Archive pour mars 2015

J’enviais son privilège !

Mardi 31 mars 2015

Que cherchait-elle dans ce magasin de bricolage ?

Des plants ? Des vases ? Des fleurs ?

Le coup de cœur ?

Je la voyais s’avancer, regardant les étalages

« Si c’est moi que vous cherchez

Ravi, vous m’en voyez »

Dans un magnifique sourire elle s’arrêta un instant

Le temps aussitôt de lui réciter

Un poème aimé….

Son manteau suggérait une promesse d’enfant

J’enviais son privilège !

Suis de mauvaise humeur

Mardi 31 mars 2015

Suis de mauvaise humeur

Aujourd’hui, il faut dire

Que je n’ai pas le cœur

A chanter ni à rire.

 

Ce ne sont pas pourtant

Les résultats des urnes

Qui me rendraient content

Me laissent comme Saturne

Froid !

 

Suis de mauvaise humeur

Aujourd’hui, il faut dire

Que je n’ai pas le cœur

A chanter ni à rire.

 

Non !Ce n’est pas le temps

Qui sourit à ma porte

Qui me rend mécontent

Hargneux en quelque sorte

GRRR !

 

Suis de mauvaise humeur

Aujourd’hui, il faut dire

Que je n’ai pas le cœur

A chanter ni à rire.

 

Mais j’ai vu en passant

Sur le calendrier

Que j’ai tourné d’un an

La page des journées.

BOUH !

« Sacco et Venzetti »

Lundi 30 mars 2015

Pour finir la série du théâtre « aux champs » :« Sacco et Venzetti »

 

A ST Laurent en Royans

Le village est plus grand

Mille trois cents habitants

Vous ne le croirez point,

La pièce est plus connue,

Les acteurs de très loin

Pour l’heure étaient venus.

 

    La pièce :

Arrêtés dans le sas

D’entrée dans la géhenne

Ils se remémorent hélas !

Les paliers de leur peine.

Prenant pour un instant

Les rôles successifs

Du policier violent

Des juges excessifs

Ils nous ont fait revivre

Un procès délétère…

 

    Commentaire :

J’ai une profonde admiration pour le concepteur des décors de cette pièce : avec une demi-douzaine de chaises, et un grand tapis, l’espace est tantôt une cellule, un tribunal, un lieu d’exécution, par de simples assemblages très ingénieux.

Les branchés du théâtre

Dimanche 29 mars 2015

L e village de Montaud, petite localité d’un peu plus de 500 habitants, accrochée aux flancs du Vercors organisait ce dimanche 29 mars, un après-midi de théâtre.

  • La troupe « Les branchés du théâtre » avait placé haut ses ambitions en visant des auteurs comme Molière, vous savez, celui dont parlait Alfred de MUSSET   (1810-1857) dans :
  • Une soirée perdue

(J’étais seul, l’autre soir, au Théâtre Français,
Ou presque seul ; l’auteur n’avait pas grand succès.
Ce n’était que Molière, et nous savons de reste
Que ce grand maladroit, qui fit un jour Alceste,
Ignora le bel art de chatouiller l’esprit
Et de servir à point un dénoûment bien cuit.
Grâce à Dieu, nos auteurs ont changé de méthode,
Et nous aimons bien mieux quelque drame à la mode
Où l’intrigue, enlacée et roulée en feston,
Tourne comme un rébus autour d’un mirliton.
J’écoutais cependant cette simple harmonie,
Et comme le bon sens fait parler le génie.
J’admirais quel amour pour l’âpre vérité
Eut cet homme si fier en sa naïveté,
Quel grand et vrai savoir des choses de ce monde,
Quelle mâle gaieté, si triste et si profonde
Que, lorsqu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer !
Et je me demandais : Est-ce assez d’admirer ?
Est-ce assez de venir, un soir, par aventure,
D’entendre au fond de l’âme un cri de la nature,
D’essuyer une larme, et de partir ainsi,
Quoi qu’on fasse d’ailleurs, sans en prendre souci ?)

