Archive pour mai 2014

Comédies

Dimanche 11 mai 2014

Pour meubler les jours de pluie, nous avons emmené nos petits-enfants au cinéma voir des comédies

Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu?
(Synopsis et détails
Claude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale sont des parents plutôt « vieille France ». Mais ils se sont toujours obligés à faire preuve d’ouverture d’esprit…Les pilules furent cependant bien difficiles à avaler quand leur première fille épousa un musulman, leur seconde un juif et leur troisième un chinois.
Leurs espoirs de voir enfin l’une d’elles se marier à l’église se cristallisent donc sur la cadette, qui, alléluia, vient de rencontrer un bon catholique.)
Bon c’est un film grand public qui n’attire pas l’attention des personnes un peu guindées, ni des personnes pour qui la connaissance se fait par apprentissage et non par découverte.
Cependant, ce film permet d’aborder avec des jeunes la délicate question des « habitudes » religieuses.
La notion que chacun porte en lui une défiance à l’égard des autres qu’il est bon de dépasser.
Certes, les situations sont souvent peu crédibles :
Voir un juif, un musulman, et un chinois chanter à pleine voix des cantiques de Noël dans une église.
Voir les mêmes entonner « La Marseillaise » devant un vieux bourgeois au garde-à-vous …
Voir à quoi s’occupe un prêtre de comédie dans le confessionnal…
Mais il constitue une marche vers une meilleure compréhension des oppositions qui peuvent être dépassées avec un peu de bonne volonté et…D’HUMOUR !

barbecue

(Synopsis et détails
Pour ses 50 ans, Antoine a reçu un cadeau original : un infarctus. A partir de maintenant, il va devoir « faire attention ». Or, Antoine a passé sa vie entière à faire attention : attention à sa santé, à ce qu’il mangeait, attention à sa famille, à accepter les travers de ses amis, et à avaler de trop nombreuses couleuvres… Désormais, il va adopter un nouveau régime. Mais en voulant changer sa vie, on change forcément celle des autres…)
Un bon divertissement d’où ressort une belle histoire d’amitié.
Pas besoin de discussion à la sortie : il faut vivre sur-le-champ son plaisir.

Matin

Dimanche 11 mai 2014

Lorsque je vois, dans l’escalier
Ma moitié pointer son nez
Je ne peux pas m’empêcher
Dans un élan de l’admirer.
Son vêtement, léger, léger
Laisse apparaître sa beauté.
Je sens l’envie de caresser
Tout doucement en moi monter.
Les yeux encore ensommeillés
Elle se blottit pour un baiser.
Et dans l’odeur du café …
C’est le moment de déjeuner.

FAUT OUBLIER!!!!!

Samedi 10 mai 2014

Il faut supprimer le 8 mai
A radoté Giscard D’Estaing
N’oublions pas qu’il l’avait fait
Eh ! Bien, ce ne fut pas malin.
Ca dérange les Allemands
De rappeler qu’en ce temps
Elu démocratiquement
Ils ont suivi un fou sanglant.
Ca incommode des Français
De savoir que l’occupation
Vit certain nombre de benêts
Pratiquer collaboration.
Ca gêne aussi certaines gens
Qui dominés par les curés
_ Qui ne dit rien, consent _
L’insupportable ont accepté.
A proximité des camps
Où la mort était organisée
Sont parfois nés des enfants
D’Allemandes et de prisonniers.
Faut oublier ! Faut oublier !
FAUT OUBLIER !!!!!!!!!

