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Archive pour septembre 2014

O L N I

Mercredi 17 septembre 2014

Au sortir du lave-linge
Il est parfois des surprises
Il faut se creuser les méninges
Pour reconnaître les prises :
Ma moitié glisse dans la machine
Divers objets peu usités
Des balles de golf, des ballerines
Des coussins ou des poupées.
Quand il s’agit d’aller étendre
Ces éléments, ces OLNIS*
On se demande comment les pendre
C’est un problème, je vous le dis !

*OLNI= Objet Lavé Non Identifié

Et ron, et ron, petit patapon (2)

Lundi 15 septembre 2014

Dans la chanson de nos pères
Et ron, et ron, petit patapon
C’était une bergère
Qui gardait ses moutons.
L’avait fait un fromage
Et ron, et ron, petit patapon
Vous voyez donc l’image
Du chat qu’était fripon
Il y mettait la patte
Et ron, et ron, petit patapon
C’était trop bonne pâte
Malgré le gros bâton
Vous connaissez la suite
Et ron, et ron, petit patapon
Ca peut venir très vite
Méfiez-vous les patrons !

Et ron, et ron petit patapon !

Lundi 15 septembre 2014

Oyez ! Oyez, bonnes gens !
Voici la fin de vos tourments !
Grâce aux solutions du MEDEF
Vous vous en sortirez comme des chefs.
Il vous faudra premièrement
Travailler beaucoup plus longtemps.
Jours fériés obligeamment
Vous viendrez gratuitement.
Votre salaire
De misère
On vous le fera plus serré :
Foin du SMIG : l’est pas sacré !!!
Ceci c’est un premier temps
Un peu plus tard évidemment
Pour un emploi
Quel qu’il soit
Il faudra payer le patron
Et ron, et ron petit patapon !

Evadés!

Lundi 15 septembre 2014

Lapinou et Oreille cassée
Ont choisi la liberté
Ont établi leurs quartiers
Dans un coin du poulailler.
Pas question de les rattraper
Ils sont agiles pour se cacher
Dans un recoin, vrai roncier.
Tant pis pour vous
Oreille cassée, Lapinou,
Si la buse toujours aux aguets
De votre corps fait un banquet.
Tant pis pour vous si le renard
Vous rencontre par hasard.
N’allez pas, pour vous nicher
Sous les fondations creuser
La chasse est maintenant ouverte
Chiens et chasseurs feraient votre perte.

Le dire?

Vendredi 12 septembre 2014

Eut-il fallu que je te dise
Toi qui crains les allergies
Il y a des poils sous ma chemise
De la poussière sous mon lit.
Mes ânes dorment dans l’écurie
Ma chienne règne sur le jardin
Si quelque part quelque souris
Se cache dans quelque recoin
C’est sans permission de ma part
Elle mangera quelques grains
Et ira mourir à l’écart…
Quant aux lapins…
Inutile d’en avoir peur :
Ils sont dans le congélateur.

Hall de gare (2)

Mardi 9 septembre 2014

Z’étaient un groupe de déesses
Par le voyage, harassées
De la gare, avec paresse
Entre les bancs, allongées.
Voyant leur fatigue extrême
Je me proposai céans
De distraire leur bohême
Par un poème bon enfant.
L’accompagnateur, subtil ,
Ne voyant d’inconvénient
Je récitai sur le fil
Le plus beau de mes enfants.
Si des voyageurs surpris
Se sont demandés comment
J’avais pu larguer les ris
De leurs applaudissements,
Si la sécu ferroviaire
Ne s’est pas trop inquiétée
C’est ma foi qu’un vieux grand père
Ca peut donner de la gaîté.

Hall de gare (1)

Mardi 9 septembre 2014

Elle attendait depuis longtemps
Seule, désespérément,
Dans le grand hall de la gare
Des sacs, au pied, pour le départ.
M’approchant subrepticement
Je susurrai doucement,
Prêt à combler un instant,
Sa solitude du moment,
Quelques mots de platitude…
Voilà que changeant d’attitude,
Vers moi, elle leva ses yeux,
Je me fondis dans leur bleu
Et, tout droit, lui débitai,
Les poèmes que j’aimais,
Qui, à sa beauté, convenaient.

Trop, c’est trop, messieurs (mesdames!) les journalistes!

Samedi 6 septembre 2014

Comme des hyènes malfaisantes
Ils se sont rués tous crocs dehors
Œil injecté, babines bavantes
Sur les propos d’une pécore,
Les ragots d’une mégère
Jalouse et dominatrice
Qui décharge son ictère
Dans un brûlot d’immondices.
Ils ont flatté chez leur public
En chacun les plus bas instincts
Le voyeurisme pathétique
En distillant le venin.
Les mêmes mots selon contexte
Ont bien différentes valeurs
Le mépris lu dans un texte
Est le transfert fait par l’auteure.
S’il est des gens qui ne mordent
Ce sont des êtres à protéger
Rien à voir avec la horde
Des chiens, des loups et des cerviers.
N’a pas suffi de Salengro
Pour qu’ils calment leurs pipeaux
N’a pas suffi Bérégovoy
Ils ouvrent de nouveau la voie !
HALTE!

6 HEURES! ?? !!

Mercredi 3 septembre 2014

L’était sous haute surveillance :
Car sa vie était en danger
Pendant six heures sans qu’on y pense
Nul n’a compris qu’on l’a enlevé.
L’a eu le temps de traverser
La Manche, la France, les Pyrénées
En faut-il plus pour démontrer
Jusqu’où pourrait péricliter
Le service des soins qu’on donne,
En se calquant sur Camerone
Sur le socialisme de Blair
Sur le libéralisme de Thatcher
Notre système de santé.

Le(s) plus coupable(s)

Mardi 2 septembre 2014

Les Animaux malades de la peste

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
A chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.
Et quant au Berger l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Jean de La Fontaine

Ben voyons! la peste du chômage, on connaît les coupables!!!

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