Mon petit-fils, bouleversé,
Tu viens de vivre un cauchemar
Dans la quiétude du lycée
La nouvelle sans crier gare
S’est propagée comme fusée
Faisant trembler les plus vantards.
La montagne est une putain
Aux réactions imprévisibles
L’accident d’hier matin
Nul ne l’aurait cru possible :
Aussi près de ton lycée
Dans les souvenirs des anciens,
Personne n’en avait parlé.
C’est un sale coup du destin.
Tu m’as téléphoné hier soir
Encore complètement retourné
Qu’un lycéen se fasse avoir
Dans le flot de neige affaissé
Tu ne pensais pas qu’un jour
Cela se passerait chez nous.
Eh ! Oui ! On croit toujours
Que c’est pour les autres, pas nous.
Et sur ce sentier
Des chantiers
Que l’on croyait sécurisé
La neige aussi a frappé
L’avalanche a tué.
La montagne est une putain
Dont il faut craindre les caprices
La montagne est une putain
Dont il faut redouter les vices.