Le croirez-vous ?
Le croirez-vous ?
J’ai trois machines à coudre !
Au risque d’attirer les foudres
Des machos
Et des rétros,
La première est restée longtemps
Dans ma classe d’antan :
Car à quoi bon les blablablas
D’égalité, tout le tralala,
L’exemple est bien plus efficace
Prêchi-prêcha, cela agace.
A la maison, ma préférée,
Est une Singer à pédale
Canette ronde, médaille dorée,
Et mouvement mécanique,
Qui a cousu de pleines malles
De costumes folkloriques,
Des coussins et des maniques,
Des tenues pour ma moitié
Des pantalons pour mes ainés.
J’ai bien, au fond d’un coin, rangée,
Une machine « perfectionnée »
Mais depuis que je l’ai achetée
Plus trop envie de créer.
Ben oui ! Les travaux programmés
Rien de tel pour vous castrer.
J’ai encore la vieille machine à coudre de ma grand-mère, qui date du tout début du XX° siècle. Parfois, je m’amuse à la rouvrir et à la faire fonctionner : une manivelle, sur la droite, permet la mise en marche de l’aiguille ; de l’autre main, il faut guider le tissu…. pas facile !
Encore plus ancienne que la mienne! Plus rapide tout de même que la couture en point arrière à la main…
Et pourtant, avec ce genre de machines, elles faisaient beaucoup plus de choses que nous: l’abondance des vêtements tout prêts sur le marché nous en dispense.