Et Jean Tardieu  

(Conversation

 

Comment ça va sur la terre ?

- Ça va, ça va bien.

Les petits chiens sont-ils prospères ?

- Mon dieu oui merci bien.

Et les nuages ?

- Ça flotte.

Et les volcans ?

- Ça mijote.

Et les fleuves ?

- Ça s’écoule.

Et le temps ?

- Ça se déroule.

Et votre âme ?

- Elle est malade

Le printemps était trop vert

Elle a mangé trop de salade.

OU

Quoi qu’a dit?
-A dit rin.
Quoi qu’ fait?
-A fait rin.
A quoi qu’a pense?
-A pense à rin.
Pourquoi qu’a dit rin?
Pourquoi qu’a fait rin?
Pourquoi qu’a pense à rin?
-A’ xiste pas. )

 

Le spectacle : « loufoc’ries » était un méli-mélo composé de deux farces de Molière : « le médecin volant »et « Le Barbouillé » suivies de deux pièces de Jean Tardieu : « Un mot pour un autre » et « Finissez vos phrases ».

 

Une séance de haut niveau.

La Bartifelle à ST JUST DE CLAIX

Dimanche 29 mars 2015

Avec « Lord ou l’argent », la Bartifelle nous a fait rire !

La compagnie théatrale «La Bartifelle»  présentait  une pièce en 3 actes d’Anny Daprey : «Lord ou l’argent».

Deux sœurs, Armelle et Maria, tiennent la maison d’hôtes «Les étoiles défilantes», où elles tentent de grapiller des revenus supplémentaires par les consultations légèrement imposées et trafiquées d’Armelle, astrologue. L’arrivée d’un nouveau client, Lord anglais, les intrigue……………….

Connaissez-vous la Bartifelle ?

C’est une compagnie théâtrale

Qui près de ST MARCELLIN

Nous divertit et le fait bien .

Z’étaient hier  à ST Just de Claix

Dans une salle assez rustique

Pour le théâtre, cela se fait

 Pas besoin d’une basilique.

Des jeux de mots intelligents

Sans besoin de se prendre la tête

Du rire sain de bons vivants

Une vraie soirée de fête.

 

(Molière c’est sûr était présent !!)

 

J’ai aimé : le personnage du lord formidablement bien joué

Le jeu subtil de la stagiaire, car pour paraître une oie, il faut un talent de *maître*

La mère de la famille Pyrex , caricature bien dosée.

L’accent rural (naturel ?) de la patronne des lieux.

La venue après le spectacle des acteurs se mêlant aux spectateurs pour discuter .

 

 

J’ai adoré tous les costumes : (chapeau à la couturière !) en particulier.

Ceux du lord, et notamment celui du retour de rencontre avec le taureau du village.

Celui (costume et coiffure) de la jeune stagiaire

Celui de l’astrologue

 

J’ai regretté des tons de voix : celui de l’astrologue trop imité à mon gré de la femme de « Louis la brocante » et celui de l’architecte trop proche à mon avis de la fille de « Navaro »

Travaux

Samedi 28 mars 2015

J’ai abattu mon pommier :

La neige l’avait fait coucher,

Il gisait comme à genoux,

Attendant  le coup

De grâce.

 

J’ai découpé mon prunier :

L’hiver me l’avait cassé.

En bûches l’ai transformé

Pour alimenter

Mon âtre.

 

J’ai scié mon peuplier :

L’éclair l’avait foudroyé,

Abattu comme un géant,

Couché dans le champ

Des vaches.

 

J’ai « ébranché le  sapin

Qui ombrageait le jardin

Et j’ai coupé les troènes

Au sommet à peine

Des branches.

 

Ensuite, bien fatigué,

Suis rentré et j’ai piqué

Un roupillon bien gagné

Sur le canapé

Du pépé.

