Archive pour mai 2014

Un drôle d’oiseau

Samedi 31 mai 2014

C’est un drôle d’oiseau qui nous a régalés par un concert « de sortie de résidence » hier soir, au « DIAPASON » de St Marcellin.
Deux heures de chansons endiablées, avec une mise en scène parfois très suggestive… Des accents parfois de Véronique Sanson, ou, souvent de Linda Lemay…Les jeux de lumière, les ombres chinoises (notamment cet oiseau qui apparaissait en début de concert) , le son assez rarement entendu en concert, actuellement, de l’accordéon , la performance quasi sportive m’ont impressionné.
Certes, mes vieilles oreilles ont parfois tendance à renâcler à cause de cette « maladie » des générations actuelles qui consiste à donner une importance (excessive) primordiale aux percussions…Et je crois que la lecture des paroles m’aurait permis d’apprécier plus totalement, comme plusieurs personnes de mon âge qui en ont parlé à la sortie.
Si cet « oiseau » vient chanter près de chez vous, je pense que vous perdriez quelque chose à zapper son concert.
(Il) Elle s’appelle CHLOE BIRDS.

Instant de félicité

Vendredi 30 mai 2014

Sur le grand parking, pendant que j’attendais,
J’entendis une voix qui un peu se moquait
« Voilà le père noël », c’était ce qu’elle disait
Quand une femme ainsi souligne mes attraits
Je ne recule pas : d’une bise sonore
Je fais payer le prix de la témérité.
C’était une déesse, cheveux courts et peau noire
On pouvait deviner sous son tee-shirt léger
Une poitrine nue, dure comme rocher.
La bise récoltée, je découvris surpris
Qu’elle était dans un coin de repas provisoire
Où des gens, en passant, pouvaient manger et boire.
Le cabotin en moi fit un saut de cabri
Je slamai aussitôt mes plus jolis poèmes
Des enfants qui jouaient doucement approchèrent
L’un d’eux partit d’un trait vers les HLM
Et il y eut bientôt pour couvrir le parterre
Une nuée de tout petits derrières.
Dans ce cas-là, bien sûr, je ne me fais prier
Et pendant un moment je leur ai raconté
De très vieux radotages en ma tête lovés.
Instant de félicité !

Au cinéma

Jeudi 29 mai 2014

Comme une jolie fleur fragile
Elle attendait dans la file
Mais à guetter ici et là,
Elle n’allait pas au cinéma.
De temps à autre laissait son tour
Du calme ce n’était pas le jour.
Enfin, elle fut la dernière
Timidement elle s’approcha
Et formula cette prière :
« Pourrai-je vous déposer
Mon C V
J’aimerais que vous m’employiez »

Bizutage

Jeudi 29 mai 2014

Le premier soir tout étourdi
Etait à peine dans son lit
Qu’une horde d’anciens
Avait déferlé « pour son bien »
Les surveillants dans ce cas-là
Pas question qu’ils soient là.
Comme une meute de dingos
Qui s’attaque à un kangourou
Ils ont entraîné le nouveau
Dans une salle, on ne sait où
L’ont obligé à ramper
Puis se sont fait lécher les pieds
L’ont obligé à avaler
Une mixture alcoolisée
Debout sur une table
A du réciter des fables
Puis installé sur un « trône »
A commencé le cyclone
Ont arraché son pyjama
Lui ont attaché les bras
Puisqu’il était une lumière
Il perdrait son allure fière
Une bougie allumée
Entre ses jambes ils ont plantée.
Et dans la nuit glacée
De quolibets l’ont affublé.
Ne croyez pas, vous qui lisez
Qu’il s’agit de jeunes dérangés
Il était sorti le premier
A un fameux concours d’entrée

La chambre bleue

Mercredi 28 mai 2014

Il faisait froid, il pleuvait . Nous avions du vague à l’âme. Que passe-t-on au cinéma ?
Une adaptation d’un Simenon ? Pourquoi pas ?
Nous avons autrefois dévoré l’œuvre complète de cet écrivain si particulier, ses livres tapissent notre bibliothèque… Un peu de nostalgie ?
La lenteur de l’action, fidèle au talent de l’auteur, l’impression de l’insecte pris dans la toile d’une araignée…
Un procès basé sur des présomptions…
Nous étions peu nombreux dans la salle, et, à la sortie, il y eut comme un instant surréaliste où les spectateurs ont ouvert des paris sur la dose de culpabilité de chacun y compris ceux que la police n’avait sûrement pas inquiétés…

