En route pour une visite chez des amis éloignés, nous avions fait une halte dans un hôtel « low cost ».
Halte rapide pour une nuit. Nous n’avions pas prévu de déjeuner dans l’établissement. Notre chienne qui n’aime guère les chambres d’hôtel gardait gentiment la voiture.
En me levant de bon matin, je traversai le grand hall qui servait de salle à manger.
« Quel numéro est votre chambre ? M’aboie un cerbère en jupon…
Interloqué je lui réponds sans consulter mon poignet où j’écris pour être tranquille mon code et mon numéro. « Pas d’importance, je ne mange pas »
Le ton monte dans l’aigu : « Vous devez me donner le numéro de la chambre !»
Je décline et je continue : j’allais libérer ma bête , l’emmener faire son pipi, lui donner un peu à boire.
A peine étais-je rentré que le cerbère agressif énonce
« Je ne vois que deux personnes : votre chien, vous ne l’avez pas déclaré !
_ Mon chien, madame, est resté dans la voiture, il n’a jamais mis sa patte dans votre domaine.
_ Et l’autre chien attaché dans le coin de la pelouse ? VOUS SAVEZ QUE C’EST INTERDIT
_ Bravo, madame, adressez-vous à son propriétaire… »
A peine arrivé dans la chambre, voilà encore le cerbère :
« Votre chien montre ses crocs aux éboueurs ! »
Ma chienne attachée à une laisse de 50 cm était dans le coffre ouvert…
En analysant la séance, je me suis dit que la dame s’était trompée d’hôtel : c’est comme maton à Fresnes qu’elle serait plus efficace… a moins que cette dame travaillant dans une ville où selon le maire du lieu il y a certains racismes… Ne pratique le racisme à l’égard des vieux ? Ou des porteurs de barbe blanche ?
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Archive pour mars 2014
Racisme anti(poils) blancs?
Vendredi 21 mars 2014Priorité
Jeudi 20 mars 2014C’était à l’entrée d’une caisse :
« Je vous en prie, jolie déesse,
Tant pis pour les clients pressés
Ne restez pas ainsi chargée. »
Dans un sourire m’a remercié.
« Car voyez, je vous envie
Votre ventre porte la vie. »
J’ai eu le temps, à la volée,
De lui réciter un poème.
Des jalouses de l’envolée
Auraient bien aimé faire drame
Mais contester priorité
A maman bien près d’accoucher ?
Mais contester priorité
A un vieillard en sénilité ?
Déprime?
Mercredi 19 mars 2014La balançoire est triste
Elle reste prostrée
Partis petits touristes
Plus d’enfants endiablés.
Ses bras en sont tombés
Et ne se remuent plus
Le soleil peut chauffer
Le temps est révolu.
Il y avait naguère
Toujours un marmouset
Pour poser son derrière
Sur son siège en baquet.
Les enfants ont grandi
Ne reste qu’un petit
Qui veut avec les grands
Courir dans les champs.
Une bonne nouvelle !
Mardi 18 mars 2014On a appris récemment que dans certaines usines, des ouvriers excédés par leurs conditions de travail s’étaient révoltés. Ils ont ô scandale ! Arrêté les chaines de production, OSE manifester… Et pire encore, aux yeux des patrons, avec l’approbation de leur syndicat.
_ Un syndicat, voyons, c’est pour maintenir l’ordre_ bien sûr que depuis six mois, ils voulaient négocier, mais , où se croyaient-ils ? En France ? Peut-être ? Ils n’avaient pas compris, ces prolétaires incultes, qu’en Inde il n’y a pas de lois sociales absurdes et que dans ce cas-là, on fait un lock-out…
Courage, travailleurs, vous êtes en bon chemin ! Une usine fermée, c’est clients qui attendent, voire changent de commande. Les patrons finiront par vous respecter.
Enchères spéciales
Lundi 17 mars 2014C’étaient les années vingt
Et juste après la guerre
Les garçons étaient rares
Des hommes entiers, enfin…
Des bras, il fallait en trouver
Pour faire marcher les fermes.
Des maris le marché
C’est un drôle de terme
N’était guère pourvu.
« Mon gendre ? Voudrais-tu ? »
Ah ! Oui ! Il était beau et fort et riche.
Il avait courtisé, à quoi bon être chiche,
Trois jolies demoiselles crédules énamourées.
Il publia les bans pour la même semaine
Et puis, il attendit que les pères affolés
Montent les enchères. Oui ! La bonne aubaine !
De la dot octroyée.
Ne me demandez pas heureux ou triste fut
Quand je l’ai connu, il était bien pansu.
Sa ferme était prospère
Il avait domestiques
Les meilleurs marchés, il savait bien les faire
Quant aux gens trop curieux, il leur faisait la nique.
Deni de grossesse ?
Dimanche 16 mars 2014Elle avait la trentaine qui lentement se passe
Et jamais en son sein n’avait senti bouger
Elle avait bien connu au début de jeunesse
Un joli fiancé, vers une autre envolé
Mais depuis, en secret, si elle avait parfois
Ouvert un peu ses cuisses, pour, au passage,
Apaiser ses feux_ la chair n’a pas de loi_
Elle ne pensait pas, puisqu’elle était sage,
Qu’un polichinelle caché dans son tiroir
Pointerait son nez, une nuit dans le noir.
Elle fut bien surprise et toute la famille
Entendant ce bébé vagir dans sa chambre
Se leva d’un bond, ce n’était pas décembre,
Pour la trouver béante et le cœur qui vacille.
Le père dont l’honneur se sentit bousculé
Avoir une fille-mère, c’était une horreur
Fit le tour des amis, avant qu’ébruitée
La nouvelle au village se répande avec fureur.
