Archive pour avril 2014

A propos du coucou

Vendredi 11 avril 2014

Cet oiseau bruyant, que l’on voit rarement, qui fait couver ses oeufs par d’autres, a inspiré beaucoup de chansons, il en voici une que mon père aimait chanter :

« Qui veut savoir un plaisant tour
Qu’est arrivé il y a quelques jours
Ce sont deux hommes du village
Qui sont allés se promener
Se promener dedans un vert bocage
Ont entendu le coucou chanter.

Ecoute, a dit le premier,
Le coucou qui chante pour toi
Oh ! Non ma femme, elle est trop sage
Pour me faire infidélité
La tienne est un peu plus volage
Sera pour toi qu’il aura chanté.

« Allons ne soyons pas chicaneurs
Allons nous-en chez le procureur
Le procureur, un homme habile
Il nous dira la vérité
Le procureur, un homme habile
Qui nous dira la vérité »

Le procureur les ayant entendus
Fit verser à chacun d’eux dix écus
Le procureur, un homme habile
Les vingt écus a empochés
« Allez vous-en messieurs, soyez tranquilles
Sera pour moi qu’il aura chanté. »

Nos deux nigauds se sont pris par la main
« Allons nous-en boire du vin
Puisque nos femmes sont si sages
Ayons la joie dedans le cœur
Qui aurait dit qu’un oiseau sauvage
Aurait chanté pour un procureur ?

Malédiction?

Jeudi 10 avril 2014

Miserere le croirez-vous ?
J’ai entendu le coucou.
Et dans ma poche hélas ! Hélas !
Pas un euro pas un radis
Pas un peso, pas un penny
L’année pour moi hélas ! Hélas !
Sera sans bien et sans argent.
C’est ainsi que se lamentait
Mon vieux voisin amèrement
En le voyant ainsi défait
Je demandai pourquoi, pourquoi ?
Mais qui n’a pas un louis, voyons
Quand le coucou donne de la voix
Vivra une pauvre saison….
Eh ! Oui ! Mesdames, messieurs
A la campagne par réflexe
Plutôt que fugace rolex
Pièce d’or est présage heureux.

Je suis le chevalier

Mercredi 9 avril 2014

Une jolie déesse, ce soir, qui attendait,
M’a dit : « c’est en plus jeune qu’est mon espérance »
Quel gaillard, quel ado, quel gamin je ne sais
Etait dans son esprit l’élixir de jouvence …
Je suis vieux, il est vrai, mais aux âmes fanées
Il reste l’expérience des anciennes années.
Je suis le chevalier des causes mi- perdues
Si mes forces avec l’âge ont lâché mon épée
Je garde vigilante comme un stylet pointu
Ma langue virulente aux mots plus qu’acérés.
Ah !oui ! Je sais aussi, l’occasion présente
De mille mots gentils apporter la douceur
Ma langue bien cachée devient caressante
Elle peut encore, je crois, faire battre des cœurs.
Apporter le frisson tel peut être son but
Flageller en trois mots, knout aux accents cloutés,
Vibrer à l’unisson, porter un uppercut,
Ou glisser mollement vers toute volupté.

Le jardin de Nathalie

Mercredi 9 avril 2014

Quand Nathalie vient au jardin,
Dans la rosée du matin,
La pelouse se fait très douce,
Aussi douce que de la mousse,
Pour accueillir ses pas divins,
Pour caresser dans un câlin,
Ses orteils tout fins, menus,
Ses jolis pieds de Vénus.
Une tulipe cramoisie
S’ouvre comme bouche qui sourit,
Les narcisses au cœur saumon,
Les jacinthes elles aussi
S’épanouissent sentent bon,
Cependant qu’en catimini
La saluent les cœurs de Marie.
Oui, c’est ainsi, en Normandie,
Dans le jardin de mon amie.

25 AVRIL 1962

Mardi 8 avril 2014

Je me souviens vaguement
De cette bizarre impression
De ne rien comprendre vraiment
Ressentie pour l’occasion.
Nous étions dans le dortoir
Box de quatre grands garçons
Qui peaufinaient leur savoir
Premier bac obligation.
Combien cela dura de temps
Le dire, je ne saurais
Une minute seulement ?
Plus ? Moins ? C’était
Comme debout sur un char
Roulant sur chemin caillouteux
Ce n’était pas un cauchemar
La terre tremblait sous nos yeux.
Pas le temps de rien comprendre
Le calme était déjà revenu
Pas pensé qu’il fallait s’attendre
A des répliques moment venu…
Dans le Vercors, c’était attente
Eglise fendue à Corrençon
En travers de la pente
Une fissure s’était creusée
Et les sources d’eau courante
Avaient baissé, baissé, baissé.

