Il Suffirait De Presque Rien
J’ai envie aujourd’hui de ressortir les paroles de cette chanson de Reggiani…
(Vous savez, un de ces chanteurs qui n’avaient pas besoin de chanter en anglais, ou de de percussions assourdissantes pour cacher l’ineptie de leurs paroles…)
Chanson que j’ai beaucoup aimé.
La dernière fois que je suis allé l’entendre, j’ai été stupéfait :
On a vu arriver un *vieillard* à tous petits pas, à se demander s’il ne s’écroulerait pas avant le micro… ET, à la première note, on l’a vu transfiguré…Mais là n’est pas mon propos…
J’ai lu que sa veuve était sur le point d’être expulsée de son logement…
Je ne me prononcerai pas sur les raisons qui l’ont amenée à un dénuement tel.
Je voudrais dire que j’ai eu honte des commentaires qui ont été formulés par certains. En particulier( j’espère que le pseudo ne correspondait pas à une situation réelle) un commentaire d’un soi-disant enseignant éducation nationale, d’un tel manque de considération et d’empathie que le vieil instit que je suis s’est senti *sali*.
Il suffirait de presque rien,
Peut-être dix années de moins,
Pour que je te dise « Je t’aime ».
Que je te prenne par la main
Pour t’emmener à Saint-Germain,
T’offrir un autre café-crème.
Mais pourquoi faire du cinéma,
Fillette allons regarde-moi,
Et vois les rides qui nous séparent.
A quoi bon jouer la comédie
Du vieil amant qui rajeunit,
Toi même ferait semblant d’y croire.
Vraiment de quoi aurions-nous l’air ?
J’entends déjà les commentaires,
« Elle est jolie, comment peut-il encore lui plaire
Elle au printemps, lui en hiver ».
Il suffirait de presque rien,
Pourtant personne tu le sais bien,
Ne repasse par sa jeunesse.
Ne sois pas stupide et comprends,
Si j’avais comme toi vingt ans,
Je te couvrirais de promesses.
Allons bon voilà ton sourire,
Qui tourne à l’eau et qui chavire,
Je ne veux pas que tu sois triste.
Imagine ta vie demain,
Tout à côté d’un clown en train,
De faire son dernier tour de piste.
Vraiment de quoi aurais-tu l’air ?
J’entends déjà les commentaires,
« Elle est jolie, comment peut-il encore lui plaire ?
Elle au printemps, lui en hiver ».
C’est un autre que moi demain,
Qui t’emmènera à St-Germain
Prendre le premier café crème.
Il suffisait de presque rien,
Peut-être dix années de moins
Pour que je te dise « Je t’aime »