Ce jour-là, j’étais revenu à la ferme. A un moment, je crois entendre crier… Je m’avance en direction des cris… C’est le gendre d’un de nos voisins qui hurle sa détresse : son beau-père est coincé entre son tracteur et un arbre.
Il labourait à la descente, quand, pour une raison indéterminée, la charrue était sortie de terre, et le tracteur s’était mis à rouler de plus en plus vite dans la pente pour arrêter sa course dans le talus boisé situé au bas du champ, une roue dans le vide, l’autre décollée du sol.
Le conducteur se trouvait la tête coincée entre un arbre et le capot du tracteur. Conscient .
Les moyens de sauvetage n’étaient pas ceux d’aujourd’hui, et dans les campagnes on se débrouillait comme on pouvait…
Couper l’arbre, c’était voir le tracteur écraser l’homme… Redresser le tracteur ce n’était pas évident. Peu à peu d’autres personnes sont arrivées. Mon père monta son tracteur à proximité de l’accident, et à l’aide de chaînes, et de ces vis doubles utilisées en bûcheronnage, tout doucement, nous avons donné un peu d’espace à la tête …
A ce moment, nous avons vu que la joue était transpercée par un arbuste cassé…Trop desserrer, c’était laisser l’homme accroché par sa joue, voire risquer que le bois ne fasse encore plus de dégâts : perforer le palais, pénétrer dans la gorge.
Avec mille précautions pour empêcher de remuer le jeune tronc fut-ce de quelques millimètres, nous avons fini par le sectionner.
Il fallait maintenant soutenir le corps le temps d’écarter le tracteur en tremblant tout de même qu’une chaîne ne se rompe .
C’est trois heures plus tard que « le Claude » est rentré chez lui sur ses pieds (on était solide en ce temps-là) et si le médecin est venu désinfecter les plaies, on n’allait pas déranger l’hôpital pour si peu.
Il y a juste cinquante ans.
Cette image, chaque fois qu’arrive le premier mai, vient hanter ma mémoire.
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Archive pour avril 2014
Accident
Mercredi 30 avril 2014Le premier
Mardi 29 avril 2014Le téléphone
Sonne
Cet instrument
Horripilant
Qui vous surprend
A tout moment.
Je décroche
Cependant :
Dans ma poche
Est trop vibrant.
Jeune voix
Inconnue de moi
Qui veut parler
A ma moitié.
Moitié pas là
Ne partez pas
Je vais slamer
Ou radoter !
A l’autre bout
On reste coite
Qui êtes-vous ?
Eh!Bien, soit !
Alors voici
Incontinent
Vers favoris
De l’instant .
Suis le premier
Pour la personne
A versifier
Quand on le sonne !
Les tréteaux de la Cumane 2
Lundi 28 avril 2014Sur les tréteaux de la Cumane
Monseigneur est en casting
Non pour trouver Wonder woman
Ni une call girl en string.
Il est venu pour juger
Les nouvelles arrivées
Connaître ce qu’elles apportent
Et leur niveau de piété.
Voilà que s’ouvre la porte
Une jeune et jolie novice
Qui fut autrefois escorte
Et a opté pour sacrifice.
Mais en voyant le prélat
Elle se souvient de ses appâts
Lequel prélat voyant l’étalage
Comprend aussitôt le message…
Ah ! si la mère supérieure
N’était pas là pour faire peur !
La seconde est une sportive
Complètement à la dérive
Eduquée dans les arts martiaux
Prête à convaincreconvertir les plus brutaux.
Si vous voulez connaître suite
Consultez le programme vite !
Les Tréteaux de la Cumane
Dimanche 27 avril 2014
Au centre culturel « le diapason » de St Marcellin ont eu lieu des rencontres de théâtre amateur et d’amateurs de théâtre.
Ces rencontres sont organisées en partenariat avec le service culturel de la Ville de Saint Marcellin et avec la participation active des troupes amies :
Atomes scéniques (Saint-Marcellin), la Bartifelle (Chevrières), la Compagnie des Chemins de Traverse (Saint-Marcellin) et les Patoisans (Saint-Vérand).
