Quelle vigueur!

Un torchon au nom à consonances anglo-saxonne a cru bon de publier une photo volée de notre président… Sans doute, éborgnés par les conceptions étroites des Etats-Unis, ses dirigeants imaginaient-ils créer un scandale du style de celui que leurs congénères créèrent pour Clinton…*Grave erreur !* Les Français dont le meilleur roi fut appelé « le vert galant » en raison de ses nombreuses aventures extra-conjugales, savent bien que si la solitude du pouvoir peut amener à des escapades sentimentales, cela ne change rien à la manière de gouverner.
De plus, le fait qu’une autre indiscrétion ait fait état d’une prostatectomie, cela ne peut que déclencher l’admiration pour la vigueur démontrée.

Lu dans « La tribune » du 7 janvier

« Trois propositions pour être les premiers de la classe en 2025 »
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai lu l’article d’opinion de Daniel Bloch et Karine Metayer.
J’apprécie notamment
 » Pour parachever la réforme, il faudrait faire évoluer la maternelle et son organisation vers un jardin d’éveil construit spécifiquement pour permettre l’épanouissement de l’enfant jusqu’à son entrée à l’école primaire. »>

Quand on pense à toutes les inepties entendues sur l’école maternelle depuis 2002, ça fait chaud au coeur

« Il s’agit de développer dès 2 ans et jusqu’au cours préparatoire inclus, une pédagogie spécifiquement dédiée au développement des compétences langagières et cognitives des enfants, avec un apprentissage prenant appui sur la phonologie et le code alphabétique. »

Là, c’est l’ordre dans les termes qui me paraît important :
1) Compétences langagières et cognitives
2) Phonologie et code comme appui de l’apprentissage

« Aujourd’hui, de nombreux enfants vont à l’école sans avoir pris de petits déjeuners. Les nutritionnistes et médecins scolaires signalent une perte de concentration du fait de la fatigue encourue en fin de matinée. »

Tiens donc ! que n’a-t-on pas dit sur le dangereux goûter du matin, naguère !!
Je me suis tant insurgé en 2004 contre la campagne menée par les services de santé sur le sujet (enfumage destiné à faire oublier leur impéritie lors de la canicule) que je suis ravi de le lire.

« Les communes pourraient organiser, avec l’aide des entreprises agricoles ou en soutenant des AMAP, un petit déjeuner avec du lait et du pain pour tous les enfants de l’école. »

Ce clin d’œil à Mendes France m’est très agréable.

Les jugements de cour…

J’ai mal, ce soir à mon pays.

Je vais donc me réciter ces vers de La Fontaine:

Les Animaux malades de la peste

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
La Peste (puisqu’il faut l’appeler par son nom)
Capable d’enrichir en un jour l’Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
A chercher le soutien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n’épiaient
La douce et l’innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L’état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J’ai dévoré force moutons.
Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m’est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense
Qu’il est bon que chacun s’accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d’honneur.
Et quant au Berger l’on peut dire
Qu’il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d’applaudir.
On n’osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l’Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu’aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L’Ane vint à son tour et dit : J’ai souvenance
Qu’en un pré de Moines passant,
La faim, l’occasion, l’herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n’en avais nul droit, puisqu’il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu’il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d’où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l’herbe d’autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n’était capable
D’expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir

L’école de la vraie République

Il y a peut-être, dans ce diaporama qui circule, un autre message : l’école qui y est présentée est si déconnectée de la société que nous connaissons …
Peut-être, cela veut-il signifier que c’est la République qu’il faut regarder de la même manière : une institution désuète….
Quand j’entends bramer les commentateurs : « il faudrait un vrai guide, un chef (un caudillo ?) » comme les grenouilles de La Fontaine , je me dis que la venue d’une grue leur fermerait sûrement la bouche.
Rien compris en 3 siècles(ibid 28 mars 2013)

Ses parents, vraiment ?