RITES FUNERAIRES AU TEMPS DE MON ENFANCE

Jeudi 8 mai 2014

Quand après une vie bien remplie de souffrances et de sacrifices offerts à Dieu pour sa rédemption, après avoir reçu « l’extrême onction » de la part du prêtre de la paroisse, une personne mourait, tout le hameau était en deuil.
Le soir, tout le quartier, tous les amis, avertis par le glas, se réunissaient au pied du lit où elle était étendue, dans son plus beau costume, (le visage parfois recouvert d’un tissu blanc) pour la prière du soir collective, suivie de la prière des morts et même, parfois, des litanies. Cette prière était dirigée soit par le prêtre soit par un membre de la famille.
A la fin de la cérémonie, chacun passait devant le corps et, à l’aide d’un rameau de buis, béni le jour des « rameaux » trempé dans un verre d’eau bénite, faisait le signe de croix sur le corps.
Puis commençait la veillée funèbre. Deux à trois personnes restaient toute la nuit à côté du cadavre, dans l’espoir ou la crainte que le constat de décès ait été rédigé trop vite, mais aussi afin de veiller à ce qu’aucun animal ne vienne profaner le corps.
Au matin, le menuisier du village apportait le cercueil, et c’était le travail des héritiers, ou de leurs amis de déposer le corps dans sa dernière couche.
C’était ensuite l’attente de la voiture mortuaire trainée par deux chevaux. Le garde champêtre( ?) surveillait la fermeture de la boîte. Porté soit par des pompiers soit par des hommes de la famille, le cercueil était chargé dans le corbillard devant l’assemblée des hommes tête nue et des femmes à voilettes. Quelque soit le temps ou la distance, le cortège s’ébranlait à pied, jusqu’à l’église où le service funèbre (messe le plus souvent) était célébré, puis vers le cimetière où, parfois, des athées se joignaient aux croyants et, plutôt que manier le goupillon, versaient doucement une poignée de sable sur le cercueil.
La famille, rangée selon le degré de parenté avec le défunt recevait les condoléances de chacun.
Le bistro du village ouvrait une salle pour une libation partagée entre membres de la famille, amis proches, et, parfois les porteurs, voire le curé.
Voilà le résumé de ce pourquoi j’ai rédigé mes « dernières volontés » en total opposé à ces rites.

L’HYDRE de notre époque

Jeudi 8 mai 2014

Vous connaissez ce monstre à plusieurs têtes qui repoussent chaque fois qu’on les coupe ? Vous savez, celui qu’Héra élevait à Lerne et qu’Hercule fut chargé de tuer…

Il est ressuscité !

En lisant « holdup à Bruxelles » de José Bové
Je me dis que ce n’est pas tel ou tel lobby qui étend ses tentacules dans toutes les ramifications des Etats, c’est simplement l’HYDRE DU LUCRE dont on peut se demander si les hommes de bonne volonté seront suffisamment lucides, courageux et nombreux pour l’éradiquer.

Chez papy selon Joshua

Mercredi 7 mai 2014

Chez papy, c’est mieux qu’à Walibi
Parce qu’ici tout est gratuit
On peut aller voir les poules
On peut aussi jouer aux boules
On peut chercher dans les taillis
Les œufs cachés dans le fouillis
On peut caresser les ânes
On peut jouer dans la cabane
On peut sortir les lapins
Les apporter sur le coussin
On peut promener Ondine
Et sauter au trampoline
On peut aussi aider papy
Et lui faire plein de mimis.

Génération favorisée ? Coupable ?

Lundi 5 mai 2014

Lettre ouverte à M. Benoist Apparu (qui considère que les retraités, ces veinards qui n’ont pas subi de guerre, qui ont eu du travail, ont bénéficié de la croissance et ont creusé la dette, doivent payer).

Coupable !
Cette génération
Qui connut les restrictions
Coupable !
De ne pas avoir eu de guerre
A Faire
C’est vrai, vingt huit mois en Aurès
C’était tourisme ou paresse.
Coupable d’avoir eu du travail
C’est vrai qu’avant, de l’école, l’heure
Elle avait trait, quel bonheur !
Le lait des deux chèvres (racailles !)
Coupable d’avoir marché
Une heure au moins pour aller
Se reposer le cul mouillé
Sur les bancs de l’école du quartier.
Coupable de s’être lavée
Au bassin dans l’eau glacée.
Coupable d’avoir survécu à la promiscuité
D’X générations dans les taudis entassées.
Coupable d’être allée
Dès quatorze ans sur les chantiers
Pour rapporter à la famille
Le nécessaire pour qu’elle s’habille.
Coupable d’avoir souhaité
Pour ses enfants, ses héritiers
Meilleure vie, plus de chaleur,
Plus de bonté, plus de douceur.
Coupable d’avoir accompagné
Votre génération, noble notoriété
En car jusqu’à la porte des lycées.
Coupable de vous avoir laissé
Dormir longtemps, dormir assez
Coupable de vous avoir apporté
Nourriture à volonté
Un logement propre et sain
Une baignoire pour votre bain.
Coupable de vous avoir permis
Des études à l’infini.
Eux qui n’avaient eu pour vacances
Que les travaux de fenaison,
De vendanges ou de moissons
Pour vous, firent colonies de vacances,
Coupables, eux qui avaient rêvé
D’un minimum de liberté,
De vous l’avoir trop octroyée :
Moyen de transport à puberté.
Coupables, eux qui quittant la maison,
Se retrouvaient, sans rien, dehors
D’avoir aidé votre génération
A hisser son nez, de l’eau, hors.
Coupable de n’avoir détecté,
Dans vos envies, dans vos idées,
Le peu de courage (?) de créativité (?)
Pour promouvoir l’activité
Capable, à vos petits, de donner
Autant que vous avez reçu.
C’est bien ça Monsieur APPARU ?
Car je vous ai bien entendu :
Ce soir, je n’étais pas couché, (3 mai)
Vous m’avez paru
Bien léger.
Car s’il est tout naturel
Que chacun verse son écot
Autant qu’il peut, autant qu’il faut,
Vos amis se la tirent belle :
La génération de vos pères
Avait appris de la guerre
Qu’on fusille les déserteurs
Mais dans la guerre économique
Qui fait fureur
Qui se pratique
Vous voulez frapper
La main de qui vous a comblé
(C’est vrai ils sont à votre portée !)

