Comptine

Parce que nous commençons une année de la chèvre selon l’astrologie chinoise ?

Parce que j’ai découvert à cette occasion que j’étais de ce signe ? (ce qui explique sans doute mon penchant pour la pensée divergente (ibid  10 mars 2011 ; 14 juillet 2014)

Ou parce que le salon de l’agriculture ouvre ses portes et que le représentant des « petits » _la confédération paysanne_ a été empêché d’approcher le Président : il est explosif de vouloir dénoncer les élevages bovins démentiels ??

Cette comptine me trotte dans la tête :

Il était une chèvre de fort tempérament
Qui revenait d’Espagne et parlait allemand
Ballotant d’la queue, grignotant des dents
Ballotant d’la queue, grignotant des dents

Elle revenait d’Espagne et parlait allemand
Elle entra par hasard dans le champ d’un Normand
Ballotant d’la queue, grignotant des dents
Ballotant d’la queue, grignotant des dents

Elle entra par hasard dans le champ d’un Normand
Et y vola un chou qui valait bien trois francs
Ballotant d’la queue, grignotant des dents
Ballotant d’la queue, grignotant des dents

Et y vola un chou qui valait bien trois francs
Le Normand l’assigna devant le Parlement
Ballotant d’la queue, grignotant des dents
Ballotant d’la queue, grignotant des dents

Le Normand l’assigna devant le Parlement
La chèvre comparut et s’assit sur un banc
Ballotant d’la queue, grignotant des dents
Ballotant d’la queue, grignotant des dents

La chèvre comparut et s’assit sur un banc
Puis elle ouvrit le code et regarda dedans
Ballotant d’la queue, grignotant des dents
Ballotant d’la queue, grignotant des dents

Puis elle ouvrit le code et regarda dedans
Elle vit que son affaire allait fort tristement
Ballotant d’la queue, grignotant des dents
Ballotant d’la queue, grignotant des dents

Elle vit que son affaire allait fort tristement
Lors elle ouvrit la porte et prit la clé des champs.
Ballotant d’la queue, grignotant des dents
Ballotant d’la queue, grignotant des dents

TU …. Vous

C’était hier, il y a longtemps

Je le revois intensément

Pour des soirées  en poésie

Chacun apportait ses écrits.

Dans un décor fait à la hâte

Un sac, une source de carton-pâte

Meule de foin, arbre planté

Nos poèmes étaient cachés.

Puis comme en une chasse au trésor

Participants allaient piocher

Pour présenter à l’assemblée

Les petites pépites d’or.

Tous les jeunes me tutoyaient

Heureux  j’étais.

Tant que les jeunes vous disent TU

Dans leurs rangs vous vous sentez

Lorsque le Vous prend  le dessus

Chez les viocs vous basculez .

Poignée de main

Une poignée de mains semble secouer le petit monde du « prêt à penser » :

Le premier ministre, à l’issue d’une cérémonie de remise de décorations à des harkis a serré la main de Marine Le Pen, comme de tous les officiels présents…

Cela choque certains en considération des idées que véhicule le Front National…

Certains remontent à la seconde guerre mondiale… S’il y a (encore ?) au F N quelques vieillards qui ont pu collaborer ils doivent être nonagénaires…

D’autres rappellent l’O A S …

A tous, je rappellerai qu’au nom du « vivre ensemble » des lois ont été promulguées pour faire table rase de ce passé.

Source wikipédia

« Après la Seconde Guerre mondiale, une première loi d’amnistie, concernant les faits de collaboration ayant entraîné une peine de prison inférieure à quinze ans, est votée le 5 janvier 1951. Une seconde loi, très large, est votée le 6 août 1953. À la suite de cette amnistie moins de cent personnes restent emprisonnées. Ces lois n’ont pas été particulièrement consensuelles : 327 voix contre 263 pour la première, 394 contre 212 pour la seconde^[4].

La fin de la guerre d’Algérie est suivie d’une large loi d’amnistie pour les actes commis en relation avec cette dernière, qu’ils soient du fait du FLN, de l’OAS ou des militaires français. Cette loi est complétée en 1966. Une troisième loi d’amnistie est votée en juillet 68. Un amendement présenté par le député socialiste Gaston Defferre prévoit la réintégration dans les cadres et leurs grades des officiers ayant participé à l’OAS^[5].

Enfin, en 1982, François Mitterrand fait voter une quatrième loi, qui permet notamment aux généraux ayant organisé le putsch d’avril 1961 de toucher leur retraite d’officiers généraux et d’être réintégrés dans leurs décorations. »

Enfin, qu’un ministre serre la main d’une personne élue *régulièrement* selon les lois de la République (dans le mode d’élection le plus démocratique : la proportionnelle) *où se trouve le problème ?

Je n’ai  aucune sympathie pour les idées du Front National, je n’apprécie pas les tentations totalitaires de M. Valls, je tiens à le préciser !

Ameutement?

Au cinéma, à la sortie ,

Comme j’attendais mes ouailles

Il y avait plein de petits

Qui patientaient vaille que vaille.

