La montagne est une putain

Mon petit-fils, bouleversé,

Tu viens de vivre un cauchemar

Dans la quiétude du lycée

La nouvelle sans crier gare

S’est propagée comme fusée

Faisant trembler les plus vantards.

La montagne est une putain

Aux réactions imprévisibles

L’accident d’hier matin

Nul ne l’aurait cru possible :

Aussi près de ton lycée

Dans les souvenirs des anciens,

Personne n’en avait parlé.

C’est un sale coup du destin.

Tu m’as téléphoné hier soir

Encore complètement retourné

Qu’un lycéen se fasse avoir

Dans le flot de neige affaissé

Tu ne pensais pas qu’un jour

Cela se passerait chez nous.

Eh ! Oui ! On croit toujours

Que c’est pour les autres, pas nous.

Et sur ce sentier

Des chantiers

Que l’on croyait sécurisé

La neige aussi a frappé

L’avalanche a tué.

La montagne est une putain

Dont il faut craindre les caprices

La montagne est une putain

Dont il faut redouter les vices.

7 Réponses à “La montagne est une putain”

  1. reveuse bleue dit :

    Sur le parchemin
    L’inadmisible
    Greffe l’effroi
    La nature est rebelle
    La douleur en fait l’echo…

  2. 010446g dit :

    Merci, rêveuse bleue, pour ton poème.
    Il était trop jeune pour mourir.

  3. reveuse bleue dit :

    Oui…

  4. Bibiche dit :

    Coucou. Désolée, je ne me suis pas montrée très présente sur le site, cette semaine… Rien de ce que j’écris ne me va, en ce moment, de toute façon. Peu importe. Merci pour tous les doux commentaires.

    Poème vraiment très joli. Je l’ai lu trois fois.

    Bisou. Comme une petite fille à son grand-père

    Dernière publication sur Les aventures de Bibi Moulin : Compte à rebours.

  5. 010446g dit :

    Cela me va droit au coeur!
    Je suis si content pour toi.

  6. X dit :

    Nouvelle désolante pour tout le monde, de près ou de loin…. Une histoire idiote de succession de hasards. Les jeunes gens ne devraient pas mourir…

  7. 010446g dit :

    C’st à 500 m du lycée de mon petit-fils, dans un endroit que nous connaissons bien, où jamais il n’y avait eu de coulée… Où j’aurais pu emmener mes petits-enfants.
    Non! Les jeunes ne devraient pas mourir: ce n’est pas leur tour.
    Après cela, quand on a dix-sept ans, on se croit toujours immortel…

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