(Synopsis et détails
Dis- moi Julien, si je devenais libre, tu te rendrais libre aussi ?
- Tu dis ?…
Un homme et une femme s’aiment en secret dans une chambre, se désirent, se veulent, se mordent même. Puis s’échangent quelques mots anodins après l’amour.
Du moins l’homme semble le croire.
Car aujourd’hui arrêté, face aux questions des gendarmes et du juge d’instruction, Julien cherche les mots.
« La vie est différente quand on la vit et quand on l’épluche après-coup. »
Que s’est-il passé, de quel crime est-il accusé ?…)

Poème pour une ado en souffrance

Lundi 26 mai 2014

Tu penses que personne ne t’aime
C’est pas vrai ! C’est pas vrai !
Je veux t’offrir ce poème
Pour panser un peu ta plaie.
Laisse les gens à problèmes
Loin de toi ! Loin de toi !
Mais regarde ceux qui t’aiment
Accepte-les avec joie.
Tu voudrais qu’on te comprenne
Pas facile ! Pas facile !
Mais ne touche pas à tes veines
Elles te seront toujours utiles.
Demain tu rencontreras
La personne merveilleuse
Qui ta vie enchantera
Qui te rendra très heureuse
Tu riras de tes chagrins
Aujourd’hui sera bien loin.

Séisme pédagogique Epilogue

Dimanche 25 mai 2014

Louis rentra chez lui. Toute la tension du combat A MORT retombant, il était VIDE .
SURTOUT, Louis avait perdu toute confiance dans la majorité du genre humain. Il regardait maintenant d’un œil lucide les théoriciens de toutes sortes dont la volonté de réussir leurs objectifs affichés s’arrête à leur petit intérêt immédiat.
Il comprit que, définitivement, il ne voulait plus être que l’instituteur « nomade »dont la fonction était un peu snobée par ceux qu’aujourd’hui il méprisait…
Trop de jeunes, désorientés, étaient jetés en pâture aux critiques des vieux croûtons trop heureux d’être « mal remplacés »…Ca confortait leur position face aux parents. Il en avait croisé beaucoup, et,quand ils se retrouvaient pour échanger leurs problèmes, on le traitait comme un re père.
Finis les coups politiques de maires « vendéens », finis les traquenards, finis les coups tordus de gens en mal de pouvoir, finis les levers à quatre heures pour tout bien organiser, finies les réunions difficiles pour faire avancer le schmilblic.
Il aurait du temps pour retrouver les jeunes de la MJC. Faire avec eux du théâtre, des soirées de poésies, et raconter des histoires…
Justement on avait créé un corps spécialisé dans le remplacement de courte durée…Une semaine ? Parfait !
Mais plus jamais inspecteur ne serait autorisé à « inspecter » sa classe… Sûr ! Il demanderait aux enfants de croiser les bras pendant la « perquisition » si cela se présentait !
Le lendemain, les enfants l’attendaient au portail.
Il brancha le magnétophone. Finalement, il n’y avait que cela de vrai : le bonheur des enfants, la joie de les retrouver, de créer avec eux.

Une douzaine d’années plus tard, au moment de prendre sa retraite Louis fit publiquement le résumé de ses relations avec les inspecteurs : il voulait tout de même rendre hommage à ceux, admirables, qui lui avaient donné autrefois l’envie de se présenter au concours.