Belle occasion, à mon avis,

De leur raconter des histoires

Les enfants étaient ravis…

Craintifs en voyant ma poire

Les parents se sont penchés

Ont écouté mes radotages

Ont soufflé quand il fallait souffler .

Les préados  selon leur âge

N’étaient pas trop intéressés

Mais une ou deux blagues potaches

A l’action les ont raccordés.

Puis les jeunes se sont approchés

Pas pour les contes que je sache

Mais un poème pour terminer

Les a ralliés à l’assemblée

La tentation totalitaire 2

49-3

Décidément, la tentation totalitaire dont je parlais ici le 2 février, se confirme !

Ce n’est pas encore « Le coup d’Etat permanent » Mais…

A chacun sa volupté!

J’ai difficultés à comprendre

Diverses forces qui s’opposent

Les puritaines à goût de cendre

Les sado qui s’exposent.

On fait procès pour humilier

Un jouisseur invétéré

Mais on se jette pour dévorer

Initiation à la fouettée.

Dans la situation, le pire,

C’est que les coups et les sévices

Que certains disent être des vices

Ne sont pas chantés par vampires,

Mais c’est depuis que les femmes

Réclament toute égalité,

Que les inventrices de trames

Dignes de Sade aux temps passés

Etalent avec ostentation

Goût pour violence exacerbée

Pour prosternée soumission .

Histoire d’O ouvrit la danse

Son auteure quoi qu’on en pense

Vivait dans religieuse ambiance.

Breillat dans « Romance X »

Jusqu’au niveau de la nausée

Sous les vivats des Astérix

Fit applaudir sa névrosée.

Et maintenant c’est sur un livre

Suivi d’un film dans la foulée

Que se ruent les snobes comme ivres

De recherche dans les fossés.

Ah ! Cessez donc ces outrances

Laissez à chacun liberté

Honni soit qui mal y pense

A chacun sa volupté.

Les gicles

A l’époque de mon enfance

Quand arrivait le mois de juin

Il fallait préparer d’avance

Bois pour l’hiver avant le foin.

Dès le début de l’automne,

Lors de la coupe affouagère

Des tas de bois, de plusieurs tonnes

Etaient prêts pour chauffer soupières.

Tirés au sort, numérotés

Ils attendaient bien alignés

La venue des vaches liées.

A moitié, sur deux roues, chargés

Ils descendaient de la pente,

Les branches arrières, laissées

Traîner, pour freiner la descente.

En arrivant dans la cour,

Chaque tronc était ébranché

Puis à la scie coupé court

A la longueur du foyer.

Les branches étaient, à la goyarde

Coupées à même dimension

Il fallait alors prendre garde

Aux  fragments en projection :

Pas d’enfants à proximité

Mais quand le chantier s’arrêtait,

Ils devaient, en bottes, rassembler

Les brindilles éparses : c’était

Ce qu’on appelait « gicles » utilisées

Pour allumer les cheminées.

Ce fut ainsi

Nous avions connu le dressage

D’une société aux mœurs coincés

Pas de relation avant mariage

Et puis après éternité.

Pour éviter l’enfer sur terre

Mieux valait bien soupeser

Le pour, le contre et les arrières

Pas de paris un peu risqués.

Un grand lustre de distance

Pour les conseilleurs du moment

C’était un gouffre ouvert d’avance

Sous les pieds des imprudents…

Ne pas encore avoir servi la France

Me classait parmi les gamins

Etre plus grande en expérience

Représentait risques prochains.

C’était un temps vraiment trop sage

Où nos caresses n’étaient que d’yeux

Effleurements au passage

C’est qu’il fallait être sérieux !

L’humanité est en mutation

L’humanité est en mutation,

A faire trembler tous les phares

Tout change, tout est question,

Sursaut de fond des barbares.  

 Tous les rétros, les nostalgiques,

Se manifestent à l’occasion,

Ils rejettent la République,

Ils masturbent leurs répulsions.

Il y a des totalitaires,

Des mecs qui conchient Voltaire,

A gauche, à droite et dans le goulot

Qui veulent Duce, ou Caudillo.

Aime ton prochain comme toi-même

Aime ton ennemi tout de même

C’est dit dans  religion chrétienne…

Mais dans la pratique ça gêne.

Ils se parent, les hommes, en robe

De compassion, compréhension

Mais se déclarent homophobes

Homo quelle abomination !

Peine de mort ou le carcan

Fermez radios, télévision,

Brûlez les livres de Satan

Il n’est qu’une bonne direction,

Celle de notre religion.

On égorge ou bien on fouette

Pour d’infimes mauvaises raisons

L’humanité en mutation

Réveille un peu partout la bête.

Départ

Je sais qu’un jour, en arrivant,

Nulle part ne te verrai,

Je chercherai derrière, devant,

Sans t’apercevoir jamais.

Si j’ai envie de pleurer,

Pour ton absence, de douleur,

Je voudrai me persuader

Que tu vas trouver bonheur.

Et tout doucement en moi

S’installera comme un silence

Car on n’aime pas pour soi

On veut, pour l’autre, joies immenses.