La prochaine fois, je viserai le coeur

A propos de l’analyse de Cédric Anger dans télérama

 

Ceux pour qui ce fut surprise

Tant mieux pour eux, ce ne fut pas,

Pour moi, un film qui frise

La génuflexion à chaque pas.

Film dérangeant à juste titre

Tourné plus de quarante cinq ans

Après l’histoire qui l’arbitre

Mais détaché de son temps.

Cédric Anger n’était pas né

Ou peut-être un petit bébé

Il ne peut donc pas trop parler

De l’ambiance de la société.

C’était un temps, n’en déplaise

A ceux qui veulent l’encenser

Autostoppeuse qui ne baise

Par la portière fut souvent jetée

Et celle qui se trouvait violée

Au tribunal était déboutée

Car, enfin l’avait bien cherché !

Tous les gardiens d(u des)e l’ordre

A la réaction , dévoués,

Traquaient avec ou sans ordres

Le moindre signe émancipé.

Dans les sous-bois, chasse aux pédés,

C’était pratique courante

Pour les braves gens bien rangés

Pour la société dominante.

Le film ne veut pas expliquer

Cachez ce sein que je ne veux voir !

Coupé des passions exacerbées

Ce n’est plus qu’une triste histoire.

 

Avec Franck, on se retrouve face à un homme qui s’organise pour tuer mais que la vue du sang dégoûte, bouleverse, et qui n’a aucune perversion sexuelle à satisfaire.

 

« Tu dormais, je ne t’ai pas touché »

La scène maso des barbelés…

On se trouve face à un refoulé

Dans toutes les faces de la société. 

 

Pour moi, Franck est une sorte de plaie béante. Il pense qu’on est sur Terre pour vivre un chemin de croix et il y va à fond. Ce qui a aussi à voir avec son esprit de soldat : il fait de sa vie une opération commando.

Mon film est sincère. Je montre un type qui a la tête dans les étoiles et les pieds dans la gadoue.

S’il est une plaie béante

Un véritable commando

Djihad des années soixante ?

Terroriste anti-ado ?

 

Les experts psychiatres qui ont été amenés à se prononcer sur ce cas, à l’époque où a eu lieu l’affaire, ont dit que cet homme était en état de démence et ne pouvait donc être jugé. Les familles des victimes n’ont pas compris, car ce type faisait son métier de gendarme normalement. Il donnait le change, en effet, mais sa logique n’en était pas moins folle. Ses actes sont presque un défi à la raison.

Allez ! Parole de vieux radoteur,

S’il n’avait pas été gendarme

La veuve encore à l’honneur

Aurait étalé tous ses charmes !

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