Même pour mon mariage, il fallut composer
N’inviter en mairie que des gens initiés.
Et lorsque la famille élargie aux cousins
Pouvait être présente on m’envoyait au loin…
Quand par inadvertance, je croisais l’un d’eux,
J’étais la visiteuse, venue un jour ou deux.
Oh ! Mais , je n’ai pas de regrets immenses :
Ma mère de cœur m’a très bien élevée
Loin du gratin, veillant à la dépense,
Elle m’a appris à toujours me lever
Pour soulager le chagrin, la douleur,
De tous ceux qui saignent dans leur cœur.
Quand elle fut et vieille et impotente
C’est volontiers qu’elle trouva chez nous
Qui la soigner, éviter la descente
Reconquérir ses forces, être debout.
J’aurais, pour elle, plus fait, si possible
De tout mon cœur plein de reconnaissance
Jusqu’à ce jour pour moi, une perte horrible
Où elle partit dans la divine essence.
Elle reste ma mère aujourd’hui comme avant.
Mes demi-frères, demi-sœurs par le sang,
(Ceux qui hurlèrent au crime de lèse majesté
Quand mon fils par inadvertance
Les horrifia en un jour des vacances
Vous appelant grand-mère, par un beau soir d’été)
Trouvent normal, aujourd’hui que vous êtes
Presque sans toit, des autres dépendantes
Que je vous ouvre grand mes deux bras secourables
Je ne dirai pas non, non parce que c’est la loi,
Mais en vous recevant chaque année quelques mois
Je recevrai en sœur, et non en descendante….
Quant à vos dévotions, messes, bondieuseries,
Ne comptez pas sur moi : vous prendrez un taxi.