En fermant vos yeux
Généreux
Sur les traîtres émigrés fiscaux
A ceux-là vous dites : bravo !?

Un sur deux?

Lundi 5 mai 2014

Un directeur sur deux agressé par des parents d’élèves
Serez-vous surpris si je vous dis que le sondage est probablement minoré ?
En effet, dans la culture développée à l’Education Nationale, un enseignant, a fortiori un directeur, qui a maille à partir avec des parents a forcément tort. Il y a peu de chance que toutes les agressions soient déclarées….
Mais ce n’est pas tout : depuis si longtemps que les politiques de droite présentent les enseignants (dont ils croient peut-être à tort qu’ils votent à gauche) comme des parasites privilégiés pour leur retraite, privilégiés pour leurs vacances, si le sondage est vrai alors, c’est que les parents sont vraiment très sages.

The Best Offer

Samedi 3 mai 2014

(Synopsis et détails
Virgil Oldman est un commissaire priseur de renom. Véritable institution dans le milieu de l’art et misogyne assumé, il n’a de relation intime qu’avec la collection de tableaux qu’il a su constituer secrètement au cours des années. Personne ne le connaît vraiment, même pas son vieil ami marchand d’art Billy. Lorsqu’une cliente lui demande une expertise mais n’accepte de lui parler qu’au téléphone, Virgil est piqué de curiosité et ne peut se résoudre à laisser tomber l’affaire. Quand il la voit pour la première fois il tombe violemment sous son charme)
J’ignore si on doit qualifier le film de romance, de drame ou de thriller, mais ce qui est sûr, c’est que le suspense est bien conduit.
La « romance » aurait pu être seulement, le film n’en aurait pas été moins agréable à regarder.
Le « thriller » a tout pour satisfaire les amateurs de ce genre d’ambiance.
Le « drame » a suffisamment d’intensité pour faire pleurer dans les … châteaux.
Dois-je avouer avoir éclaté de rire au moment le plus horrible ?
Mais c’est que je suis un horrible libertaire !

« Chia de l’eu »

Vendredi 2 mai 2014

Restons dans les souvenirs !
Autrefois, dans le Vercors, dans la nuit du 30 avril au premier mai, les jeunes se réunissaient pour faire le tour des fermes. Ils s’arrêtaient sous les fenêtres (peut-être bien plus facilement chez les jolies fermières) et chantaient :
« C’est le premier jour du mois de mai
Que les rosiers bourgeonnent
Que les filles font des bouquets… »
ou jouaient de l’harmonica ou de l’accordéon. Traditionnellement, on leur offrait à boire et on leur donnait des œufs (c’était l’époque de pleine ponte) frais parmi lesquels les farceurs glissaient quelques « punais »(œufs pourris).
Au bout de quinze ou vingt fermes, les esprits étaient un peu brouillés par la piquette, ils s’arrêtaient pour cuire une omelette géante.
La jolie cuisinière choisie pour la halte prenait soin de secouer chaque œuf avant de le casser. Les œufs clairs (ceux dans lesquels on entendait le contenu se déplacer) étaient mis de côté, mais il y avait toujours un garnement pour s’en emparer et déclencher « la chia de l’eu » : la bataille d’œufs pourris dont la principale règle était de ne pas se laisser atteindre tout en essayant d’éclabousser les rivaux, car l’odeur interdisait au « touché » de s’installer à table pour l’omelette géante.
Cette année-là, la MJC d’Autrans avait décidé de ressusciter cette tradition oubliée depuis la libération.
Mais, pour faire cuire l’omelette, où, mieux que chez le jeune instit, pouvait-on trouver plus central ?
Cette nuit-là fut un peu agitée pour mes voisins instits : une trentaine de jeunes défilant dans un studio pour attendre que leur omelette soit cuite dans l’unique poêle à frire de célibataire du locataire du lieu… Il fut cependant interdit d’organiser « la chia de l’eu » dans la cour de récréation… Vous comprendrez pourquoi !

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