Après un savoureux « lever de rideau » des tréteaux de la Cumane, nous avons apprécié le spectacle
« Ventilation du coeur » d’après Marjane Satrapi par la Cie du Plateau (Villard de Lans)
A l’heure où les hommes font la sieste, des femmes se rencontrent autour du thé. Convaincues que « parler derrière le dos des autres est le ventilateur du cœur », elles échangent sur l’amour, la sexualité, les hommes, sur tout ce qui leur tient à cœur
…
bien plus librement que vous ne pourriez l’imaginer ! La pièce de théâtre Ventilation du cœur est une adaptation libre de Broderies, bande dessinée écrite par Marjane Satrapi, auteure et réalisatrice iranienne, bien connue
En savourant le spectacle, dont l’idée sort de l’ordinaire, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il était dommage qu’une troupe aussi brillante soit obligée de « descendre dans la plaine »pour se manifester autrement que dans des granges désaffectées ou des salles de fortune… Mais je suis sûr que, bientôt, un centre culturel digne de ce nom sera ouvert sur le plateau de Villard de Lans…Si les finances de la commune concernée n’étant pas trop grevées par les indemnités à verser aux élus, on décide de faire fonctionner le bâtiment tellement critiqué pendant la campagne électorale.
A propos de passe-droit
Samedi 26 avril 2014A propos de passe-droits
Il était une fois
Dans une académie,
Un jeune directeur
Passionné de pédagogie
Qui se présenta pour tester sa valeur
De travail en équipe, avec son équipière
A un certificat de classe application.
Se présenter ensemble, voilà qui ne plut guère
Aux doctes membres unis pour la commission.
En trois temps se passaient les épreuves :
Une, en classe, et devant cinq personnes
Une écrite, préparation, afin de faire preuve
De solides savoirs, et de culture bonne.
A première visite, fut reçu, mais pas l’autre…
Tenant comme injuste cette différence :
Pour un travail commun, c’était une offense.
De la hiérarchie n’étant pas bon apôtre
Il refusa pour sûr le deuxième épisode.
On vint le supplier :
Il fallait un pilier
Il serait le phare qui institue les codes.
Ah ! Mais, voilà, en coopération
Il n’y a nulle place pour la génuflexion.
Les guides, caudillos, et fuhrers de tous genres
Qu’ils aillent au ponton à un lasso se pendre !
L’an suivant, la collègue, froissée,
Reconvoqua les mêmes pour nouvelle équipée.
Ah ! Cette fois, bravo ! Elle se présentait seule
Et ne menaçait pas la fonction diviseuse
Qui règne sur les veaux d’obéissance veule,
Qui prêche d’un côté ce qu’elle tient pour gueuse :
Une équipe soudée…
L’épreuve n’ayant de valeur qu’un an
Elle était seule pour suite de l’épopée.
Ah ! Mais non ! Vous devez aller,
Vint-on dire au premier, à l’écrit maintenant !
On vous fait cette fleur, on a besoin de vous !
Gardez donc votre fleur et vos brillants bagouts
Je veux ce qui est juste, le reste le jetez !
Ce que vous avez tué est mort, est décédé
Vous avez gagné !
C’est trop tard, l’enthousiasme est tombé.
Servir ou se servir?
Vendredi 25 avril 2014On dit que « charité
Bien ordonnée
Par soi-même commence »
Vous connaissez l’adage
C’est cela que l’on pense.
Il était une fois, dans un gentil village
Gentille institutrice de classe maternelle
Aux élections, c’est dans les écritoires
Fut bravement élue conseillère municipale.
Rien de bien étonnant .Banale serait l’histoire :
Des petits et des grands, elle était très aimée.
Au-dessus de l’école, était alors logée…
Dès le premier conseil, elle a considéré
Qu’était bien trop étroit et ce dorénavant
De fonction octroyé ledit appartement.
Il fallait grignoter sur celui des voisins
De quoi faire un bureau, une chambre, au moins.
Cela créa, bien sûr, une grande stupeur :
Les autres conseillers sciés par l’impudeur
N’osèrent protester.
