Soutane, voile, cornette, de grâce prohibez !

Il me souvient, il y a quelques années

En pénétrant un jour, époque du solstice

Dans un bureau de poste, un bâtiment public

Et d’y avoir trouvé, soi-disant pour orner

Une crèche exposée, prosélyte édifice….

Bizarre ai-je trouvé dans un local laïc.

J’ai découvert au gré de toutes mes études

Que les religions sont les causes des guerres

Et que la République en sa mansuétude

Les respecte toutes, quand elles sont discrètes

L’ostensible crèche en fait, ne l’était guère.

Afin de vivre ensemble, en entente concrète

La laïcité d’ETAT imposée par l’histoire

Interdit tout à fait à toutes les religions

De se manifester d’une façon notoire

Dans les actes publics relevant de la nation

C’est pourquoi je dénonce croyez, je le regrette

Que soit recommandé (« ce doit être la règle »)

Dans les sorties d’école, des drapeaux prosélytes

Soutane, voile,  cornette, de grâce prohibez !

5 Réponses à “Soutane, voile, cornette, de grâce prohibez !”

  1. reveuse bleue dit :

    Librrte libre
    Que n’entache voile
    Si la toleramce
    Etait reelle

    Bisou (vrai)

  2. El papet dit :

    Le Voile

    La sœur
    Qu’avez-vous, qu’avez-vous, mes frères ?
    Vous baissez des fronts soucieux.
    Comme des lampes funéraires,
    Vos regards brillent dans vos yeux.
    Vos ceintures sont déchirées.
    Déjà trois fois, hors de l’étui,
    Sous vos doigts, à demi tirées,
    Les lames des poignards ont lui.
    Le frère ainé
    N’avez-vous pas levé votre voile aujourd’hui ?
    La sœur
    Je revenais du bain, mes frères,
    Seigneurs, du bain je revenais,
    Cachée aux regards téméraires
    Des giaours et des albanais.
    En passant près de la mosquée
    Dans mon palanquin recouvert,
    L’air de midi m’a suffoquée :
    Mon voile un instant s’est ouvert
    Le second frère
    Un homme alors passait ? Un homme en caftan vert ?
    La sœur :
    Oui… peut-être… mais son audace
    N’a point vu mes traits dévoilés…
    Mais vous vous parlez à voix basse,
    A voix basse vous vous parlez.
    Vous faut-il du sang ? Sur votre âme,
    Mes frères, il n’a pu me voir.
    Grâce ! tuerez-vous une femme,
    Faible et nue en votre pouvoir ?
    Le troisième frère
    Le soleil était rouge à son coucher ce soir.
    La sœur
    Grâce ! qu’ai-je fait ? Grâce ! grâce !
    Dieu ! quatre poignards dans mon flanc !
    Ah ! par vos genoux que j’embrasse…
    O mon voile ! ô mon voile blanc !
    Ne fuyez pas mes mains qui saignent,
    Mes frères, soutenez mes pas !
    Car sur mes regards qui s’éteignent
    S’étend un voile de trépas.
    Le quatrième frère
    C’en est un que du moins tu ne lèveras pas !
    Victor Hugo

  3. 010446g dit :

    Merci pour vos poèmes!

  4. renaud dit :

    Nous sommes en guerre de religions.
    Dans le domaine public seule la laïcité nous sauvera si tant est qu’elle
    ne devient pas elle même une religion et un dogme.
    Comme disait l’autre « l’athéisme est la religion de ce qui n’en ont pas « 

  5. 010446g dit :

    Hélas! même sur le terme de laïcité il y a des interprétations diverses.

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