La question lancinante « quel est donc le père ? »
Se posa de partout, personne n’ayant vu
Avec quelque bonhomme la nouvelle mère.
On parla du curé, et beaucoup y ont cru…
L’ancien fiancé, un moment accusé,
De divorce, aussitôt, par sa femme fut menacé…
La mère se taisait, en mutisme complet,
Mais devant le scandale qui beaucoup touchait
Elle avoua enfin son tout petit secret
Elle avait initié par un soir tristounet
L’ado de ses voisins qui pleurait,
Qui pleurait.
Beau et entreprenant
Samedi 15 mars 2014C’est vrai qu’il était beau
Et son père était maire
Les filles du hameau
Ne lui résistaient guère.
Mais il fallait compter
Avec les yeux des pères
Qui lui auraient ôté
Toute envie de mal faire…
Pour calmer ses ardeurs
On lui avait trouvé
A, de marche, des heures
Une riche fiancée.
Ainsi fait, les voisines
Connaissant la nouvelle
Fuiraient dans leur cuisine
Resteraient aux coquelles.
Oui, mais l’institutrice
La nouvelle maîtresse
Une jeune novice
A portée, la bougresse,
Il pourrait bien tenter
De la « biquer » un peu…
N’oserait rebeller
Impunité en mieux.
Il n’avait pas compté
Le pauvre écervelé
Que la jolie nénette
En avait dans la tête
Sortant après l’action
Un revolver chargé
Elle l’emmena pin-pon
Chez le maire apeuré
Qui publia les bans
Sans protestation
Qui maria les amants
Ultime reddition.
Le dindon
Vendredi 14 mars 2014Connaissez-vous « pickomino » ?
C’est un jeu pour la famille.
Très amusant : il commence par une imitation du dindon. Le meilleur cri est celui qui commence à lancer des dés particuliers : pas de six, mais à la place une bestiole, une larve, un ver.
Il faut conquérir des jetons numérotés portant un certain nombre de vers… Mais ce n’est pas toujours facile :à chaque lancée on ne peut choisir que les dés au nombre non encore sélectionné. Au premier tour, c’est conseillé, de rassembler les dés semblables, du plus haut numéro…
Quand les jetons deviennent rares, on peut les prendre chez le voisin qui doit laisser en apparence le dernier jeton qu’il a gagné.
Pour terminer on fait les comptes, non des jetons, mais de leurs vers. Le gagnant est proclamé premier dindon : doit faire la roue.
Miracle!
Jeudi 13 mars 2014Le soleil luit sur la colline
Il y a des fleurs sur le prunier
Le forsythia s’illumine
Il est temps de te lever.
J’ai trop sommeil, suis fatigué
Mes yeux veulent rester fermés.
Viens marcher dans la rosée
Ecouter les oiseaux chanter
La terre s’est réchauffée
Il faut bêcher, biner buter.
Mes genoux sont bien trop gonflés
Mon dos refuse de bouger.
Les tourterelles à la ronde
Roucoulent dans leur chant d’amour
Ge attend que tu la fécondes
Allez debout ! Il fait grand jour.
Au fond du lit, je veux rêver
Que je suis encore en été.
Réveille-toi, sur le chemin
J’entends chanter de doux refrains
Ce sont quatre jolies déesses
Et plein d’enfants qui se pressent.
Ouh ! La ! La !
J’arrive ! Me voilà !
Lettre à des banquiers
Mardi 11 mars 2014Il y a une vingtaine d’années, une vieille dame de ma connaissance me fit part de son désarroi : Elle louait un local pour une somme devenue minime au fil du temps, faute d’être réévaluée, à une banque nationalement reconnue… Non ! Pas une de ces petites banques régionales que vous pourriez imaginer, vacillante peut-être !! Or, me disait-elle, ils s’arrangent pour espacer les versements du loyer, une semaine ce mois-ci, deux semaines le mois suivant jusqu’à faire « sauter un loyer sur l’année ». « Quand je viens réclamer, ils me font comprendre que je perds un peu la tête, mais je sais bien ce qui se passe » Je ne prêtai pas immédiatement crédit à ses propos, lui demandant de bien réunir tous les relevés pour être sûre de son fait.
Ce jour-là, elle me sortit le dossier complet, bien en ordre « Voyez ! Je ne suis pas folle ! ». Aucun doute ne pouvait subsister, il s’agissait bien d’une tentative d’arnaque sur une personne âgée.
J’écrivis donc un petit conte (c’était ma période contes pour soirées) dans lequel je relatais les faits ci-dessus, imaginant DON QUICHOTTE découvrant la manœuvre.
Puisque la vieille dame avait une vitrine voisine de celle de la banque (elle avait une mercerie) il installait dans cette vitrine la totalité du dossier à la vue de tous les passants avec la pancarte : « Ne vous fiez pas à cet établissement : il n’est même pas en mesure de payer régulièrement son loyer »
Je racontais alors l’enchaînement de tous les clients dépositaires venant retirer leur argent, à cette succursale d’abord, puis à la ville voisine puis dans la France entière …
J’envoyai ce conte à la succursale et à la Direction départementale de la banque…
Trois jours plus tard, le Directeur départemental lui-même venait frapper chez la vieille dame, présentait de plates excuses, exigeait que, à tour de rôle, chacun des employés vienne s’excuser… Et, miraculeusement, les 4 mois de loyer qu’en trois ans ils avaient « oublié » de verser arrivèrent sur son compte, grossis des agios qu’ils s’étaient empressés de facturer lorsque, par hasard, croyant, comme on le lui avait dit, que la somme était en cours de versement, elle avait été à découvert.