Séisme pédagogique (4)

Samedi 24 mai 2014

(…jusqu’au bout, méthodes militantes des bonzes au Vietnam comprises)
« VOUS ETES FOU !
_ Si je suis fou, prouvez-le ! »
SURTOUT NE RIEN LAISSER PARAITRE !
Le silence était pesant. L’homme semblait absorbé par on ne sait quel document qu’il feuilletait lentement… En l’observant du coin de l’œil.
Cela dura une éternité, puis relevant la tête, d’un ton ferme et décidé l’homme dit : « Je suis là pour vous protéger : vous êtes un danger pour vous-mêmes et pour les autres. Je vois que vous avez déclaré que vous désiriez abattre votre ancien inspecteur… ?… » Louis comprit l’affolement : n’avait-il pas susurré que « déclaré OFFICIELLEMENT IRRESPONSABLE il abattrait le responsable de ses ennuis ». Chacun sait bien qu’en sortant une phrase de son contexte, on change totalement son sens. Il avait subi deux expertises mentales pour essayer de le faire taire…Il en attendait les résultats… Qui ne venaient pas… ????
Très calmement, Louis rectifia, il rétablit le texte entier. S’ensuivit une passe d’armes que jamais il n’aurait supportée s’il n’avait connu les « gardes à vue » ( avant l’heure?) quand on voulait en 1960,au commissariat lui faire cracher qu’il connaissait des réseaux de désertion. Le psy le laissait parler un peu puis reprenait en changeant le sens des paroles prononcées. Sans montrer le moindre agacement, il savait que c’était vital, Louis rectifiait la déclaration. Le débat féroce dura plus d’une heure jusqu’à ce que le psychiatre finisse par laisser Louis raconter sa version sans l’interrompre. Il était presque midi quand Louis, à qui on venait de déclarer qu’on ne voyait pas, pas plus que le précédent psy, de raison de l’interner, que l’Inspection Académique devrait régler autrement ses problèmes, sortit.

La France n’est pas l’URSS.

Et il y a des psychiatres honnêtes.

Louis regagna sa deux CV qui n’avait pas bougé de place. L’enveloppe sur le siège était toujours là… Louis relut le message qu’il avait laissé pour la personne qui trouverait sa voiture trop gênante : « J’ai été convoqué en face, si ce soir la voiture est encore là, c’est qu’on m’aura interné pour cacher une saloperie administrative. Merci de téléphoner au numéro xxxxxx pour faire récupérer la voiture. »
Vingt trois mois plus tôt, à celui (messager de l’Inspection Académique) qui lui affirmait que les lianes du temps recouvrent tout, et que bientôt plus personne ne se rappellerait de ce qui s’était passé, Louis avait fixé deux ans pour que ce qui l’avait « tué » ne soit plus jamais possible…
Mais après l’effort surhumain qu’il avait fourni pour ne rien laisser paraître, Louis sentit monter en lui une colère inextinguible. Puisqu’on employait des moyens malhonnêtes pour tenter de le neutraliser, il allait à son tour sortir de la réserve : il n’avait plus rien à perdre ! Dans l’après-midi, un tract, distribué dans toutes les écoles dans lesquelles il était connu et reconnu : celles où il était intervenu, mais aussi celles des classes coopératives qui avaient naguère délégué ses élèves pour les représenter aux congrès nationaux, racontait en détail ce qui venait de se passer. On était à J _ 30 !
Bien avant tweeter, le papier créa le BUZZ !
Les caniches du syndicat voulurent rattraper au vol l’os une situation qu’ils n’avaient SURTOUT PAS VOULU CONNAITRE.
L’Académie dépêcha chez les maires des communes concernées (on questionnait régulièrement les enseignants) des émissaires chargés de rechercher qui aurait pu avoir à se plaindre de Louis…
On ( ?) soudoya même une armée de belles déesses, prêtes, lui disaient-elles à se livrer à tous ses caprices s’il renonçait.
Mais voilà que, effet inverse, les parents questionnés, traduisirent : « On doute de sa lucidité, mais on lui a confié nos enfants » le boomerang se retournait contre le lanceur !
On dépêcha chez sa femme une « lourde » inspectrice pour exiger, menacer, supplier de demander de son côté un internement INDISPENSABLE ! INCONTOURNABLE ! On lui promit … !!!!….
Louis vit ses anciens collègues lui tourner (ostensiblement) prudemment le dos…
Mais les enfants qui le voyaient arriver se massaient toujours à sa rencontre, on dansait toujours sous les préaux…
Les amis, (ceux qui ne joignirent pas leur voix à celle de l’inspectrice) il les compta sur moins des doigts d’une main.

