Tout avait commencé par un parapluie rouge, laissé, il le fallait, dans un bac à l’entrée. C’est après le spectacle (au fait, mais quel spectacle ? Il avait du dormir, ça lui arrivait souvent, au fond d’un fauteuil de voir les premières scènes et de se réveiller au moment du branle bas de sortie, quand les voisins de siège essayaient de passer… Il avait vu entrer des jeunes en costume pour, il le croyait, des danses traditionnelles… Après, c’était le vide… Derrière lui, avait pris place un jeune couple, la fille était jolie, il lui aurait bien fait la cour : elle avait ce sourire avenant de la jeunesse qui croit que vraiment tout, sera toujours possible. Eux non plus, n’avaient pas du regarder la prestation, trop absorbés par d’autres occupations. La salle était bondée de touristes venus d’il ne savait de combien de pays : il avait discerné des accents espagnols, des râlements teutons, des douceurs italiennes, des phrases québécoises et des sons coréens).
Il était descendu du troisième balcon pour aller retrouver son groupe de visite… Ce parapluie posé à l’entrée, il ne le trouvait plus … Un parapluie rouge, il le voyait très bien ! Là se trouvaient des noirs, des bleus, des transparents et un seul à pois rouges, ce n’était pas le sien ! Il suffirait d’attendre que la personne qui avait fait l’erreur revienne le rapporter… Peu à peu le grand bac se trouva complètement vidé. Il restait là, hébété, son instrument à pois suspendu dans sa main. Il ne voulait pas voler le parapluie d’un autre… Il l’avait reposé… C’est à ce moment-là qu’il sut qu’il lui manquait… Ah ! Mais oui ! Sa canne était restée là-haut : pour prendre l’escalier la rampe est suffisante, pas besoin d’un appui, il l’avait oubliée. Il remonta lentement de son pas de grand-père jusqu’à la place quittée quelques instants plus tôt. La canne était bien là ! Il était donc sauvé ! Tant pis pour le parapluie, d’ailleurs l’orage était fini …
Il sortit sur le seuil du grand théâtre, des escaliers en marbre entouraient un bassin décoré de sculptures d’époque renaissance. Au fond, il distingua un énorme serpent. Cela ne le troubla pas : il n’aimait pas la « flotte » l’idée de se baigner ne l’aurait pas effleuré…
La grand place était vide, il ne lui restait plus qu’à retrouver son guide parti on ne sait où…
Il s’avança un peu, reconnut la rue qu’ils avaient empruntée quelques heures plus tôt… Mais au bout d’un moment tout était transformé, il se trouvait soudain au milieu d’un chantier… La boue était glissante, une odeur nauséabonde s’exhalait d’un bac de boue gris-noir…
Il se retourna : il était bien perdu dans un pays dont il ne parlait pas la langue…
Lorsque le coq lança son grand cri de victoire, Bruno tout en sueur, repoussa le drap. Son front était brûlant, il grelottait de fièvre…
Ne lui demandez pas ni demain, ni jamais, s’il aimerait partir en bande organisée !
Le reve est magique
On ne sait pas toujours
En delimiter la frontiere
Entre voeux et jeux
Notre Ame se perd
Sous le voile de ses paraitres
Doux reveil Poete;-)
Bisous
Il s’agit de ma hantise récurente.
BISOUS
Laisse ta hantise s’egarer Poete…
super, la chute! je ne m’y attendais pas….
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Merci!