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Archive pour décembre 2014

Souvenirs d’enfance…

Lundi 15 décembre 2014

Dans le temps de mon enfance, il y avait, dans le pays, plein de pensions pour les enfants, des familles, qui, à la ferme, accueillaient un ou deux enfants.

Ces enfants habitaient les villes (saturées de pollution ?) dans des taudis, entassés, quand ce n’était pas des cabanes. Ils avaient connu dans ces conditions précaires, le contact avec le bacille de Koch, on disait « primo-infection ». Car la maladie de l’époque, celle qui tuait précocement, ce n’était point le cancer dont nul ne parlait encore, c’était cette toux profonde et ces crachats couverts de sang qu’on appelait de divers noms pour ne pas dire tuberculose…

A ceux qui trouvent l’air des villes trop pollué à leur gré, s’ils n’ont pas l’obligation d’y séjourner pour leur travail, je suggèrerais volontiers de repeupler les vieux villages … Il y a tant, dans nos campagnes, de maisons près de l’abandon !

Ce que j’aimerais dire à ANNE HIDALGO

Dimanche 14 décembre 2014

Moi qui croyais que socialiste

Devait rimer avec équité

Me voilà aujourd’hui bien triste

Suis obligé de déchanter.

Roulez 4X4 et limousines

Paris n’est pas pour les « sans dents »

Pas de gueuses pour concubines

Pas de pauvres pas de mendiants.

Pour la tranquillité des riches

Que les modestes restent loin

Avec leurs dépenses chiches

Avec leurs parfums de benjoin.

Qu’ils s’entassent à la rigueur

Comme jadis les déportés

Dans des wagons pleins de sueur

De la fameuse RATP.

Mais plus jamais, vous décrétez

De ces voitures de crève la faim

Qui brinqueballent  hiver, été

Pour livrer du jour au lendemain.

Tous ces véhicules à mazout

Qui fument et qui sentent mauvais

Que pour vous ils soient out

Les particules c’est votre sujet.

Roulez 4X4 et limousines

Paris n’est pas pour les « sans dents »

Que les pauvres qui ratiocinent

Marchent ça leur fera des dents.

Un poème de Verlaine qui surgit brusquement…

Samedi 13 décembre 2014

Mon rêve familier

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur, transparent
Pour elle seule, hélas ! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse ? – Je l’ignore.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore
Comme ceux des aimés que la Vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.

Par procuration

Vendredi 12 décembre 2014

 

Vous connaissez sans doute cette sensation de plaisir quand une personne que vous ne connaissez pas, qui vous est plus ou moins indifférente, s’en prend à un individu dont vous n’aimez ni les actes, ni les paroles.

Par deux fois, cette semaine, j’ai éprouvé ce plaisir comme si, par procuration, des jugements que je porte sans les avoir trop exprimés, étaient exprimés par d’autres…

J’ai appris, par exemple que Bruno Masure (vous savez, celui qui gênait tant certains en 1997) commentait souvent de manière négative les journaux de M. Pujadas (dont je n’ai pas aimé du tout le sourire sardonique le 21 avril 2002)

Pour compléter ma joie, M. Attali, jeudi soir, s’en est pris à Natacha Polony que je ne *supporte pas*… Comme Olivier Picard, je ne vais pas en pleurer…

Pour une jolie pharmacienne

Vendredi 12 décembre 2014

 

Ecrire un poème ? J’en ai envie…

Pour une pharmacienne si  jolie !

Certes qui ne peut pas s’empêcher

De vouloir à tout prix me conseiller :

« Pas plus de quatre milligrammes

Sinon vous blessez votre foie »

(Oui, mais vous bouleversez mon âme

Lorsque je viens chaque fois…

J’oublie tout, je perds contenance

C’est tout juste si je peux

Demander que sans ordonnance

Vous m’écoutiez quelque peu)

Délice d’attente

Jeudi 11 décembre 2014

Quand tu viens te blottir au creux de mon épaule

Comme un petit oiseau qui serait tombé du nid,

Moi je reste figé, j’ai peur que tu t’envoles

Je ne respire plus, ni ne fais, ni ne dis.

Ta main, alors, parfois, dans un geste frivole,

S’insinue doucement, se glisse entre les boutons,

En lente  reptation d’une caresse molle

Pour rechercher la peau sur mon gros bidon,

Hésitant, semble-t-il, entre provocation

Et attente en suspens de ma transformation.

