• Accueil
  • > Archives pour juillet 2014

Archive pour juillet 2014

Indigène

Vendredi 25 juillet 2014

Il est des mots de la langue française que l’école publique, héritière d’un temps très colonialiste, a parfois, et par inadvertance, détournés de leur sens.
Le mot « indigène » est de ceux-là. A force de ne l’utiliser que pour désigner les habitants des pays asservis par la colonisation, dire de quelqu’un, né dans le pays qu’il habite, qu’il en est indigène est parfois ressenti comme un terme de mépris.
Je me souviens des relations tendues entre les parents de deux écoles voisines (qui organisaient pourtant des fêtes communes) l’une recevant en majorité des enfants indigènes au sens juste du terme, l’autre accueillant des enfants de nouveaux habitants, (aisés et cultivés pour une grande partie d’entre eux) ayant construit leur résidence sur des terrains vendus par des propriétaires du coin.
L’un de ces arrivants ayant eu le malheur d’utiliser le terme indigène pour désigner les associations nombreuses et actives du secteur, cela faillit tourner à la guerre de quartier.

Il y a trois ans déjà ?

Vendredi 25 juillet 2014

Je n’ai point vu passer
Les jours ni les années
Car il est des instants
Si doux et si plaisants
Qu’ils restent éternels
ETERNELS !!!

Etres exceptionnels

Vendredi 25 juillet 2014

Il est ainsi des êtres
Qui par leur présence
Transforment en bien-être
La pire des souffrances.
Rien qu’un mot de leur bouche
Clin d’œil de connivence
Une légère touche
Par, comme inadvertance,
Et le ciel est plus bleu
On est porté aux cieux.

MERCI !

Vendredi 25 juillet 2014

J’étais vieux, déprimé, abattu
J’errais comme un fantôme
La tête vide et l’esprit perdu
Rien, même le petit bonhomme
Qui remplissait avec délice
Autre caddie que de sa maman
Ne calmait mon supplice.
C’était triste moment
De vacance dans l’âme
Douleurs d’images sombres
Et de joie pas un gramme.
Les gens ? Comme des ombres !
Et voilà que cherchant une issue mollement
Ton sourire doux, lumière au firmament
Caresse de douceur, comme un liniment
A ensoleillé pour le temps d’un instant
Ma pauvre vie en plein délabrement.

Etre d’ici?

Vendredi 18 juillet 2014

Etre d’ici…
Je me rappelle du grand éclat de rire du Zaïrois qui squattait une vieille ferme près de ma maison natale quand je lui ai déclaré que j’étais un indigène du village…
« Je vais vous envoyer les missionnaires » m’a-t-il déclaré…
Mais voilà ! Malgré les quatre siècles dont j’ai la trace par des actes notariés, de la présence de ma famille (de mes racines ?) sur place, je ne suis plus d’ici…
Mais je ne me sens pas d’ailleurs non plus !
Je suis, c’est tout et c’est déjà pas mal.
Je n’étais pas parti « à l’insu de mon plein gré » pour pasticher un sportif… On nous répétait tant que la terre ne nous nourrirait plus, qu’il FALLAIT faire autre chose pour survivre ! Ceux qui, pendant X générations étaient sûrs que le sol était ce qu’il y a de vrai, ne rêvaient plus pour leurs enfants que d’autres métiers…L’Etat, les médias, les curés, les enseignants ne juraient que par l’avenir industriel…La ville.
Je suis parti. Je me suis DERACINE .
Mes fils, malgré les diverses nominations qui ont jalonné ma carrière, ont eu la possibilité de se tisser des racines dans le village où ils ont grandi… Mais ils seront eux aussi des déracinés. Pire, je crois, aurait été leur sort s’ils avaient du vivre dans le village même où je travaillais…
J’ai étouffé dans la maison de leur enfance…Si ma moitié s’y trouvait bien(elle était spacieuse pour ce qui est des 7 pièces à vivre) si mes enfants s’y trouvaient bien (ils avaient une immense bande de copains qui emplissaient la maison et le quartier de leurs jeux, de leurs cris, de leurs alarmes) les grands espaces me manquaient…Les animaux, LA TERRE. Je n’ai pas développé de racines adventives ou très peu.
Retourner à mes racines ? J’en ai rêvé ! Je l’ai fait. Mais une plante déracinée ne se réimplante jamais de la même manière…
Je ne suis plus d’ici
… On ne me reconnaît pas comme d’ici, je semble aux autochtones une tumeur dangereuse.
A éradiquer !