Je viens de recevoir de divers côtés un diaporama intitulé « l’école de la vraie république ». Je devine derrière l’envoi le petit sourire de certains, sachant que l’école décrite fut aux antipodes de celle à laquelle j’ai, si peu que ce soit, participé.
Je comprends aisément la nostalgie (mais, au fait, comment se fait-il qu’elle s’exprime sur internet si les vertus de la plume sergent-major, des pleins et des déliés étaient si intangibles que c’est ressenti comme un deuil de les avoir enterrées ?)
Deux dates sont prises comme références : 2006 et CP ; 1960 et CM2.
La comparaison des horaires énonce une différence énorme entre les heures de français reçues par le bachelier de 2017 et ses parents (au cm2 en 1960, donc nés en 1950)…Parents à 50 ans donc !(2006_6) d’enfants de quel lit ? Le 3è ? Le 5è ? Refuserait-on à l’école le droit d’évoluer selon les évolutions de la société ? (Car ils n’ont quand même pas attendu la ménopause ou l’andropause pour procréer !!! )
S’ils sont les parents, ils se sont certainement engouffrés dans les nouvelles normes de la société…
Ah ! Mais non ! Ils ont tout simplement oublié que le temps passe vite…Il y a de fortes chances que cet écart soit entre jeune et arrière grand-mère ou entre jeune et grand papa (entre ado et pépé, quoi !)

« Dis, pépé, c’est vrai que tu as rencontré Vercingétorix ? »

Pathétique J.F.KAHN

C’est le seul mot qui m’est venu à l’esprit en lisant : « Je vous en supplie, lisez ça » sur la première de couverture de son ouvrage.
Comment ! lui, le grand journaliste, celui dont l’intelligence des articles secouait le monde des élites, le voilà abaissé à supplier qu’on le lise…
Le père Noël m’ayant offert ce livre, je m’y suis plongé…
Bon ! Je n’étais pas de ses supporters à tous crins…Je n’avais pas aimé le rôle de « Marianne » lors des élections de 2002…Pas aimé le titre montrant côte à côte Jospin et Chirac appelant à ne voter ni pour l’un, ni pour l’autre…Je détestais son « CHE » dont j’avais compris le ringardisme en 84-86.
J’avais été surpris qu’après cela il adhère à un mouvement créé officiellement un 2 décembre, date fétiche des coups d’Etat bonapartistes.
Le voilà donc, suppliant qu’on se penche sur le produit de ses réflexions… « Comment s’en sortir ? »
J’ai retrouvé la fougue et la fulgurante intelligence dont il a fait preuve mille fois pour défendre une utopie.
Une utopie !

Belle et Sébastien

Tant pis pour les critiques qui ont regretté que la nouvelle version ait situé l’histoire en pleine période d’occupation… J’ai emmené 3 de mes petits-fils voir le film, non seulement cela n’enlève rien à l’histoire doucereuse d’origine, mais cela apporte une dimension humaine, propre à susciter des discussions riches avec les jeunes spectateurs.

Plus radoteur que moi!!!

MIRACLE ! j’ai trouvé plus radoteur que moi !
J’ai découvert il y a quelques temps une radio locale nommée « radio cactus ».
Le premier jour, j’ai apprécié les émissions un peu « anarcho-gaucho-syndicalistes » et les chansons assorties…
Le deuxième jour, j’ai souri à la rediffusion quasi copié-collé du premier
Au bout de sept ou huit écoutes, j’ai compris que…Leur disque doit être rayé !

Bonne année!

Approchez, mesdames et messieurs
C’est maintenant que commence le jeu
Choisissez votre carte de bonheur
Voulez-vous du travail, de la joie, du labeur
Une carte de justice, une de sécurité
Une carte religieuse ou bien de laïcité
Un peu plus de souplesse ou bien de rigidité
Des prisons pleines de sévérité
Des banques qui plus s’engraissent
Car c’est l’année des promesses
Vous pourrez c’est sûr rêver
Entrez ! que commence l’année !

A intermarché…

« C’est trop gentil !
Vraiment merci ».
Moi qui ai l’habitude
D’ouvrir le feu en platitudes
Je me trouvai bien pris de court.
Bien sûr que je lui aurais fait cour !
Elle était blonde comme Iseut
Jeune, belle on ne peut mieux.
Elle régnait, jolie princesse
A la sortie derrière la caisse…
Pour ma moitié, j’avais choisi
Un beau bouquet de roses saumon
Epanouies
Et sentant bon…

« Mieux que des fleurs, voici pour vous
Quelques poèmes à deux sous.
…Il y a quelque cinquante ans
J’aurais voulu être votre Tristan. »