps…

Salon du livre

Dimanche 22 mars 2015

Quel danger que tous ces livres :

Ils obligent à réfléchir.

Qu’un autodafé nous délivre

De leurs pensées à démolir

Ainsi raisonnent les despotes,

Les barbares assassins

Les rouleurs de bottes,

Les destructeurs de l’humain.

Il faut surveiller les livres

Ces laids vecteurs du Malin

Ils vous grisent vous enivrent

Vous détourneront du Bien

Ainsi parlent les sectaires

Les gourous,  prédicateurs

Ils savent que leur bréviaire

Ne se base que sur la peur.

Quel malheur si l’on dégivre

Le vitrail bien obscurci

Et  permet alors de vivre

Libre et trop épanoui !

A propos des œuvres de Mariel Clayton

Samedi 21 mars 2015

A propos des œuvres de Mariel Clayton (célébrées dans « les aventures de Bibi Moulin)

Ce n’est pas pour rien si l’œuvre d’art

En fulgurance émeut les âmes :

Elle révèle les fantasmes

Ceux que l’on tient très à l’écart.

Amoureux-chien tenu en laisse

Et tous les ex au toit pendus

La voilà comme une princesse

Impérieuse le doigt tendu.

Après avoir dans bain de sang

Trucidé tout mec qui résiste

La voilà , calme, minaudant

Devant sa coiffeuse d’artiste.

Au milieu de la marmaille

Seule sans mec encombrant

(Les mecs ça  ne vaut rien qui vaille)

Faut les vider leur sang.

D’ailleurs c’est vrai qu’entre la bière

Le journal et la télé

Dans un fatras de poussière

Ne sont guère bons qu’à pleurer.

Pour remplir une fois leur place

Il en faut au moins un grand nombre

Un seul très vite ça agace

Et la vie serait bien trop sombre !

Mémoire de matelas

Vendredi 20 mars 2015

On m’a dit l’est à mémoire…

Mais écoutez mon histoire!

 

C’est un matelas fantastique

Qui garde dans sa mémoire

Les souvenirs (h)éro(t)iques

De mille actions méritoires.

Dès qu’on pose son derrière

Sur le bord du canapé

Des impressions de lumière

A l’esprit vont monter.

Comme un film d’aventure

Des images en  défilé

De corps libres en luxure

De désirs échevelés

De douces voiles de gaze

Des  nuits de dix-huit extases …

 

Hospitalité …masculine.

Vendredi 20 mars 2015

 

Mais tu ne peux, jolie bergère

Repartir comme tu es venue

Reste avec moi le vieux trouvère

Je te bercerai d’airs inconnus.

 

Tes cheveux sont bien trop mouillés

Je vais céans les frictionner

La pluie au toit va gargouiller

Laisse-moi être attentionné.

 

Mets tes sabots près des chenêts

Laisse apparaître tes pieds de fée

Un doux massage te ferai

Afin de te les réchauffer.

 

Pose ta cape et ton jupon

Nul ne viendra nous déranger

Auprès du feu il fait si bon

L’orage dehors est un danger.

 

A courir ainsi par les prés

Je te sens bien fatiguée

Dans l’alcôve bien préparé

Un  lit te dit : « Viens te coucher »

 

Je vois de loin des yeux briller

Mais là s’arrête ma chanson

Quand on est vieux sans sourciller

On sait jusqu’où on reste bon.

Au nom des fils

Jeudi 19 mars 2015

 

(Présentation piochée sur internet)

Voici 17 ans, de jeunes scouts et un plaisancier ayant tenté de les sauver périssaient noyés au lage de Perros-Guirec, en Bretagne. La responsabilité de l’abbé Cottard qui avait en charge la surveillance des adolescents, était mise en cause. Un drame dont est tiré le téléfilm Au nom des fils, diffusé ce mardi 17 mars à 20h50 sur France 3.

Christian Faure s’est inspiré d’un fait divers breton pour le téléfilm Au nom des fils : la mort en mer de quatre jeunes scouts et d’un plaisancier qui tentait de leur porter secours, au large de Perros-Guirec en 1998. L’abbé Cottard, religieux traditionnaliste, avait été jugé responsable du drame. Les scouts, de jeunes adolescents, avaient en effet pris la mer, seuls, sans être accompagnés du prêtre, et ce malgré des conditions météorologiques très défavorables.

Le téléfilm met au cœur de l’histoire le destin de deux femmes : la mère de l’un des enfants, campée par Léa Drucker, et la mère du jeune sauveteur disparu, jouée par Isabelle Gélinas, qui vont chacune à leur manière affronter le deuil de la perte d’un enfant. Celles-ci devront faire face à leur entourage lorsqu’elles décident de saisir la justice, tandis que l’omerta règne dans la communauté religieuse, y compris chez les parents des autres jeunes victimes. La recherche de la vérité que ces deux mères doivent à leur enfant va peu à peu les rapprocher.

Mardi soir, sur fr3 passait le film : « Au nom des fils »

 

En dehors du drame sur lequel est bâti le film, ce qui peut frapper des gens non avertis des comportements de personnes qui pratiquent leur religion comme une secte, c’est la négation du prix de la vie. On peut comparer la manière dont l’entrainement de ces jeunes est conçu aux conceptions des généraux de 14-18… Et on est forcé de penser qu’il n’y a pas loin dans l’extrémisme, entre cet  entrainement et celui des enfants utilisés par DAESH.

