Il me souvient, il y a quelques années
En pénétrant un jour, époque du solstice
Dans un bureau de poste, un bâtiment public
Et d’y avoir trouvé, soi-disant pour orner
Une crèche exposée, prosélyte édifice….
Bizarre ai-je trouvé dans un local laïc.
J’ai découvert au gré de toutes mes études
Que les religions sont les causes des guerres
Et que la République en sa mansuétude
Les respecte toutes, quand elles sont discrètes
L’ostensible crèche en fait, ne l’était guère.
Afin de vivre ensemble, en entente concrète
La laïcité d’ETAT imposée par l’histoire
Interdit tout à fait à toutes les religions
De se manifester d’une façon notoire
Dans les actes publics relevant de la nation
C’est pourquoi je dénonce croyez, je le regrette
Que soit recommandé (« ce doit être la règle »)
Dans les sorties d’école, des drapeaux prosélytes
Soutane, voile, cornette, de grâce prohibez !
Librrte libre
Que n’entache voile
Si la toleramce
Etait reelle
Bisou (vrai)
Le Voile
La sœur
Qu’avez-vous, qu’avez-vous, mes frères ?
Vous baissez des fronts soucieux.
Comme des lampes funéraires,
Vos regards brillent dans vos yeux.
Vos ceintures sont déchirées.
Déjà trois fois, hors de l’étui,
Sous vos doigts, à demi tirées,
Les lames des poignards ont lui.
Le frère ainé
N’avez-vous pas levé votre voile aujourd’hui ?
La sœur
Je revenais du bain, mes frères,
Seigneurs, du bain je revenais,
Cachée aux regards téméraires
Des giaours et des albanais.
En passant près de la mosquée
Dans mon palanquin recouvert,
L’air de midi m’a suffoquée :
Mon voile un instant s’est ouvert
Le second frère
Un homme alors passait ? Un homme en caftan vert ?
La sœur :
Oui… peut-être… mais son audace
N’a point vu mes traits dévoilés…
Mais vous vous parlez à voix basse,
A voix basse vous vous parlez.
Vous faut-il du sang ? Sur votre âme,
Mes frères, il n’a pu me voir.
Grâce ! tuerez-vous une femme,
Faible et nue en votre pouvoir ?
Le troisième frère
Le soleil était rouge à son coucher ce soir.
La sœur
Grâce ! qu’ai-je fait ? Grâce ! grâce !
Dieu ! quatre poignards dans mon flanc !
Ah ! par vos genoux que j’embrasse…
O mon voile ! ô mon voile blanc !
Ne fuyez pas mes mains qui saignent,
Mes frères, soutenez mes pas !
Car sur mes regards qui s’éteignent
S’étend un voile de trépas.
Le quatrième frère
C’en est un que du moins tu ne lèveras pas !
Victor Hugo
Merci pour vos poèmes!
Nous sommes en guerre de religions.
Dans le domaine public seule la laïcité nous sauvera si tant est qu’elle
ne devient pas elle même une religion et un dogme.
Comme disait l’autre « l’athéisme est la religion de ce qui n’en ont pas «
Hélas! même sur le terme de laïcité il y a des interprétations diverses.