Voilà qu’au fond de ma mémoire
Un souvenir a ressurgi
D’une belle déesse noire
Elle étudiait à Paris
La politique, la gestion
Et surtout la coopération.
Elle venait de Madagascar
Quand je l’ai croisée par hasard :
J’avais gagné par un concours
Un voyage d’initiation
Aux SCOP en formation.
Elle suivait des cours
Pour travailler au ministère
(C’était au temps de Tsiranana
Pour éviter le mystère)
Son nom Vorivelona*
Son prénom Andrianaï*
Chantent en moi comme mélodie.
En nous quittant, m’avait promis
De venir me retrouver
Mais le destin avait prédit
Que nous serions séparés.
*Tant qu’il y aura des hommes, nous serons les chefs traduisait-elle.
Ce que j’ai appris en étudiant un peu le malgache : en principe, les prénoms ne sont qu’un bout découpé dans le patronyme. J’ai connu un « Andrianamboavonjy » dont le prénom était Ndriana. Les noms de famille commençant par « andriana » désignent des gens dont les ancêtres ont fait partie de l’entourage royal. Ils font partie de la caste supérieure. Les « Andriana » sont des gens originaires des Hautes Terres puisque le Palais de la Reine (ou du Roi, mais, dans la capitale on dit toujours le Palais de la Reine) se situait sur les hauteurs de Tananarive. Ce palais a hélas brûlé dans des circonstances peu claires. J’avais pu le visiter avant.
Le nom de la belle dame semble peu plausible et arrangé « pour ». Je suppose que c’était plutôt « Andrianavorivelona » ou quelque chose d’approchant. Pardon de gâcher!
Vous ne gâchez rien! une passade de trois jours et un vieux rêve impossible.