Louis découvrit la différence entre « épouse » et « moitié »…

Mitterrand avait, entre-temps, dissous l’Assemblée Nationale, les candidats en campagne électorale furent interpelés dans leurs réunions…
Cependant, affiché sur la 2CV, le nombre diminuait…

A J _ 1, une circulaire de l’Inspection Académique précisa que dorénavant tout travail fait en équipe serait évalué collectivement.
Sur la place Bellecour où trois cars de CRS attendaient, on ne sait jamais, LOUIS pour trouble à l’ordre public, on distribua copie de la nouvelle consigne.

L’édifice de l’inspection individuelle avait tremblé !

Séisme pédagogique (3)

Vendredi 23 mai 2014

C’était la troisième fois qu’on l’invitait ainsi, mais les deux premières fois, c’était par simple lettre. Il y avait de l’affolement chez ceux qui cherchaient à le (liquider) neutraliser. Quand il regardait derrière, outre l’examen probatoire au concours d’inspecteur, il avait passé l’obstacle et cela à deux reprises de l’écrit du concours. A trois reprises ses élèves avaient été élus par leurs pairs pour représenter le département à des congrès de coopérateurs. Deux années de suite, ils avaient gagné le concours de monographies. Une année, ils avaient même lancé une campagne de sauvegarde des sapins à l’époque de Noël sur 23 départements… Avant que cela ne soit la mode, ils avaient dans le village lancé une opération « rivière propre »…
C’était avant… Avant qu’il ne devienne celui qui ne veut pas se taire.
SURTOUT NE RIEN LAISSER PARAITRE ! L’homme est là qui le dévisage…

La première fois, à Lyon, en septembre, il s’agissait d’une dame, jolie, courtoise, qui l’avait interrogé vaguement, en tournant autour du pot : ses supérieurs s’inquiétaient… Il fallait lui disait-elle savoir s’adapter, car voyez-vous, les dinosaures ont fini par disparaître faute de capacité d’adaptation… Vous êtes sûr de rester sur vos positions ? Ce n’est pas faillir que changer d’avis… Un obstacle, il faut le contourner plutôt que de tenter de le démolir…Vous devriez réfléchir ! Rien n’est perdu !

L’homme ne bouge pas. Un long silence à la limite du supportable…

La deuxième fois, c’était un mercredi de novembre. A Villeurbanne. C’était un homme déjà assez âgé, la cinquantaine bien sonnée qui lui avait fait le coup du questionnaire d’identité :
Nom ?
Prénom ?
Date de naissance ? lieu de naissance ?
Diplômes ? Profession ?
Nom , prénoms, date et lieu de naissance de votre père ?
Nom , prénoms, date et lieu de naissance de votre mère ?
Nom et prénoms des grands-parents paternels ? Maternels ?
Quelles écoles avez-vous fréquenté ?
Puis avait suivi une longue discussion, au cours de laquelle on lui demandait des précisions, on objectait, on cherchait à le faire sortir de ses gonds…A la fin, l’homme avait fait une moue dubitative avant de le congédier…

L’éphéméride marquait 5 février.
Louis savait bien qu’aucun esclave patenté de l’administration ne serait allé chercher dans les textes de loi les règles qui régissent la fonction d’Inspecteur de l’Education Nationale. Louis savait qu’ON n’avait pas apprécié, mais PAS DU TOUT APPRECIE , qu’il ait eu l’audace de demander au député de sa circonscription de questionner le Ministre sur la règle de l’éloignement qui interdit à un enseignant d’être nommé inspecteur dans son département pendant dix ans afin d’éviter tout favoritisme… Et s’il était normal qu’un Conseiller Pédagogique fasse fonction d’inspecteur sur SA PROPRE CIRCONSCRIPTION … Louis savait qu’ON n’avait pas apprécié, mais PAS DU TOUT APPRECIE la réponse du ministre au journal officiel du 31 août 1983 selon laquelle il devait y avoir éloignement….Louis savait qu’aucun larbin n’aurait refusé un avantage qu’on lui octroyait au motif qu’il n’était pas légal*. Louis savait qu’aucune serpillière n’aurait quitté un poste de direction d’école important, ne se serait mis sur la touche sur un poste de remplacement en exigeant que tous les actes d’un illégitime inspecteur (ref =J O) soient désavoués pour reprendre ( ?) des responsabilités.
Louis savait enfin que peu de gens auraient comme lui assuré qu’ils iraient jusqu’au bout, méthodes militantes des bonzes au Vietnam comprises…. ( A suivre)
*Pour les perspicaces : voir « A propos de passe-droit » ibid 28 avril 2014

