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Archive pour décembre 2014

Devant century 21

Samedi 20 décembre 2014

J’attendais juste ma moitié

Ma voiture posée à côté…

« Mais quel est donc ce vieux qui traine

Devant l’agence de location

Il lit les affiches, roule sa bedaine

De quoi cherche-t-il l’occasion ? 

Se demandaient dans leur antre

De jeunes loups de négociation

_ Allons donc voir puisqu’il n’entre

Si c’est vers nous qu’est sa potion. »

Mine de rien, sur une banalité

Le premier lance conversation

Mais poussés par la curiosité

Les autres sortent à l’unisson.

C’est une splendide déesse

Peut-être à peine vingt balais

Non, ce n’étaient pas des tresses

Ses cheveux les yeux attiraient

Qui déclencha irrépressible

La déclamation de vers

Sur sa beauté irrésistible

Sur la jeunesse et ses travers.

Pour faire bonne contenance

Leur ai raconté une histoire

De ces récits à ne pas croire

Que je faisais au dernier siècle.

… Au dernier siècle !

 

Et eux qui souvent baratinent

Pour faire vendre ou acheter

Se sont trouvés à m’écouter

A supporter ma cuisine!

Perdu!

Vendredi 19 décembre 2014

Tout avait commencé par un parapluie rouge, laissé, il le fallait, dans  un bac à l’entrée. C’est après le spectacle (au fait, mais quel spectacle ? Il avait du dormir, ça lui arrivait souvent, au fond d’un fauteuil de voir les premières scènes et de se réveiller au moment du branle bas de sortie, quand les voisins de siège essayaient de passer… Il avait vu entrer des jeunes en costume pour, il le croyait, des danses traditionnelles… Après, c’était le vide… Derrière lui, avait pris place un jeune couple, la fille était jolie, il lui aurait bien fait la cour : elle avait ce sourire avenant de la jeunesse qui croit que vraiment tout, sera toujours possible. Eux non plus, n’avaient pas du regarder la prestation, trop absorbés par d’autres occupations. La salle était bondée de touristes venus d’il ne savait de combien de pays : il avait discerné des accents espagnols, des râlements teutons, des douceurs italiennes, des phrases québécoises et des sons coréens).

Il était descendu du troisième balcon pour aller retrouver son groupe de visite… Ce parapluie posé à l’entrée, il ne le trouvait plus … Un parapluie rouge, il le voyait très bien ! Là se trouvaient des noirs, des bleus, des transparents et un seul à pois rouges, ce n’était pas le sien !  Il suffirait d’attendre que la personne qui avait fait l’erreur revienne le rapporter… Peu à peu le grand bac se trouva complètement vidé. Il restait là, hébété, son instrument à pois suspendu dans sa main. Il ne voulait pas voler le parapluie d’un autre… Il l’avait reposé… C’est à ce moment-là qu’il sut qu’il lui manquait… Ah ! Mais oui ! Sa canne était restée là-haut : pour prendre l’escalier la rampe est suffisante, pas besoin d’un appui, il l’avait oubliée. Il remonta lentement de son pas de grand-père jusqu’à la place quittée quelques instants plus tôt. La canne était bien là ! Il était donc sauvé ! Tant pis pour le parapluie, d’ailleurs l’orage était fini …

Il sortit sur le seuil du grand théâtre, des escaliers en marbre entouraient un bassin décoré de sculptures d’époque renaissance. Au fond, il distingua un énorme serpent. Cela ne le troubla pas : il n’aimait pas la « flotte » l’idée de se baigner ne l’aurait pas effleuré…

La grand place était vide, il ne lui restait plus qu’à retrouver son guide parti on ne sait où…

Il s’avança un peu, reconnut la rue qu’ils avaient empruntée quelques heures plus tôt… Mais au bout d’un moment tout était transformé, il se trouvait soudain au milieu d’un chantier… La boue était glissante, une odeur nauséabonde s’exhalait d’un bac de boue gris-noir…

Il se retourna : il était bien perdu dans un pays dont il ne parlait pas la langue…

 

Lorsque le coq lança son grand cri de victoire, Bruno tout en sueur, repoussa le drap. Son front était brûlant, il grelottait de fièvre…

Ne lui demandez pas ni demain, ni jamais, s’il aimerait partir en bande organisée !

Un jour, encore

Vendredi 19 décembre 2014

Voulais rester blotti

Tout au fond de mon lit

Trop mal dans mon dos

Trop mal sur ma hanche

Mon genou est très gros

Je tombe si je me penche…

J’ai pourtant,  il le fallait

Rechargé la cheminée

Mis en route le café

Afin que ma moitié

Trouve déjeuner tout prêt.

Douce journée

Jeudi 18 décembre 2014

Elle était accroupie, pour chercher un objet.

C’était juste l’instant où par là je passais :

« Surtout ne bougez pas, je peux ainsi rêver

Que vous êtes là, pour moi, que vous êtes à mes pieds

__ Rêvez ! Rêvez ! Rêvez ! Mais ce n’est pas demain

Que je me jetterai aux pieds de quelqu’humain ! »

Elle était trop jolie, pour ne pas profiter

De l’instant d’attention que j’avais suscitée.

Je lui offris, céans, sans la laisser respirer

Un ou deux poèmes que j’aime à radoter.

