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Archive pour février 2014

C’est moi qui sais !

Jeudi 6 février 2014

Joshua a cinq ans. Sa maîtresse est absente. Le voilà donc chez papy et mamie pour deux ou trois jours.
Mamie attentionnée a acheté un jeu de lettres : mon premier scrabble, un jeu Disney.
Il s’agit de former, avec des lettres, des mots correspondant au dessin placé au début de la ligne…
Les lettres sont de quatre couleurs différentes.
Le jeu comporte l’ensemble des lettres de l’alphabet plus une série de voyelles.
Joshua regarde, la première ligne attend le mot souris Je me dis : « C’est pas gagné ! »…Je raisonne en effet en adulte.
« Qu’entends-tu au début ?…
Il me regarde, perplexe, il ne voit pas ce que je veux dire.
Pourtant, très vite, il a fini d’écrire son mot. Je suis surpris. Comment a-t-il fait ?
Il prend un autre fiche, un crayon est en bout de ligne. Je repose la question première…
« C’est moi qui sais ! » me dit-il d’un air excité, et je le vois tester une à une les lettres de la couleur indiquée jusqu’à ce que la bonne lettre s’emboîte.
Moi qui avais imaginé que le jeu était un jeu de lecture (ce qu’il devient par sous-produit) lui, l’utilisait comme un puzzle en trois dimensions.
En effet, ce qui n’apparaissait pas au premier abord, les lettres ont une forme telle qu’aucune erreur n’est possible.
Bien vu !

Voyage d’école, voyage du village

Mercredi 5 février 2014

Jusqu’à la fin des années 60, il était coutume, en juin, d’organiser un voyage pour terminer l’année scolaire.
Dans les villages, cette sortie revêtait une importance capitale : c’était le voyage du village.
Le départ se faisait aux aurores, c’est qu’il fallait compter avec les nombreux arrêts indispensables pour « vidanger » les estomacs remués par les odeurs de gas-oil du car et les secousses de la route. Il fallait aussi compter avec la soif inextinguible d’hommes habitués à trimer aux champs et dont la mesure habituelle avoisinait les six litres de piquette… Un bistrot= un arrêt !…Soif, mais aussi besoin de trouver le long de la route un lieu bordé d’arbres pour que ces messieurs puissent aller décharger leur vessie. Les femmes buvaient moins. Elles étaient moins gênées par l’absence d’arbres : elles se tiraient un peu à l’écart, écartaient les pieds, tiraient légèrement le haut de leur longue jupe vers l’avant sans desserrer la ceinture et pissaient DEBOUT : elles ne portaient pas de string, ni de culotte ! (J’ai compris tout petit pourquoi les belles dames à une certaine époque avaient choisi les crinolines : pour ne pas risquer de mouiller le jupon).
La visite, elle n’avait de l’importance que dans l’esprit de l’instituteur ou de l’institutrice choqués souvent quand le surlendemain, les élèves, parlant de ce qu’ils avaient vu, attribuaient plus d’importance aux couleurs des vaches dans les prés qu’au site exceptionnel visité.

Histoire vraie

Mardi 4 février 2014

Gender à l’école
Ma moitié va régulièrement lire des histoires aux petits de l’école maternelle voisine.
Ce jour-là, en se dirigeant vers la bibliothèque, un petit garçon tombe et heurte légèrement son genou…Rien de grave apparemment. Cependant, comme il est sur le point de pleurer, mon épouse lui propose de mettre un peu d’eau froide sur son bobo. Elle l’emmène donc au lavabo le plus proche…L’enfant se met à hurler des mots incompréhensibles. Ne comprenant rien à la bouillie verbale, elle essaie de le rassurer en vain : cela ne fait pas mal, un peu d’eau froide, ça calme.
Après le calme revenu, l’enfant (trois ans) explique qu’elle l’a emmené dans LE WC DES FILLES !
GRAVE ? NON ?

A la chandeleur…

Mardi 4 février 2014

A la chandeleur, l’hiver meurt ou redouble de rigueur…J’ai entendu bien souvent cet adage, mais les gens variaient dans son interprétation : il y avait ceux qui pensaient que ce jour devait être regardé comme un présage, comme la « st Médard » ( beau temps, l’hiver était fini, froid il durerait longtemps) .Il y avait ceux qui pensaient tout bonnement qu’il s’agissait du milieu de l’hiver vu comme un être vivant qui soit se laisse partir, soit s’accroche avec vigueur, et puis, il y avait ceux qui rapprochaient cela de la religion : si le jour de la présentation, il y a tant de neige que l’ours est obligé de sortir de son hibernation pour « faire la trace à la sainte vierge » alors Dieu arrêtera la saison…
Les croyances savent faire fi de la raison.

Tant qu’il y aura des hommes

Lundi 3 février 2014

Voilà qu’au fond de ma mémoire
Un souvenir a ressurgi
D’une belle déesse noire
Elle étudiait à Paris
La politique, la gestion
Et surtout la coopération.
Elle venait de Madagascar
Quand je l’ai croisée par hasard :
J’avais gagné par un concours
Un voyage d’initiation
Aux SCOP en formation.
Elle suivait des cours
Pour travailler au ministère
(C’était au temps de Tsiranana
Pour éviter le mystère)
Son nom Vorivelona*
Son prénom Andrianaï*
Chantent en moi comme mélodie.
En nous quittant, m’avait promis
De venir me retrouver
Mais le destin avait prédit
Que nous serions séparés.

*Tant qu’il y aura des hommes, nous serons les chefs traduisait-elle.

L’amour est un crime parfait

Dimanche 2 février 2014

Nous avons vu « L’amour est un crime parfait »
Je ne prétendrai pas avoir adoré le film… J’ai eu, à plusieurs reprises l’impression que les voix sonnaient faux (non pas faux comme quand on dit le contraire de ce qu’on pense, mais musicalement faux)
Une publicité formidable pour le tabac, l’alcool, voire la drogue…
Magnifier les relations vénales, les attitudes de prostitution pour obtenir ou pour rattraper des décisions de supérieurs…
Une image déjantée de l’université… car je ne crois pas que l’on puisse qualifier autrement l’ambiance et le visage des enseignants…
Non ! je n’ajouterai pas ma voix aux concerts de louanges.

Question de style ou de génération…

Samedi 1 février 2014

Parmi les livres qui ont passionné mon adolescence, il y eut « mon amie Flicka ».
Je l’ai tant lu et relu que je pouvais en réciter des pages entières.
Croyant pouvoir partager ce qui m’avait passionné, j’en ai offert un exemplaire à ma petite fille, passionnée d’équitation… Et lectrice ordinaire.
Le décalage des générations m’est apparu à ce moment-là : entre « grand galop » et « mon amie Flicka » sa préférence ne fut pas ce que j’espérais.

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