GRRRR

Il a fait gris toute la journée
Dans tourbillon d’activités
Ma moitié était engluée
Informatique en matinée
Lecture ensuite pour « bébés »
Voyages retour, voyages aller.
J’avais prévu sans en parler
Une sacrée longue  » chômée » .
Je venais de fermer l’œil
Quand le crincrin de Satan
Bouleversa mon sommeil
Pour un projet mirobolant
Si bien sûr, dit, au dernier moment
Vous avez moins de soixante cinq ans…

Le client est-il roi?

« Le client est roi »
C’est ainsi qu’on parlait naguère aux camarades qui étaient en classes commerciales au collège technique …
Je ne me suis jamais senti « roi » dans un magasin traditionnel. J’en suis sorti bien souvent en maudissant l’idée d’y être entré.
Bon ! Disons que les habitudes nées de la guerre avaient donné l’habitude aux disciples de Mercure de profiter de toutes les occasions pour « écouler » des produits de médiocre qualité à prix d’or en prétendant n’avoir rien d’autre à proposer…
Mais , le pire défaut du tenant de magasin n’était pas à mes yeux la qualité qu’il proposait, mais ses habitudes inquisitrices. Je me souviens avoir voulu acheter des vis « de 8×80 » pour un bricolage. Ayant refusé de dire à quel usage je destinais ces précieux bouts de métal, le quincailler refusa de me les vendre…(« je suis sûr que vous allez me les rapporter »)
Maintenant, quand je vois les grandes surfaces de bricolage qui ont remplacé les quincaillers curieux et entêtés, je me dis que certains l’ont bien cherché.

Générique

Branle-bas dans la maison
Des médocs ont disparu
Pas anodins, non ! non ! non !
Pour le cœur, ils sont prévus.
En rentrant de pharmacie
J’ai pourtant posé le sac
Sur la table et , sûr, j’ai mis
Les flacons dans leur hamac
Les aurais-je oubliés
Après les avoir achetés ?
La pharmacienne était troublée
Par ma beauté dépassée…
Je lui ai c’est vrai slamé
Mon poème préféré
Mais une telle étourderie
N’a pas lieu en pharmacie…
J’ai exploré la voiture
Ce n’est pas qu’ils ont roulé
C’est une triste aventure
Que va-t-il bien arriver ?

Pauvre vieux ! Mets tes lunettes
La boite, elle est sous ton nez
Le générique c’est bête
A un carton tout changé.

Laïcité

Ce n’est pas de la violence que d’exiger qu’à l’école laïque aucun signe d’appartenance ne soit jamais toléré.
Pas plus qu’une nonne, un curé en soutane, les turbans, ou les voiles doivent y être refusés.
Les religieux intégristes de toutes les obédiences, n’ont pas à faire prosélytisme à l’école de la REPUBLIQUE .

Accouchement autrefois

C’est il y a longtemps
Non ! Pas au moyen –âge
Le dernier des enfants
A environ mon âge.
Elle avait épousé
Un Italien fertile
Tout pétri de piété
Qui venait de Sicile
Croissez, multipliez
Répétaient les curés
(De la chair à canon
Pour combattre Staline ?)
Il nous faut des garçons
Pour aller aux usines.
Quand l’enfant s’annonçait
Par douleurs de gésine
La marmite de lait
Tiède de la tétine
Elle l’ensemençait
D’un verre de présure
Et puis, elle se couchait
Pour pousser en mesure
Le bébé qui naissait
Dans un cri de nature.
D’un bond deux heures plus tard
Elle était en mesure
De sortir du placard
Les cinquante faisselles
De laver les enfants
De faire la vaisselle.
Dix-sept accouchements
Pour vingt-quatre bébés
Et sans « maternités » !!

Catastrophe!

Le père noël est malade
C’est une triste fatalité
Son traîneau est resté en rade
Dans un recoin du grenier.
Le père noël est malade
Qui pourrait le remplacer ?
Les rennes sont à la bade
Les cadeaux restent empilés.
Appeler Befana la sorcière
Qui en Italie a règné ?
Elle volerait les soupières
Et vendrait tous les souliers.
Appeler Befana la sorcière
Elle mettrait du charbon
Dans les bottes, les cuissières
Et tous les petits chaussons.
Saint Nicolas brave évêque
Libre depuis dix huit jours
Pourrait c’est vrai quelque
Colis porter avec amour
Saint Nicolas brave évêque
Viendrait peut-être incognito
Mais Fouettard le métèque
Voudrait le suivre subito .
Mamouchka la toute belle
Qui en Russie a atterri
Si on lui demande, voudrait-elle
Venir participer au tri ?
Mamouchka la toute belle
Hélas n’a jamais su
Bien conduire sa nacelle
G P S n’a pas connu.
Le gentil clown auguste
Toujours gai et prévenant
Se présente, il est juste
Libre de tout engagement
Le gentil clown auguste
Est serviable sûrement
Mais sa maladresse est fruste :
Mille erreurs de jugement.
J’ai refusé cette tâche
Refusé cette mission
Non je ne suis pas un lâche
Mais j’ai trop d’occupations.
Si tu es aussi mal en point
Demande à mon médecin!!!
…
(VOIR 29 MARS 2011 ET 6 MARS 2011)
et dans le même theme :7 avril 2011??

Fatigue

Cette énorme fatigue
Qui envahit les membres
Comme après une gigue
Comme nuit de décembre.
Cette douleur sourde
A la moindre insouciance
Cette pesanteur lourde
Qui écrase l’essence…

Forcée!

Sa jupe est restée baissée
Elle refusait de la laisser
Se relever pour que j’accède
Au cœur précieux qui m’obsède.
J’ai caressé tous les boutons
Dont j’avais légère notion
Qu’ils puissent la convaincre
D’enfin se laisser vaincre.
J’ai manupulé les tirettes
J’ai même frappé en tapettes
Rien n’a marché
Cette entêtée
A gardé obstinément
Son capot verrouillé vraiment.
Tant pis pour les âmes sensibles
J’ai joué les grands violeurs
J’ai scié le verrou ostensible
Pour enfin mettre dans son moteur
Le verre d’huile qu’au tableau de bord
Elle me réclamait d’abord.

J’aime les mains fines

J’aime les mains fines
Des mains aux doigts de Mélusine
Quand je les vois j’imagine
Qu’elles tricotent en sourdine
Un paradis de sensations fines.
Comme sur touches de piano
Elles suscitent crescendo
Un frisson qui parcourt le dos
Do, ré, mi, fa, sol, la, si, do.
Et cet arpège qui enchante
Survole au pays des amantes
La mer aux houles frémissantes
Des relations extravagantes.

Commentateurs

Ah ! On les entend, les fouille-poubelles, en ce moment de recueillement, tenter de ternir l’image de l’idole qui vient de disparaître… Par deux, trois fois, on questionne « mais enfin n’a-t-on pas dit » à la recherche d’un écho de la plus petite calomnie.
Bizarre que ces mêmes bavards aient oublié que naguère, ils ont qualifié de terroriste le héros qu’on enterre.
J’espère que la télé aura bientôt la bonne idée de projeter « INVICTUS » ce film de CLINT EASTWOOD qui montre comment il a tissé la réconciliation avec ses bourreaux de jadis.