Elle eut la gentillesse de les apprécier

Et me proposa même, puisque j’étais à pied

De me raccompagner… Douce journée !

Sur l’air de « La blanche hermine »

Mercredi 17 décembre 2014

J’ai rencontré, oh ! Oh ! Oh !

Sur la route de Roybon

Tout un groupe d’écolos

Prêts pour manifestation.

 

[ C’est le cri des Chambarans

Vive châtaignes et buissons !

C’est le cri des Chambarans

Zone humide nous gardons !] 

 

 

Où allez-vous camarades

Avec vos sacs de couchage ?

 _ Nous nous rendons sur la ZAD

Nous voulons créer blocage.

 

[C’est le cri des Chambarans

Vive châtaignes et buissons !

C’est le cri des Chambarans

Zone humide nous gardons !]

 

Ah ! Mais voyons camarades

Laissez donc la place aux jeux

Portez ailleurs votre aubade

Protester n’est pas le lieu !

 

[C’est le cri des Chambarans

Vive  travaux de saison !

C’est le cri des Chambarans

Center Park nous le voulons !]

 

C’est toute une région morte

Que vous voulez sacrifier

Par d’intégristes cohortes

Laissez travail se créer !

 

[C’est le cri des Chambarans

Vive  travaux de saison !

C’est le cri des Chambarans

Center Park nous le voulons !]

 

Une  forêt qu’on rase à nu

Sans la moindre variété

Pour faire piquets, bois menu

Il n’y a rien à regretter.  

 

[C’est le cri des Chambarans

Vive  travaux de saison !

C’est le cri des Chambarans

Center Park nous le voulons !]

 

Les ai laissés sur la route

Un peu tristement quand même

Le bon sens est en déroute

Surdité c’est le problème.

 

C’est les cris des Chambarans

Vraiment très assourdissants.

A l’école

Mercredi 17 décembre 2014

Comme je passais devant l’école

Les petits étaient dans la cour

J’eus l’envie de conter fariboles,

A la Maîtresse de faire cour…

J’approchai donc de la clôture

La prof aussitôt s’approcha

Un peu méfiante, je vous l’assure

Quel peut être cet intrus-là ?

« J’ai pour les enfants un message

Très important en ce moment

Je voudrais dire aux enfants sages

Ce qui se passe au firmament »

Attroupés, curieux, un rond formant

Ils écoutèrent mon histoire

De Père Noël, malade, cherchant

Un remplaçant pour le soir,

La nuit pour lui, tellement chargée… **

Les enfants furent très contents

Moi, encore plus, vous vous en doutez,

D’autant plus que dans l’élan,

Pour la déesse, j’ai ajouté

Quelques vers, quelques fragments

De mes radotages fréquents.

 

**voir 21 mars 2011

Auto…rapt?

Mardi 16 décembre 2014

Il marchait lourdement, l’école dépassée

Un gros sac sur le dos, et un casque aussi

J’arrivais  en voiture, lentement derrière lui

Redescendant des Blancs seul et désabusé

Il n’avait rien, pour moi, du voisin d’à côté

Allait-il loin ? Peut-être, je pouvais le penser

D’un signe proposai une place de passager

Dans un sourire ravi, et son fardeau posé

Il s’assit près de moi et nous pûmes parler.

Avec son parapente, il venait de voler

Du pic ST MICHEL, qu’il avait escaladé

Très vite, je profitai de ce qu’il soit captif

Pour lui suggérer, dans un propos furtif,

De lui radoter une de mes histoires,

De celles du vieux temps de ma gloire.**

Il eut la politesse de paraître ravi

Le parcours sembla, aux deux, avoir servi.

 

**voir 3 mars 2011

1848/fin du suffrage censitaire/1945 suffrage universel

Mardi 16 décembre 2014

Il est dans ce pays

Des vieillards nostalgiques

A l’esprit rabougris

Contre la République.

Point n’est ici question

De date de naissance

Mais de résolution

Conforme à vieille France,

Celle du temps des rois

Du suffrage censitaire

Celle du temps où les lois

D’esprit totalitaire

N’étaient que des édits.

Ah ! Pour eux

Que les gueux

Se le tiennent pour dit :

Silence ! La démocratie

Dite participative

Ne serait qu’anarchie

Ne serait que dérive…

Ces électeurs, quelle plaie !

Lundi 15 décembre 2014

Il y eut naguère à Paris, le scandale des électeurs non-résidents…

Il semblerait que certains maires interprètent les textes à leur manière afin d’alléger le nombre des cartes à délivrer… Ben oui ! Ces gens qui viennent vivre avec quelqu’un du village sans être mariés… Ces gens qui sont hébergés par des amis… Même des enfants de mal-pensants qui voudraient voter dans la commune de leurs parents

 Dans mon département…

Mince ! Alors !

Un vrai cours de terrorisme?

Lundi 15 décembre 2014

Toute la journée, les journaux permanents nous ont fait suivre pas à pas tous les éléments de la prise d’otages en Australie…

Sans arrêt, ils ont répété que *n’importe quel* illuminé pouvait accomplir un tel forfait, avec une arme presqu’insignifiante.

Ils ont analysé (mais, en cela, appuyé sur) la manière *efficace* pour avoir le plus grand retentissement, pour se faire des adeptes : faire durer le plus longtemps possible…

Cela ne relève-t-il pas de la justice ?

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