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Archive pour février 2014

Quelle énergie !

Vendredi 28 février 2014

Je suis toujours subjugué par l’énergie déployée par des artistes âgés.
Je ne parle pas ici des artistes de cinéma : le tournage peut avoir cet avantage de ne montrer *que* les bons moments.
Je veux parler des artistes sur scène. La scène ne pardonne pas. Il faut être excellent à chaque instant.
J’ai profondément admiré LINE RENAUD l’an dernier.
J’ai été médusé par la transfiguration de SERGE REGGIANI il y a quelques années… Cet homme qui s’approchait comme un vieillard du micro, et qui, à la première note de musique, était transcendé par la passion du métier et rajeunissait de trente ans sous nos yeux ébahis pour nous livrer un spectacle accompli.
Je craignais récemment en allant voir PIERRE PERRET de constater les effets néfastes de l’âge…
Là encore, mon admiration fut totale : outre la truculence qui le caractérise, cet artiste qui accepte, le cas échéant, de partager la scène avec les enfants d’une classe voisine, se prête, après concert, aux dédicaces.

Cendrinette

Mercredi 26 février 2014

Cendrinette est vagabonde
Elle n’aime pas les prisons
Elle veut découvrir le monde
Picorer dans les buissons.
Quoi que pense Orpington
Son maître dans le poulailler
Elle règle son sonoton’
De façon à l’ignorer.
Vers midi, envie pressante
Elle franchit la clôture
Se pose dans la descente
Puis elle part à l’aventure.
Une orgie de verdure
De limaces bien baveuses
D’escargots sous leur armure
Suffit à la rendre heureuse.

N’est pas chatte, moi pas souris, mais…

Mardi 25 février 2014

Quand ma moitié s’est absentée
Dans la maison tout est changé
Sur la cuisine je peux régner
Du menu je peux décider :
Les plats bien gras et bien salés
Enfin pouvoir m’en délecter.
Foin des salades de lapin,
Vive les haricots en grains,
De la crème dans le gratin,
Des andouillettes au vin…

Mettre le feu dans les villages

Lundi 24 février 2014

Comment amener le feu dans les villages:
Dans de très( ?) bonnes intentions, monsieur le Ministre de l’intérieur a changé pour les villages de plus de mille habitants le mode de scrutin municipal…
Là où on pouvait se faire plaisir en panachant sur les deux, trois ou quatre listes, pas toujours même complètes, il va falloir se contenter de choisir la moins pire de toutes.
Naguère, sur la liste sortante, l’adjoint chargé de dire non, était rayé au panachage, le maire pouvait ressortir blanc. Maintenant il faudra tout prendre (ou tout laisser si vous voulez) donner son vote au compétent, mais aussi au grognon barbant.
Bien sûr et c’est là l’avantage, il y aura autant de femmes que d’hommes pour les décisions…(Mieux pour orgies après réunions ? lol)
Mais là où la compétence, hors des chahuts de l’assemblée, avait au moins droit à sa présence,
il y aura maintenant le choc des choix, des utopies …Ah ! Vive l’idéologie !.

Horrible horreur

Lundi 24 février 2014

Horrible horreur dans la montagne
Chacun dormait à poings fermés.
Mais dans la nuit quand le gel gagne
Les gros rochers sont ébranlés.
Dans un fracas de catastrophe
L’un d’eux d’un coup a dévalé,
Signant une grande apostrophe
Sur le versant tout désolé.
A la lumière de la grande ourse,
On a du mal à distinguer.
La maison placée sur sa course
Comme en légos s’est effondrée .
Sous les décombres amassés
Deux pauvres corps écrabouillés
Et leurs parents presque-s indemnes
N’ont plus que leurs yeux pour pleurer.
Et leurs parents presque-s indemnes
N’ont plus que leurs yeux pour pleurer
POUR PLEURER

Prédilection

Dimanche 23 février 2014

C’est vrai que parmi les déesses
J’ai une prédilection
Pour celles qui sont derrière les caisses
Elles captent toute mon attention.
Est-ce parce que leurs doigts agiles
Se promènent sur des boutons
Comme des pianistes subtiles
Qui accompagnent mes chansons.
Dans le court laps de temps utile
Entre la carte et le ticket
On peut échanger des mots futiles
Des mots caresses dans un paquet.
Il faut s’exprimer dans l’urgence,
Car les matons de leurs guichets
Mesurent toujours la cadence,
A sanctionner, toujours sont prêts.
Pressées comme des oranges
Par les patrons par les clients
Elles gardent, et c’est étrange,
Un radieux sourire confiant.

Tu vas partir…

Samedi 22 février 2014

Tu me manqueras, jolie déesse,
Ta petite mouche sur le menton
Et en tous temps ta gentillesse,
Passer vers toi, il faisait bon.
Il y avait longues années
Que ta présence ensoleillait
Le cœur des clients : hiver, été,
Ton sourire resplendissait.
Tu es partie vers meilleure offre,
Plus de responsabilités,
Alors tant pis si un peu on souffre,
Que tu trouves félicité.

Printemps précoce

Vendredi 21 février 2014

A l’abandon dans la pelouse
J’ai retrouvé mon poulailler
Comme en gigantesque partouze,
Le beau faisan en invité,
A se saouler de l’herbe fraîche,
De toasts aux vers bien annelés,
A rechercher les zones sèches,
Où s’abaisser pour copuler.
Pas de renard dans la campagne
Vive la joie, la liberté!
Au printemps, c’est fièvre qui gagne
Il faut courir boire et sauter.

J’ai revisité Corneille et Brassens réécouté

Jeudi 20 février 2014

Dans Corneille me suis replongé
Et Brassens ai réécouté….

Tu étais ma petite source
Ma lumière, ma grande ourse,
Mon soleil, ma déesse,
Et le dimanche un jour de liesse ,
Mais hélas j’ai pu comprendre
Que mes ardeurs à t’attendre
Comme un lourd harcèlement
Pouvaient te peser durement…

Je te voulais rayonnante
Heureuse dans l’apogée
D’un bonheur qui t’enchante
Sans une ombre déplorée.
Sont-ce mes phrases caressantes
Qui manquent pour t’égayer ?
Pourrais-tu sans que tu mentes
Délivrée t’affirmer ?
Je te vois à la dérobée
Dans ton travail absorbée
Mais je ne vois plus ton sourire
Sur ton visage on ne peut lire
Que tu es dans félicité
Et ton regard est fermé.

Défense d’y toucher!

Mercredi 19 février 2014

Pour abriter les matériels
De tous les caprices du ciel
La remise de l’ancêtre
Est un vrai lieu de bien-être.
Protégé de la pluie, du vent
On peut agir tranquillement.
Moi qui n’ai plus grand courage,
Pour travailler à mon âge
J’y ai classé tous mes outils
Les clés, les marteaux, mon fourbi.
Pour mon bonheur, ma grande joie,
Mes petits-fils, à chaque fois,
Viennent fouiller dans mes trésors
Parfois même les oublient dehors.
La gamelle attention papi
Dedans on a tous fait pipi
Pour préparer à la sorcière
Une potion nourricière.
Je trouve des clous plantés
Dans des lambris bien conservés
Il faut bien apprendre un jour
A faire surgir avec amour
Une subtile création
Dont nul ne perçoit la raison.
Dans le coin, près de la porte
J’ai fait un clapier peu importe
Si quelques minuscules crottes
Vont tenter des jolies menottes.
Mais tout au fond de la cage
Ah ! Non ! Les petits soyez sages
Dans le nid blottis au chaud
Se cachent des lapereaux
A ces petits si vous touchez
Ils seront abandonnés.

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