Certains penseront que le film a forcé le trait…

L’année précédant le drame, j’avais eu maille à partir avec ce genre de « scouts », installés sur un terrain voisin, qui s’étaient présentés chez moi, pour « m’inviter » à assister chaque matin à leur messe en latin … Comme je leur avais répondu que cela ne m’intéressait pas ils avaient eu l’audace de me répondre : « ce sera de gré ou de force ». Bien entendu, je les ai jetés dehors, mais, chaque matin, à sept heures cinquante cinq, ils sont venus faire une manœuvre de rassemblement de type militaire devant ma porte.

Ma foi, je travaillais dans la banlieue lyonnaise, les jeunes zonards étaient moins désagréables.

 

PS : Je précise que je parle bien ici des « scouts d’Europe » et non des scouts de France avec qui le voisinage a toujours été correct voire sympathique.

Je crois savoir qu’après un scandale (fourniture d’adresses d’enfants à un éditeur de livres nazis , entre autres) un grand changement dans la structure a été opéré (année 2000)

« Bateau » ivre

Mercredi 18 mars 2015

Mais où donc ai-je la tête ?

Pourquoi est-ce que tout m’embête ?

Mais où donc ai-je la tête ?

Où sont passées mes lunettes ?

        Où donc est ma casserole ?

Où ai-je posé mon bol ?

Où se cache ma pantoufle ?

Où as-tu rangé mes moufles ?

Une  vieille bougie-chandelle

Brûle dans le bac à vaisselle.

Que fait donc ce sac de sable

Au beau milieu de la table ?

Le pain est dans la baignoire

Le lapin ? Dans la passoire !

Le frigo est plein de livres

La maison est bateau ivre

Mais où donc ai-je la tête ?

Pourquoi est-ce que tout m’embête ?

Dramatique histoire

Mardi 17 mars 2015

Sa femme dramatique histoire

L’a estropié dans sa fureur

Cela vous n’allez pas le croire

Elle l’avait pris en horreur.

      C’était un grand magnétiseur

Connu vingt lieues à la ronde

Il soignait toutes les douleurs

Par des moyens uniques au monde.

Il rayonnait dans l’espace

Comme un torero dans l’arène

Au bout cinq à six passes

Faisait disparaître la peine

Il avait grande clientèle

Et régulière on ne peut plus

Pour les douleurs menstruelles

Restaurait les utérus.

Parce que le sperme magnétique

C’est mieux que les antibiotiques.

Réponse…

Lundi 16 mars 2015

Ecrit pour aider un mari lâchement plaqué pour suivre un postier… Mise en forme du commentaire écrit par réaction réflexe(Voir : « bienvenue chez TAN  chroniques diverses et variées)

(toute ressemblance … pure coïncidence)
Ma chérie, depuis le temps que je supporte

Tes coups tordus de toutes sortes,

Je pouvais bien m’attendre un jour

 A ce que me joues ce tour.

 Rappelle-toi, mon cher amour

Que c’est toi qui ne voulais pas au nom

De je ne sais quelle raison,

 La moindre contraception.

 Rappelle-toi, ma douce biche,

 Comme tu en fis des manoeuvres

Pour me piquer à la fille riche

 Que je fréquentais (la pauvre!)

Tu commenças par me piéger

En nous faisant le fils aîné,

 Puis pour le lit faut quatre pieds,

 C’est toi qui en ajoutas deux .

 Tu es partie, c’est vraiment mieux.

Le quatrième est sûr en route.

Pendant toutes ces années

 Où tu régnas sur la maison,

J’avais c’est vrai, le canapé

Comme le caniche

A  une niche…

Et je devais me contenter

           De m’y blottir sans bouger

           Pour éviter de te gêner.

          Pour la télé, c’était la seule chose

         Que tu supportais en pause.

         Mes outils je te le rappelle faisaient

        Beaucoup trop de poussière,

       Ou bien le moteur dérangeait

        Ta sieste hebdomadaire.
       Je ne m’inquiète pas pour ma pomme:

 Je sais faire face

Je suis un homme

Quand on me laisse un peu d’ espace.
Je souhaite à ton postier

 Beaucoup de courage et de patience,

Car pour pouvoir te supporter

Il faut grand dose de clémence.

 Quant à toi, douce chérie,

Si tu trouves ton bonheur

(Celui qui ravira ton cœur,

Qui n’existe que dans tes chimères)

 Tu m’en trouves des plus heureux.

Me voilà donc célibataire…

C’est ce qui sera le mieux.
A vendre, échanger,

On finit toujours par troquer

Un cheval borgne contre un cheval aveugle…
Si ça t’arrive, eh bien meugle !

En ayant franchi ce pas

Je te souhaite que ce ne soit pas le cas.

Espère!

Lundi 16 mars 2015

 

Laisse couler tes larmes,

Garde l’espérance,

Elles lavent ton chagrin

En toi, de nouvelles armes,

Au fond de ta conscience

Se lèveront demain.

Ce que tu crois mortel

Sur l’instant, horrible

S’apaisera doucement.

Comme un espace de ciel

Dans le noir terrible

S’ouvrira lentement

L’horizon bouché d’hier

Comme un caveau funéraire

Un gouffre, un ravin

S’ouvrira à ton oeil fier ,

Pour autre itinéraire,

Pour un autre demain,

Pour un nouveau destin.

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