Cette histoire contée est peut-être fiction
Chacun aurait pensé « mais quelle éducation ! »
Mais quand j’entends qu’ici, là ou bien ailleurs
On s’augmente les primes dès le premier conseil
Servir ou se servir tel doit être le dilemme
Quand citoyen lambda cherche dès le réveil
Comment assumer la charge de ceux qu’il aime.
Une rencontre
Jeudi 24 avril 2014Leurrés par un renseignement erroné du « dauphiné libéré », nous sommes allés au cinéma voir un film qui n’était pas projeté à ce moment-là…
Après avoir fait quarante kilomètres, nous avons préféré changer notre choix initial pour « une rencontre » avec Sophie Marceau et François Cluzet.
Nous n’avions pas lu les critiques méprisantes de « mon ciné », donc notre regard était vierge pour apprécier une histoire romantique .
Contrairement à ce que dit cette critique, je n’ai pas un seul instant noté que « l’écrivaine » cherchait à défendre la langue française, j’ai plutôt vu des façons de vivre, des relations très conformes à ce que l’on raconte des traditions autour de l’édition…
S’il y a des néologismes, issus de « la parlure adolescente », rappelons-nous qu’une langue qui n’évolue plus meurt….C’est vrai que j’ai en rentrant questionné des ados pour connaître le sens exact de « boloss »
« L’échange entre deux acnéïques sans but dans la salle d’attente de Body Minute » qu’a vu l’auteur de la critique, n’est peut-être pas l’émanation d’un Platon du vingt et unième siècle, mais c’est un film agréable.
Quant à « l’incitation à l’infidélité », elle se résume dans la phrase prononcée par Pierre (François Cluzet)
« Le héros, de nos jours, ce n’est pas celui qui quitte sa femme, mais qui reste avec elle »
Allez ! Bon ! Je radote !
Trois vaches dans le pré
Jeudi 24 avril 2014Y a trois vaches dans le pré
M’a signalé ma moitié
La première est limousine
Robe fauve et cornes fines
La suit un tout petit veau
Gambadant dans le ruisseau.
La seconde charolaise
N’est encore qu’une génisse
Toute blanche et grosses cuisses.
Dans le pré ruminent à l’aise
Des réflexions débonnaires.
La troisième, une métisse
Beau visage et manteau lisse
Ferait une belle photo
Pour placer sur le piano.
S’il y a des vaches au pré
Rien ne peut m’empêcher
De courir les admirer
De vouloir les caresser.
Depuis longtemps ma moitié
N’est plus surprise par les mots
Les mots doux, mots d’amitié
Que j’ai pour vaches et veaux.
Tilt!
Jeudi 24 avril 2014Surprise !
En écrivant mon petit mot « tribulation en pharmacie » je ne pensais pas attirer autant de visites sur mon blog !552 visites pour une seule journée !!! Diable ! C’est le succès ! 5 fois plus que le meilleur jour !
Je n’attendais pas autant d’audience !
Et même si je n’ai apparemment rien fait changer, j’ai peut-être aidé à réfléchir… A certaines attitudes ?
Merci FRANCE 2
Mercredi 23 avril 2014Hier soir, c’est avec délice que j’ai suivi l’émission sur ANNE SINCLAIR.
Retrouver toutes ces espérances qu’elle partageait avec nous dans les années 70.
Retrouver la voix et le visage d’YVAN LEVAÏ.
Rappeler cette erreur monumentale des intellos de la gauche (qui allait coûter très cher en voix dans l’électorat populaire) que de vouloir asséner la culture, (volonté reçue comme une insulte) asséner le savoir ça me rappelle une polémique récente autour d’un de mes posts à une heure de paix où on n’aspire qu’à se divertir dont elle fit les frais malgré son talent et sa beauté.
Revoir les images d’elle dans sa splendeur au temps de sept sur sept.( Les yeux, les lèvres d’ANNE SINCLAIR !!) .La scène mémorable « d’invité surprise ».
Rappeler sa rectitude morale en abandonnant le métier de journaliste politique quand son mari devint ministre…
D’autres plus tard n’eurent pas la même grandeur.
Nous la montrer DEBOUT dans la tourmente quand le traquenard politique dans lequel DSK était tombé se refermait sur eux…
MERCI ! MERCI !