Ne cherchez à comprendre l’affaire,
La mer, pour moi est un calvaire :
Souffrir soleil, chaleur torride
Dans des horizons insipides ,
Voir des déesses à l’horizon
Inaccessibles toute la saison,
Côtoyer mille et un touristes
Qui roulent sport comme sur piste,
Se sentir vieux, gros et pâle,
Au milieu des porteurs de hâle,
Faire semblant trouver plaisir… …
Quand en tous points, mon seul désir
Est d’aller franchement dormir
Dormir, dormir à satiété
Jusqu’à voir la fin de l’été.
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Archive pour juin 2014
Court passage en bord de mer…Calvaire
Samedi 28 juin 2014Court passage en bord de mer…Au pin R…
Samedi 28 juin 2014Ce matin était jour lugubre
La boulangère avait peut-être avalé
Une substance insalubre :
Avait regard de bovidé.
Oh ! Pardon ! Là, je fais insulte
Aux vaches, mes bêtes préférées
Son œil était en catapulte
Dans les astres égarés.
J’eus beau lui chanter fortune,
Elle restait comme prostrée
Elle n’attendait que mes thunes
Pour remplir son tiroir à clé…
Quand je revins vers ma Titine,
Je vis qu’elle avait pleuré
Son radiateur était en ruine
Perforé par des graviers…
Court passage en bord de mer…Ma moitié à la plage
Samedi 28 juin 2014Quand ma moitié va à la plage
Ce n’est pas pour s’y étaler
Elle se dévêt , entre en nage.
Entre les baigneurs de l’été
Un court instant fait son passage,
Puis elle veut aller visiter
Les vieilles pierres en voyage,
Tout alentour, chaque cité.
Prend photo des vieilles portes
Des balcons et des meneaux
Eprouve une émotion forte
Devant heurtoirs ou anneaux.
Elle fait revivre dans sa foulée
Toute une histoire révolue,
Les nefs, les ports, les négriers
Les filles aux mœurs dissolues.
Court passage en bord de mer…Vénus
Samedi 28 juin 2014Je sentais le milieu hostile
Indifférent et très distant
Vieillards peut-être un peu séniles
Hommes à démarche d’adjudants
Anciens soldats au garde-à-vous
Et mémères avec leur toutou.
J’errais avenue Asphodèles
Un nom qui prête à rêver
Quand je me suis approché d’elle
Pour l’inviter à m’écouter.
Elle sortait de l’Albatros
Ou peut-être du Cormoran
Son regard cherchait son carrosse
Garé devant les Goélands.
Elle fut surprise on ne peut plus
Par mon petit compliment
Sur l’instant elle était Vénus
Et moi j’étais son pieux fervent.
Court passage en bord de mer…Sans tabac !
Samedi 28 juin 2014A Pin R… deux pas de plage
Une boutique de coiffure
Porte comme devanture
Le nom de « ainsi soit je »
Intrigué par cette enseigne
Je m’approchai à pas comptés :
Je me méfie des barbières
Mais voilà, une déesse y règne
Et justement comme elle sortait
Pour avaler mille bouffées
De son poison attitré
Je lui ai expliqué d’un trait
« Tu es trop belle pour te tuer
Jette donc ta cigarette
Ecoute un peu mon boniment
Sans tabac la vie peut être fête
Il faut la vivre en aimant…
Court passage en bord de mer…Courses
Samedi 28 juin 2014Elle était jeune, svelte et gracieuse
Dans les gondoles alignées
Elle remplissait précautionneuse
Son caddy de supermarché.
Pas un seul pas inutile :
Elle avançait, bien décidée
A finir la corvée futile
De suivre la liste indiquée.
Elle était étoile filante
Ici, partout et déjà là
Afin qu’à l’heure pétante
Soit fini ce tralala.
Entre les fruits et la pesée
J’ai pu un instant captiver
Son attention pour lui parler
Et place ici lui proposer…
Au revoir!
Jeudi 19 juin 2014Demain c’est la transhumance :
Cure de désintoxication
Plus d’ordi, c’est les vacances
Dans la zone blanche en question…
Je reviendrai, en coup de vent
Plus de radotage dorénavant
Ranger du foin dans la grange
Vérifier que les gros orages
N’auront pas brûlé la maison
Je poserai à l’occasion
Petit poème ou dérapage
Sans aucune suite sur la page…
Je vais limiter mon action
Au baratin sans restriction
Aux promeneurs de la campagne
Oh ! Ce n’est pas que « ça me gagne »
Comme le dit la publicité
Dans ma ferme natale,je retourne pour l’été.
Ca te va bien de t’insurger
Mercredi 18 juin 2014Ca te va bien de t’insurger
Toi qui naguère n’hésita pas
Pour flatter l’esprit policier
A dire des choses qu’on ne PENSE pas.
A trouver des boucs émissaires
Tu n’es vraiment pas le dernier :
Quand on filmait les éventaires
Tu voulais blanchir les allées.
Quand les gens de la droite extrême
Vomissaient sur les damnés
Tu maudissais leur stratagème
En étais-tu très éloigné ?
Ta poigne ferme, pour bien montrer
Tu livras même à nos voisins
La Française Aurore Martin
Dont le crime était MILITER.
Des esprits un peu demeurés
Comme en milice ont oeuvré
Mais les propos que tu as formulés
Les ont peut-être encouragés.
Odeur de vacances
Mardi 17 juin 2014Ah ! on sent déjà les vacances !
Les longs jours et la chaleur
Tilleul inonde de sa fragrance
L’ombre douce au promeneur.
Dans la cour de l’école voisine
Les cris font place aux jeux sereins
Les tracteurs comme en usine
Fauchent, fanent, les grands foins.
Sur la route, on voit qui passent
Des valises sur les toits
Les piscines se remplissent
De baigneurs comme il se doit
Avec tout leur attirail,
Les doigts de pied en éventail.
BOULODROME de St Vulbas
Dimanche 15 juin 2014S’il vous arrive de passer à ST VULBAS, petite ville au bord du Rhône, allez voir le boulodrome international…
Non ! Ne vous arrêtez pas à l’extérieur ! (Le bâtiment n’a rien d’exceptionnel au premier abord)
Entrez et levez la tête !
J’ignore qui fut l’architecte, l’artiste plutôt, qui en dessina la charpente… Mais j’étais là pour un récital et je ne pouvais détacher mes yeux de ces cercles de bois, symboles des boules, enchevêtrés en un savant assemblage. Non pas seulement une charpente : UNE ŒUVRE D’ART.