Avis de mistral

Lundi 7 avril 2014

Dans la petite ville de ST Marcellin (ancienne sous-préfecture du département de l’Isère) existe, grâce au soutien d’une commune éclairée, un cinéma « d’art et d’essai », parmi d’autres installations culturelles…

Il est rare que j’aime un film avec Jean Reno. Bon ! passe pour « Leon »…Mais quelque chose en lui me met mal à l’aise et j’aurais de la peine à dire quoi…
Eh ! Bien ! avec « Avis de mistral », je l’ai reconnu à la dimension que d’autres lui accordent depuis longtemps.
L’incarnation de ce patriarche, apparemment insensible, inflexible, mais dont on découvre au fil du film qu’il est seulement durci par la vie, par l’orgueil de refuser d’admettre les erreurs de jugements qu’il a pu commettre avec sa fille est parfaite.
Le film nous transporte dans une Provence colorée bruyante (on regretterait que le film ne soit pas « odorant » ) avec ses ambiances de fêtes traditionnelles, avec les excès habituels des vacances, mais peints avec finesse.
La confrontation entre les générations _ et les territoires _ est savoureuse. J’ai bien aimé le déferlement des préjugés de ces jeunes parisiens débarquant dans un « trou perdu » .
Allez ! J’avoue ! J’ai eu la larme à l’œil tout au long du film.

Lettre à un Maire

Dimanche 6 avril 2014

Je viens d’apprendre avec surprise
Votre récent renoncement
Vous aviez pourtant été, bonne prise
Réélu très largement
J’ignore quelles raisons funestes
Vous ont forcé incessamment
A abandonner un poste
Que vous teniez élégamment.
Nous ne sommes pas du même bord
Nous avons croisé il y a longtemps
Le fer avant ce qu’il ressort
De l’urne, au dépouillement…
Mais sachez que dans l’occurrence
De ce douloureux moment
C’est à vous que ce soir je pense
Que je souhaite fin du tourment.

Hip Hop

Vendredi 4 avril 2014

« Danse au fil d’avril » nous a proposé dans le centre culturel de ST Marcellin un spectacle de danse qui sort de l’ordinaire.
Certes, les adeptes de la danse classique, pointes et grand écart, n’apprécieraient pas la transgression des codes habituels…
Point de collants, point de chaussons, des vêtements amples, légers, de couleur neutre…
Mais une vitalité ! A la hauteur des pensées folles de ceux (celles) qui ne peuvent plus physiquement, mais dont l’esprit imagine être encore dans l’apothéose de la jeunesse… Ou se rappelle de moments vibrants d’autrefois symbolisés par le jeu des ombres chinoises…
Fabuleux ! A voir !
Se produira dans de nombreuses localités de Drôme et d’Ardèche.
Compagnie 6ème dimension
Chorégraphie :Séverine Bidaud (dite Lady Séverine)

PS/:merci Loulou de m’y avoir fait penser

Ronde de Pascal Lami

Vendredi 4 avril 2014

J’ai entendu hier MÔssieur Pascal Lami expliquer qu’il faut créer des mini jobs au-dessous du SMIC…
J’ai eu envie de danser en oyant cette bonne nouvelle…
(air= mariannique)

Où t’en vas-tu comme ça
Pascal, Pascal, Pascal, Pascal
Où t’en vas-tu comme ça
Pascal cynique
Je vais vous chercher du travail
Pascal, Pascal, Pascal, Pascal
Je vais vous chercher du travail
Pascal cynique
Car le travail il est trop cher
…………………..
Il faut que baissent les salaires
………………………………………
Les salaires sont déjà très bas
……………………………………….
Il faut descendre encore plus bas
…………………………………..
Plus bas c’est du bénévolat
…………………………………..
Même comme ça, ça ne va pas
…………………………………….
Il faut payer pour travailler ?
……………………………………
Ah ! oui comme ça, ça ira
………………………………………..
Ah ! Ca ira ! Ca ira ! Ca ira
Les ploutocrates à la lanterne
Ah ! Ca ira ! Ca ira ! Ca ira
Les ploutocrates on les pendra !

Combat

Jeudi 3 avril 2014

Tu voulais jouer, tu as perdu
Je n’ai pas gagné, mais t’es foutu
Tu croyais que ta clé musclée
Me jetterait sur le pavé.
Je n’allais pas pour le principe
Te montrer que je n’ai pas de tripes.
J’ai appris dans l’ancien temps
Qu’au tatami, on fait semblant.
Nous voilà bien malins tous deux
Enlacés comme des amoureux…
Sauf que de chacun l’idée
C’est d’une petite coudée
Mettre l’autre hors de portée
De pouvoir riposter.
C’est bon ! Allez !

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