Exercice de style

Lundi 14 juillet 2014

J’ai dans mon souvenir, lurette il y a belle ,
D’avoir du masturber mes méninges rebelles
Pour produire, selon le caprice d’un prof,
Des textes sans la vie, sans vigueur , mais bof !
Exercice de style : pas d’avoir et pas d’être
Des phrases, dont les mots n’ont pas envie de naître.
Je crois que ce labeur, sans joie et sans fierté
Aurait tué en moi la créativité
Si mon anar esprit ne l’avait relégué
Dans sadiques idées d’une femme esseulée.
Epoque , c’est vrai, quelque peu militaire
La moindre fantaisie : REVOLUTIONNAIRE !
Comme le héros qui retourna naguère
Boite de détritus sur vieil atrabilaire,
J’ai lu Victor Hugo, j’ai écouté Voltaire
Foin d’ œufs de mouche et rouge dictionnaire
J’ai cultivé en moi la pensée divergente
L’eau je lui ai permis de couler dans sa pente.
Et si ce que j’écris, aux yeux des grands puristes
Est un peu trop léger, un devoir de fumiste,
Je dirai volontiers que cela me suffit :
Je n’ai pas l’ambition de vivre à l’infini.

Amende honorable… Ou Merci …

Dimanche 13 juillet 2014

Moi, qui n’ai pas toujours
Porté beaucoup d’amour
Aux forces de l’ordre,
Que je ne connaissais
Qu’en position de mordre,
Quand je leur présentais
Ma barbe au coin du square…
Quand ils me surprenaient
Collant, sur leurs placards
Affiche qui criait
« La guerre y en a marre »,
Ou quand je les croisais
En filant dare-dare
Vers quelque lieu secret
Où parler politique,
Je me dois aujourd’hui,
Après tant de critiques,
Ayant eu le malheur,
D’embrasser lampadaire,
Rendre tous les honneurs
Aux généreux militaires
De la brigade de Beaurepaire.
Ces jeunes dévoués
Voyant mon désarroi
Ont tant fait pour m’aider
Qu’ici, vraiment je dois
Un MERCI exprimer
Avec beaucoup de foi !

TOUPIE!

Dimanche 13 juillet 2014

Je suis parti en vrille
Dans le rond-point
Comme on skie en godille
Comme un ballot de foin.
Le nez vers le talus
La tête vers le c…
En toupie effrénée
Impossible à bloquer
Y avait un lampadaire
Qui chantait lalalère
Quand d’un coup de ressort
M’a comme jeté un sort
Mon carrosse affolé
Sur lui s’est enroulé.

Mauvais temps

Vendredi 11 juillet 2014

Le froid la pluie comme en décembre
Il faut des couettes dans la chambre
Du bois qui brûle en cheminée
On ne se croit pas en été.
Je n’ai pourtant pas souvenance
D’avoir connu dans mon enfance
Pareils moments de désespérance
Jamais, jamais cette souffrance :
C’est que tout près les animaux
Nous permettaient d’avoir chaud
Certes ce n’est pas à l’étable
Que l’on venait mettre la table,
Il suffisait d’un coin de paille
Pour se blottir vaille que vaille
Ou pour cacher aux yeux curieux
Des ébats honnis par les cieux.

Tôles

Vendredi 11 juillet 2014

Comme des ailes qui battent
Les tôles de ton toit s’ébattent
Allons, debout ! Réveille-toi
Le vent la pluie soufflent à la fois
Il faut sortir la grande échelle
Et la dresser sans nacelle
Prendre les vis et le marteau
Monter reclouer au plus tôt.
Combattre le mal à la source,
Sinon demain à la grande ourse
Elles pourraient partir en course
Sinon demain… gare à ta bourse

12