IN ( ?) AC( ?) CIDENT … années 50

Mercredi 10 décembre 2014

 

Il y avait autrefois, pour traverser l’Isère

Un petit pont de bois, tablier suspendu,

Qui ne permettait pas de franchir la rivière

A plus d’un véhicule : le premier rendu

Permettait au second d’avancer à son tour.

Pendant des décennies tout alla sans encombre

Le premier arrivé s’engageait sans détour

A l’autre bout du pont, même en cas de pénombre,

L’autre s’arrêtait,  patientant un moment :

Plutôt que de risquer un plongeon dans le vide

Mieux valait gaspiller  un tout petit instant.

Peut-être que le pont  était assez solide

Pour supporter le poids de deux en même temps

Mais la largeur  étroite du sol à claire-voie

Interdisait c’est sûr le moindre croisement.

Sauf que ce matin-là, arrivant à la fois,

Avec sa « deux cent un », le vieux père Machin

Et en face en « vedette » le gendre de son voisin

« Crédiou !  dit le vieux j’ai priorité d’âge ! »

L’autre, peut-être, avait, d’avance nano seconde…

Ils parcoururent donc chacun, le mi-voyage

Pour stopper nez à nez tout au-dessus de l’onde.

Là, quelques noms d’oiseaux, en vigueur, échangèrent :

« A vous de reculer, moi, j’étais le premier ! 

_ Arrête ! Ca suffit je pourrais être ton père !

T’es jeune, allez recule, j’étais pas le dernier.

_ Ah ! Je n’en ferai rien : pour vous y a que dix mètres !

_ Bon ! Tu n’en feras rien ? C’est ce que l’on va voir ! »

Et le vieux remontant dans  son tacot ancêtre

Recula quelque peu, il fallait le prévoir,

Mais passant la première et moteur emballé

Vint jeter le carrosse à rutilante peinture

En travers du plancher plutôt brinqueballé

Pour se trouver aussi en bien triste posture.

Il fallut la journée avec treuils et grues

Pour  la voie dégager, avant réparation

(Non des deux épaves, mais du pauvre pont)

Voilà donc à quoi mène la bêtise incongrue.

 

  • NOTE : le pont abandonné aujourd’hui figure dans :
  • Base de données internationale du patrimoine du génie civil
  • Voir : structurae.info/ouvrages/pont-suspendu-de-trellins

Foulards…

Mardi 9 décembre 2014

 Tu dis ? Près d’une soixantaine !

Des épais, des légers,

En soie, en alpaga, en laine,

Des longs, des courts et des carrés.

C’est donc que tu veux

En jouer quelque peu…

Disent-ils en combien

De doux attachements

Tu t’imagines bien

 Prête pour le firmament ?

Non, tu n’as pas voulu

Dans ta belle collection

Jeter ton dévolu

Sur telle interprétation ?

Ils sont pour toi caresse

Douce pour certains

Parure de déesse

Chaleur dès le matin ?

Puisqu’ils n’ont pas  langage,

Veux-tu donc les rouler

Comme on met  un bandage

Un garrot obligé

Par la nécessité ?

 Ou en bandeau  posé

 Sur tes beaux yeux,

De fée …

Partie de colin-maillard 

En tenue … pour le jeu ?

(Ne me fusille pas du regard !)

Peut-être que dans d’autres fantasmes,

Les bras en croix  liés

Tu rêves de corps qui se pâment

En orgasmes réitérés?

…A moins qu’en fouet tu ne transformes

L’un ou l’autre  objet,

Pour tester, sous mille formes,

Les « cinquante nuances de Grey » ?

Formules… De politesse?

Lundi 8 décembre 2014

Ne me dis pas « bonne journée »

Tu sais qu’elle serait meilleure

Si tu me dis « je viens te trouver »

Quel que soit le lieu par ailleurs.

Non ! Ne me dis pas « au revoir »

Je n’ai pas envie de te quitter

J’ai envie de toujours te voir

De mon regard te caresser.

Non ! Ne me dis pas « au revoir »

Fixons de suite un rendez-vous

Ne laissons pas le soin au hasard

De se jouer peut-être de nous.

Non ! Ne me dis pas « au revoir »

Restons ensemble par la pensée

Retrouvons-nous chaque soir

Dans une bulle d’éternité.

Carte

Dimanche 7 décembre 2014

Agréable façon de se sentir renaître

Lorsque, le matin, dans la boite aux lettres

On découvre une carte

Empreinte d’amitié

Et de douces pensées

Que sa venue apporte.

Le ciel peut être gris

La pluie tomber à verse

La morosité

En tombe à la renverse

On se trouve ébloui

D’une grande clarté.

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