Séisme pédagogique(2)

Jeudi 22 mai 2014

On le pria de s’asseoir, ce qu’il fit bien calmement… SURTOUT NE RIEN LAISSER PARAITRE ! Louis avait appris cela au lointain temps où il militait pour la paix en Algérie. Il savait qu’ici, le pire ne serait pas un passage à tabac comme au poste de police d’antan. Depuis près de trois ans, Louis allait d’école en école, bouchant un trou par-ci, par-là. Il avait une façon bien à lui d’intervenir au pied-levé. Louis savait que les ruptures sont des moments très fragiles au cours desquels les élèves tentent d’enfreindre les rites. Cela se traduit immanquablement par des ratures, des sabotages, des fantaisies peu appréciées du maître au moment du retour. Il avait donc, dès le début, pris certaines habitudes : pour quelques jours d’absence, il proposait à la classe des exercices différents sur des supports autres que les cahiers. Aux grands, il proposait d’écrire un livre en une semaine… Oh ! ce n’était pas « Les misérables » ! Juste les aventures d’un enfant dans le quotidien du quartier… Des concours de conjugaison, des jeux sur les opérations et pour finir en récréation, il sortait son magnétophone pour diffuser des airs de danses folkloriques et danser avec les enfants. A d’autres il proposait de créer ensemble une chanson : des paroles qui chantent, c’est cela de la poésie, puis on essayait de chanter phrase à phrase les paroles. On étudiait le clavier sur son mélodica, et peu à peu, de proche en proche, on finissait par donner une partition au texte… Ce n’était pas, certes du Bach, mais les enfants étaient contents. Ainsi le maître, en revenant, n’avait qu’à frapper dans ses mains pour finir la « récréation » parenthèse. Parce qu’après la surprise inquiète, il avait ainsi acquis une popularité incongrue, l’administration avait cherché à lui tendre quelques pièges : (Tiens ! Il ira dans ce village, connu pour son intransigeance, qui a contraint à démission deux instits en quatre ans !… Et pour réussir la manœuvre, on jettera la suspicion sur lui : on lui demandera en douce des nouvelles de sa santé mentale dans une réception officielle) Louis n’était pas dupe ! Il avait compris la manœuvre. Mais il avait hérité de la citadelle natale la dureté du roc pour résister à toutes les entreprises de déstabilisation. Au lieu d’être restreinte dans l’enceinte d’un village, sa popularité avait rayonné sur un rayon de 50 kilomètres. En le voyant arriver, les enfants se massaient au portail, on lui faisait un peu trop fête … … …On lui faisait un peu trop fête sans qu’on puisse le prendre en faute. C’est vrai que Louis, de son grand-père, avait hérité la passion des lois, des textes, des édits, et qu’à la moindre observation il citait le texte avec ses références….Finalement, ceux qui s’étaient frotté les mains en le voyant devenir ZIL (Zone d’Intervention Localisée) trouvaient que c’était ennuyeux, car il avait un défaut : Louis PARLAIT, Et Louis, pour avoir côtoyé en d’autres temps d’autres cercles, connaissait quelques secrets, qu’on voulait aux oubliettes .Pourtant, Louis ne donnait pas trop de détails : il laissait planer l’incertitude, ce qui fait que les interventions *sous le sceau du secret* « Faites attention ! C’est un perturbateur »se retournaient finalement contre ceux qui les proféraient.
C’était la troisième fois qu’on l’invitait ainsi …
( A suivre)

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