Frai…

Vendredi 27 mars 2015

Si tu vas te promener

Regarde où tu mets les pieds

 C’est l’époque  des vipères

Qui surgissent de la terre

 Elles se glissent, se tortillent

Et dès  que le soleil brille

Elles cherchent un coin secret

Pour copuler : c’est le frai .

J’en rencontrais jusqu’à douze

A l’époque où je chassais

Elles faisaient des partouzes

Gare à ceux qui les gênaient.

Elles ne sont pas jalouses :

Deux trois filles pour un gars

Et même pas un barbouze

Juste un mâle au K par cas.

Une piqûre et tu crèves

C’est sûr, si dans leur nid

La tête perdue dans les rêves

Tu entres gros étourdi !

A propos des critiques

Jeudi 26 mars 2015

Laisse donc les ânes braire

Laisse les oies cacarder

Ce que jaloux  savent faire :

Gémir, geindre et brocarder.

Ils macèrent dans leur haine

De quiconque a de la joie

Ils ne prennent pas la peine

De penser quoi que ce soit.

Dans leur désarroi extrême

Ils sifflent comme des jars

Ils peuvent agresser même

Le passant pour un regard.

Dans l’ambiance de violence

Où ils aiment à se complaire

Ils croient être dans la danse

En  changeant les mots en glaires.

La culture de l’outrance

Des termes les plus orduriers

En langue d’ados en transes

N’est que celle du fossé.

Laisse donc les ânes braire

Laisse les oies cacarder

Ne cherche pas à leur plaire

Sont jaloux du monde entier.

Osier ensanglanté

Mercredi 25 mars 2015

C’est un mécréant notoire

Qui un jour de renouveau

Vous connaissez cette histoire

Allait tailler ses baliveaux.

Vint à lui, dans sa splendeur

La plus splendide des vierges

Qui dénigra  son labeur

L’invita à brûler cierges.

 

Il vit que ( par un miracle ?)

Les branches de son osier

Dans incroyable spectacle

De sang furent imbibées…

 

Nul ne parlait à l’époque

D’initiation forcenée

De « essaimes » équivoques

De plaisir par cruauté…

 

Les gens aussitôt hurlèrent

Que Satan avait frappé

Et sur le lieu construisirent

Une église pour le conjurer.

C’est ainsi depuis des siècles

Que des nonnes et des curés

Chantent très haut le miracle

« Salve Regina , mater misericordiae.

Vita, dulcedo et spes nostra, salve »

 

 

J’entends ce chant de choristes

Répété à pleine voix

Par les nonnes intégristes

Perchées en haut du grand bois.

Qu’elles viennent donc me voir :

Justement je vais tailler

A côté de l’abreuvoir

Mes trois petits troncs d’osier.

Pour satisfaire leur quête

Bien que ce ne soit pas mon truc intention

Je  fouetterais leurs gambettes

Enflammerais leur trouduc … dévotion !

Comme un haret sur une branche

Mardi 24 mars 2015

Comme un haret sur une branche

Tout hérissé, crachant, feulant,

Tu menaces qui s’approche

Tu sors les griffes et les dents.

Le premier qui te regarde

Se fait de loin couvrir de bave

Gare aux yeux, car cela barde

C’est le moindre mot qui te gave…

On voit que ta maturité

Au fond d’un trou s’est arrêtée

Tu aimerais  déchiqueter

Tout geste empreint de bonté…

Oh ! Lala ! Mais quel délit

Aurait-il donc ainsi commis

En croyant dans un récit

Lire un âge un peu réduit ?

Qu’y peut-il, pauvre petite

Si le chiffre de tes dizaines

Est si petit qu’il s’effrite

Derrière tes frissons de haine.

Tu auras beau pour faire la grande

Utiliser des mots grossiers

Des vocables de mépris

Des éructations d’étranger

Le niveau de tes récits

Laisse voir une faiblesse

Digne de l’enfant perdu

De la gamine en détresse

Dont le cœur a été fendu.

 

Regard de vieux grand père,

Dans sa huitième dizaine, 

Désolé de ne rien pouvoir faire

 Pour consoler ta peine…

 

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